e n'est pas parce que, dans un passé récent, on a aimé "Valse avec Bashir" et "Les citronniers" et adoré "la visite de la fanfare" qu'il faut croire que le cinéma israélien ne sort que de bons films. Concernant "Les 7 jours", il se trouve qu'en plus j'avais beaucoup aimé "Prendre femme", le film précédent (leur premier) de Ronit et Shlomi Elkabetz, le frère et la soeur. Il se trouve aussi que Ronit est la merveilleuse comédienne qui illuminait "La visite de la fanfare". Malgré tout ça, je me suis assez profondément ennuyé à la vision de ces "7 jours", surtout pendant la première moitié. Pourquoi ? Ce n'est pas le thème du film qui en est la cause : toute une famille israélienne qui pleure la disparition de l'un des siens, en 1991, au moment de la première guerre du Golf. Une famille qui, fidèle à la tradition, se réunit dans la maison du défunt pour s'y recueillir pendant 7 jours. Et toute cette famille qui finit par laisser ressortir, petit à petit, des tas de ressentiments jusqu'alors refoulés. A priori, très bon, tout cela, cf. "Festen", par exemple. Seulement là, il y a un hic ! Toute cette famille réunie, c'est une bonne quinzaine de personnages. Comme ils sont en deuil, les hommes sont tous habillés de la même façon, les femmes également. Comme les 2 réalisateurs ne font pas grand chose, par ailleurs, pour aider à situer qui est qui, qui est le frère ou la belle-soeur de qui, etc., on en arrive à avoir du mal à suivre lorsque le film commence à avoir un peu d'intérêt, c'est-à-dire lorsque les escarmouches commencent. A voir, peut-être, si vous êtes particulièrement physionomiste, sinon ...!