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TTNOUGAT
593 abonnés
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4,0
Publiée le 20 décembre 2016
Je ne peux ni oublier ni renier le plaisir que ce film m’a apporté en 1966, j’étais alors plus jeune que les deux héros et trop récent cinéphile pour en voir et subir les défauts. Revu 20 ans plus tard, je n’ai pas compris mon enthousiasme provoqué par sa sortie. Aujourd’hui avec l’âge et l’expérience, je relativise pour m’expliquer mes deux opinions contradictoires et rendre au film à la fois ses qualités qui sont réelles et ses défauts qui auraient pu facilement être corrigés. Ils l’ont été d’ailleurs dans le beau et méconnu western ‘’Un autre homme, une autre chance’’ du même auteur. ‘’Un homme et une femme’’ baigne dans la monde des années 60, le milieu de l’automobile et du cinéma, le romantisme, la cote normande de l’automne, la musique, les chansons et les états d’âmes de l’époque. Il se trouve que le tempérament artistique de Lelouch correspond parfaitement à cette période éphémère et que Lelouch est demeuré le long de sa carrière tel qu’il était, ce qui pour moi est un compliment . Anouk Aimée, artiste intemporelle permet à ce film de garder tout son charme et seules les maladresse de 1966 ressortent aujourd’hui. La mise en scène est bien en situation avec des gros plans et des monologues judicieux, le temps s’écoule selon le regard porté par les nouveaux spectateurs et selon leur passé affectif pour les anciens. Tout cela fait de ‘’Un homme et une femme’’ un beau film inclassable qui demeure un témoignage précieux et sincère du passé.
Le film vaut le détour rien que pour ses dernières 20 minutes, où on nous montre l’amour avec ses ambiguïtés, que rien n’est si simple ou idéalisé, en peu de temps tout est résumé, ce qui fait que le final est encore plus beau, j’ai été conquis. Après le reste est je trouve un peu trop dans une mécanique de montage et de contre-poids, comme deux existences (et deux rythmiques) qui s’entrechoquent, émotionnellement il y a un truc qui cloche, en fait j’ai surtout aimé la musicalité des souvenirs du personnage de Anouk Aimée, contrairement aux vrombissements de ceux de Trintignant. Mais je pense avoir tout de même compris la logique de Lelouch, ne serait-ce que par les choix picturaux vis à vis des concordances de temps et de la cristallisation de l’instant, il y a un parti pris esthétique et un vrai sens de la mise en scène pour éveiller le propos, ce qui est une bonne chose. Juste dommage que le film s’éparpille par fragments dans ce va-et-vient conceptuel de deux entités universelles, sauvé par les ritournelles et les jeux de regards, et là Anouk Aimée est rendue éblouissante. Bref un bon film, un tantinet confus mais au dénouement assez inoubliable.
Claude Lelouch filme les couples et les histoires d'amour avec un charme fou . La photo et les prises de vues aident beaucoup à créer cette atmosphère envoûtante qui dure tout au long du film. Jean-Louis Trintignant est très attirant dans ce rôle d'amoureux / coureur automobile et Le courage du télégramme de Anouk Aimée surprend après qu'elle nous présente un personnage féminin en retrait . Une belle histoire ou tout est sensation et ressenti, une histoire qui ne nécessite pas d'analyse .
Occasion "historique" de découvrir le tant vanté (et tant récompensé) "Un Homme et une Femme" - sa resortie, en "version restaurée", pour le cinquantenaire (1966/2016). Oui, "découvrir", car bien trop jeune pour ma part à l'époque de la sortie originale. Il est pilote automobile et s'appelle "Jean-Louis", elle est script et se prénomme "Anne" - on est bien près des acteurs-mêmes, Trintignant et Anouk Aimée. Ils ont vécu chacun un drame spoiler: (elle est veuve - mari mort pendant une cascade ; il est veuf - épouse suicidée, elle croyait qu'il ne survivrait pas à un terrible accident arrivé pendant les 24-Heures du Mans) et se rencontrent dans la pension chic où leurs (très jeunes) enfants respectifs passent leur scolarité, au bon air marin de Deauville (un garçon pour lui, une fille pour elle). Vont-ils (en fait surtout elle...) réussir à oublier l'ombre des défunts ?.... Voilà le seul enjeu de cette romance pour (grands) trentenaires, façon Lelouch... Avoue n'avoir pas un instant accroché à ces "chaba-bada-eries".... Et si Trintignant est supportable en jouvenceau prolongé, en revanche AA est absolument imbuvable, ne sachant que minauder sur tous les tons. Reste la maîtrise technique lelouchienne - une étoile pour cela seul !
Globalement c'est beau et attachant ce qui constitue un tour de force puisqu'il ne se passe vraiment pas grand-chose, mais l'historiette évite le pathos et l'eau de rose, la photographie est fabuleuse, Anouk Aimée n'a jamais été aussi belle que dans ce film. Evidemment il faut supporter quelques longueurs et notamment le premier clip avec Pierre Barouh assez moche. Un film en deçà de sa réputation, mais qui vaut le coup d'œil
Un vrai beau film romantique, Claude Lelouch manie à merveille le rythme des scènes, l'introspection des personnages et l'accompagnement musical. Le spectateur est embarqué.
Palme d'or, Oscar du meilleur film étranger, on imagine forcément un excellent cru signé Lelouch ! Mais voilà qu'arrivé au terme de l'histoire d'"Un homme et une femme", ce léger sentiment de déception fera son apparition... (on s'attendait effectivement à découvrir une histoire marquante, voire inoubliable, surtout au vu de son palmarès). Un bon film certes, mais un incontournable peut-être pas. Cette romance au réalisme soigné fera tout de même son petit effet, surtout sous la mise en scène Originale de Claude Lelouch. Une approche du genre qui se démarque, mais qui ne laissera pas un souvenir impérissable pour autant !
Revu en 2014, reste un grand moment d'émotion, je pleure à chaque fois que je retrouve Trintignant prenant sa Ford Mustang pour rejoindre Anouk Aimée à Paris puis Deauville. L'amoureux des autos des années 60 que je suis se régale de retrouver la Ford GT 40 et les participantes variées du Rallye de Montecarlo 1966.
Malgré ses nombreux défauts, Un Homme et une Femme n'es demeure pas moins un beau et important film. Alors oui certes, les scénario tient sur un timbre-poste : un homme et une femme ont perdu leurs conjoints respectifs, ils se rencontrent et tombenat amoureux. Lui est pilote, elle est script-monteuse. La réalisation aussi, a assez vieilli : les plans sont souvent assez sales, le tout est très vite fait et on sent que le budget était serré. Enfin, les dialogues sont aussi en général peu riches, ce qui est dommage. Or, malgré tous ces défauts, le film reste simple et beau, sublimé par la musique de Francis Lai, car une histoire d'amour sur les plages infinies de Deauville est toujours émouvante. Une Palme d'Or somme toute bien méritée. Enfin, mention spéciale à Trintignant oui, mais surtout à Anouk Aimée qui livre une interprétation toute en beauté, adouci par son visage éclairé.
Voilà une bien belle romance que nous raconte ici Claude Lelouch. Si sa réalisation et la musique de Francis Lai et de Pierre Barouh subliment de nombreuses scènes, d'autres s'avèrent totalement inutiles et longues (les passages de courses automobiles par exemple). Dans l'ensemble, "Un Homme et une femme" séduit par sa simplicité et son efficacité.
Un film magnifique, réalisé avec peu de moyens, Claude Lelouch va a l'essentiel tout simplement. De fait, la lenteur et la simplicité du film pourront décourager certains ... pas d'effets spéciaux, pas d'explosions, pas de scènes scabreuses, juste une histoire entre un homme et une femme. Je pense que le film a fait le tour de la question et qu'il le fait à la perfection, on pourra toujours faire d'autres films sur le sujet bien sûr, mais aucun, à mon avis, n'atteindra une telle perfection. La musique célébrissime complète à merveille ce pur chef-d’œuvre. Je ne me lasse pas de la scène où J.L. Trintignant retrouve Anouk Aimée sur la plage à bord de sa Ford Mustang et où la musique s'emballe ... Un monument à voir absolument ... plusieurs fois si possible !
Une balade sentimentale sublime au romantisme fou, interprétée par un couple fusionnel, et bercée par le chabadadada légendaire de Francis Lai. Et même si ça peut paraître kitch parfois, les plans de Lelouch sont si magnifiques que la magie opère à chaque fois. Palme d’or à Cannes en 1966 et Oscar du meilleur film étranger. Bim !
Que dire de plus que la critique de FandeDQ que je viens de lire ? "Un homme et une femme" est un chef d'oeuvre, tellement novateur à l'époque... J'ai rarement vu un film dans lequel les acteurs ne jouent pas, mais "sont" tout simplement, à l'image du cinéma de Lelouch. Ce film est d'un naturel saisissant. Je pourrais le regarder en boucle. Il m'accompagne, fait partie des films de ma vie...
Le retour de l'insupportable "Chabadabada" et ressortie de ce film largement surestimé, ennuyant au possible. Couvert de prix, le pompon revient tout de même à l'Oscar du scénario, qui est quasi inexistant. La mise en scène de Lelouch est trop appuyée et guère convaincante, sa filmographie aura par la suite plus de loupés que de réussites. Par contre, le couple Aimée/Trintignant est impeccable et sauve le film du marasme (ça sera souvent le cas chez Lelouch, son unique qualité est de savoir choisir et valoriser ses comédiens). Le visage rayonnant de l'actrice, aussi belle que chez Demy ou Fellini et le phrasé si envoutant de Trintignant, sont suffisamment au top pour avoir réussi à faire passer ce film auprès de certains pour un chef d'oeuvre.