Ce joli film tient plus de la séance diapositive de vacances que d'autre chose. Que celui qui n'a pas baillé me jette la première pierre. Un script de 10 pages tout au plus, plus préoccupé par la photo et le repérage que par l'intrigue. Un film qu'on regrette...
Un samouraï marmoréen. "Vous ne parlez pas l'espagnol ?" Deux cafés bien serrés. Un hélicoptère qui surveille le monde. Une descente vers un monde de plus en plus solitaire (de Madrid au désert). Une muse et des musées. Le maillot de foot de l'équipe du Cameroun (Les lions indomptables). Des rencontres avec des allumés et des allumettes...
Et des tas d'autres choses...
Conceptuel, à la limite de l'abstraction, avec un sombre héros (olé !) impassible et impossible, Jarmusch filme un exercice de style vertigineux et répétitif à l'humour récurrent (récurant ?) bourré de messages subliminaux, un thriller désossé dont la mise en scène est d'une créativité permanente. Opaque, mystérieux, extrême. Le cinéaste a t-il atteint les limites de son art ? Pas sûr. A voir et même à revoir sans modération.
La musique de boris est impeccable (noisy et répétitive),l'espagne fantomatique que filme jarmush est déroutante et poétique malheureusement le dénouement final (tout ça pour ça!!!)laisse un gôut amer comme si la seule force de la métaphysique excussait l'absence de tentative d'explication normative, réaliste concernant l'intrigue de l'ensemble, car avec la métaphysique on peut tout imaginer, tout faire, faire dire ce qu'on veut, etc (jarmuch mérite mieux) le scénario aurait nécessité autant de rigueur que l'image, le jeu des acteurs et la musique ont bénéficiés, dommage!!!
A mourir d'ennui. Je trouve dommage d'employer de très bons acteurs dans des rôles aussi fades. Je n'ai pas tout compris (je me suis endormie deux fois), il y a paraît-il des références, référence à quoi : des films commerciaux, je n'aime pas. Un spectateur a cité du cassavetes, je ne trouve pas. Cassavetes est tout en psychologie et finesse. Je ne vois pas l'intérêt de faire répêter à chaque acteur "habla espagnol", je trouve aussi ridicule cette échange de boîtes d'allumettes à chaque endroit avec changement de tenue vestimentaire pour brouiller les pistes. La seule chose que je trouve intéressante et c'est de plus en plus fréquent dans les films (fort heureusement) c'est le mélange de culture, beaucoup d'artistes internationaux sont réunis.
The Limits of Control est un film esthétiquement parfait. La photo, le cadre, les mouvements de caméra, la lumière. Jarmusch est un esthète. Cependant, il est également le cinéaste du vide. Le scénario est inexistant, la parole n’existe que par bribes sous formes d’énigmes, il n’y a pas de rebondissements, il n’y a pas d’histoire. Il y a une succession de personnages comme une succession de plans. De ce vide nait un ennui profond au visionnage, contrasté par le délice qu’est chaque plan. Les nombreuses références au cinéma (Godard, Melville), et aux obsessions de Jarmusch que sont la guitare, le violon, la littérature et l’art en général, meublent tant bien que mal un film esthétisé à l’extrême. C’est beau mais c’est très chiant, et surtout, ça n’a aucun sens. Si le terme n’était pas déjà pris, on pourrait qualifier The Limits of Control de « Free Cinema ».
Excellent! J'ai été très surpris puisque depuis night on earth, j'attendais toujours un bon film de lui. Ceci est je crois son chef d'oeuvre et je doute qu'il fasse mieux.
J'ai adoré l'histoire de ce type qui est porté par son sentiment de "devoir faire ce qui est à faire", par "ses gens" (j'extrapole un peu) et par tous ces "relais" qui sont autant de mesures de sécurité aussi bien que des maillons qui le soutiennent dans son combat. Ce film en fait se focalise sur ces personnages en particulier, leurs désirs, leurs motivations pour faire partie de la chaine et leurs particularités esthétiques (à ce propos je ne pense pas que l'espagne est un hasard, tous ces relais, je les qualifierais de "bohémiens" qui s'adonnent aux plaisirs spirituels (par opposition aux matériels) sur fond de "flamenco"). Par dessus ça tout le film s'accorde à avoir une philosophie cynique dont le réalisme contraste curieusement avec cet esprit bohémien rêveur (voire drogué), ils savent tous ce qu'ils font, ont les pieds sur terre et cela se reflète un peu partout notamment par la phrase "la vida no vale nada" (la vie ne vaut rien) ou "revenge is useless".
Cette critique est très floue, c'est normal, le film aussi. Je ne suis pas sûr d'interpréter les indices correctement (comme l'hélicoptère du matérialisme par exemple) mais une chose me semble claire, il faut aborder ce film en se délectant des détails si on veut pas s'emmerder su début à la fin.
Que dire ? Scénario quasi inexistant, dialogues répétitifs et barbants, sans queue ni tête parfois. J'ai beau encore chercher quelque chose d'intéressant à ce film, mais je n'y arrive pas, désolé. Il était trop mou et inintéressant. Une phrase qui revient au moins quatre fois on ne sait pas trop pourquoi : "Ceux qui s'estiment plus grands que tout le monde doivent aller au cimetière. Et là, ils découvriront ce qu'est la vraie vie". Chaque personnage a le même comportement envers le solitaire et utilise la même entrée en matière. Une boîte d'allumette avec un papier dedans, qu'il avale avec ses deux tasses d'express séparés. Bref, il apparaît évident que ce film se base uniquement sur tous des rituels qui me laissent quand même perplexe sur le fond de l'histoire. Et surtout que le réalisateur n'a pas trop voulu se prendre la tête pour donner du plaisir au spectateur.
J'ai essayé tant bien que mal de comprendre la fin et la raison des déplacements du solitaire, mais rien n'y fait. De plus, lorsque j'ai décidé d'aller voir le film, il était écrit que son genre était policier. Mais, qu'y a-t-il de policier là dedans ? surtout qu'il n'y avait pas de suspens ni d'intrigue ? Mystère, il faut qu'on me l'explique. Ce qui est sûr c'est que je si j'avais su quel genre de film ennuyeux était celui-ci, je me serais dirigé tout droit vers un autre.
Un Jarmush en roue libre dans ce qu'il sait faire de pire ! Il n'y a plus de pilote dans l'avion ou personne n'ose plus lui dire la vérité... C'est incompréhensible parce que le ridicule ici est partout, De Bankolé ou Murray ne sont même pas dirigés... The Limits of controls dit bien qu'en matirèe de contrôle et d'auto-critique, Jim Jarmush a littéralement quitté la terre... Un fiasco intégral. Peut-être son plus mauvais film !
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0,5
Publiée le 6 juillet 2021
Je n'ai jamais vu un film pire que The Limits of Control de toute ma vie. Il y a beaucoup trop de masochisme à endurer pour près de deux heures de film pour moi. Après tout il y a Tilda Swinton Bill Murray et il est réalisé par un sois disant réalisateur célèbre Jim Jarmusch. Pourtant il ne se passe rien dans cette histoire sauf si vous considérez que huit présentations du même thème ennuyeux sont quelque chose d'intéressant. Voici le thème un homme ostensiblement trop habillé passe la journée en costume à fixer un seul tableau dans un musée et à s'asseoir devant deux expressos tandis qu'un hélicoptère noir vole au loin. Puis un étranger s'approche tente d'engager avec lui une conversation pseudo philosophique à laquelle il ne répond pas et ils échangent leurs boîtes d'allumettes. Sa boîte d'allumettes contiendra un petit morceau de papier avec deux ou trois lignes écrites qu'il mangera. Il passera le reste de sa journée en silence résistant au divertissement à la conversation et au sexe. Si cela semble excitant laissez-moi vous assurer que cela ne l'est pas du moins pas après la troisième répétition de ce thème et certainement pas au moment où le générique final nous libère de cette torture. Il n'y a pas de récompense il n'y a pas d'intrigue il n'y a pas de but dans ce film et il n'y aucune crédibilité car il n'y a rien que le vide déguisé en art...
Je n’ai aucune idée de ce que je vais filmer, le plus intriguant ne réside-t-il pas dans l’inconnu de l’équation existentielle ? Mystère pour mystère, ennui pour ennui, The Limits of control ressemble à ce film de vacances projeté aux endormis amis pour qui il n’évoque rien, inerte carte postale exacerbée comme vitrine touristique au charme désuet trop longuement exhibée, très vite oubliée. Le réalisateur saisit par son cadre de vagues motifs architecturaux destinés à évoquer la linéarité pourtant arbitraire du temps humain ; règne plutôt l’impression d’une vaste supercherie où l’équipe de production parvint – en cachette certainement – à composer quelques plans entre deux scènes routières pour sauver le film du désastre. En résultent une œuvre profondément prétentieuse, un exercice de style qui se réduit à une métaphore filée pendant près de deux heures, vain. Et quel mépris pour le spectateur qui n’aurait pas encore quitté la salle ou éteint son écran ! Lunettes noires et déambulations urbaines ne font ici guère bon ménage, M. Jarmusch. Encore moins bon métrage. Il faut investir dans un opticien pour remédier à cette cécité artistique et espérer accéder à une vision. Lourd investissement.
"The limits of control" est un film inégal. Ses points forts sont la cinématographie, la réalisation et la bande-sonde qui crée cette ambiance zen que Jarmusch affectionne tant. Notons aussi l'humour pince-sans-rire qui relève ce film d'espionnage post-moderniste. Mais à force de vouloir éviter les clichés, Jarmusch tombe lui-même dans le cliché du film indé trop intello et la thématique de l'anti James Bond noir et tiers-mondiste me semble un poil trop naïf. Néanmoins une scéne finale réjouissante avec un Bill Muray en contre-emploi laisse une bonne impression globale. Clairement inférieur à "Ghost dog" ou "Dead man".