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Zoumir
67 abonnés
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2,5
Publiée le 28 avril 2014
Malgré les 2 étoiles et demie, je ne dirais pas que The limits of control est moyen. C'est juste qu'il s'agit du premier film de Jim Jarmusch qui me laisse complètement en plan malgré la qualité de chacun des plans qui justement le compose. Si l'étrangeté du récit et la répétition des scènes nous hypnotise au début, à mesure que le temps passe, il semble ralentir comme pour laisser descendre ceux qui comme moi auraient les paupières trop lourdes pour ce voyage. J'aime Jim pourtant, mais sa singularité m'a dérouté et au terme de cette aventure esthétique hors-normes, je ne sais toujours pas ce qui a bien pu m'arriver.
Le film enfile lourdement des considérations philosophico-scientifico-chamanico-blablabla sur l'art avec une suffisance humiliante : le film cherche à exprimer son mystère en lachant à tout bout de champ des explications du genre "l'art est subjectif" ou "la réalité est arbitraire"! On est dans un bavardage digne de cofee and cigarettes, mais sans gouaille, dans de l'errance à la dead man, mais interminable, et même musique saturée qui rappel neil young, mais qui tombe n'importe comment. Du free jazz certes, mais sans âme. Espérons que Jim arrête de se prendre pour David Lynch car bonjour l'ennui...
Pour moi le moins accessible, le plus hermétique des Jarmusch ... Pas accroché au personnage trop froid de Isaach de Bankole. Pourtant on retrouve dans le film tous les ingrédients des films du metteur en scène comme ces personnages secondaires tous plus délirants les uns que les autres, la musique (tjrs aussi géniale!) , la mise en scène et cette ambiance si spéciale qu on retrouve presque à chaque fois... Je rentre facilement dans le truc d'habitude mais pas ici faute à un scénario pas assez clair à mon goût. C est bien beau de vouloir installer une atmosphère mystérieuse et demander au spectateur de se laisser porter mais la méthode a ses limites et ici j'ai trouvé qu'il y avait trop de distance avec ce personnage du coup je n'ai jamais réussi à rentrer vraiment dans le film, à m intéresser au trip et à ce que devait accomplir ce personnage... Il y a évidemment de bonnes choses comme la mise en scène, la photo, les personnages secondaires délirants, la musique etc.... Donc le film se regarde mais il n'a pas produit sur moi l effet attendu, celui que j'avais trouvé sur "Dead Man" par exemple... Après c'est du Jarmusch, certains adoreront les autres détesteront.... A chacun de voir!
On aime ou on déteste, il suffit de voir les notes laissées ici ! La vacuité du film confine à l'absurde.. On se lasse assez vite de cette répétition frénétique et guignolesque de ces scènes. On se lasse assez rapidement de cette quête poussive !
La magie n'opère simplement presque jamais hormis peut-être à Séville. Un poème raté !
Autant le dire tout de suite, "The Limits of Control" est un film ennuyeux. Cela mis à part, on y retrouve les grandes obsessions de Jarmusch et le film laisse la porte ouverte à de multiples interprétations passionnantes. Après avoir déconstruit le western dans "Dead Man" puis le film de samouraï dans "Ghost Dog", le réalisateur s'amuse à déconstruire le polar de façon encore plus abstraite et absurde que dans ses précédents films. Ici un tueur monolithique, aussi inexpressif que mutique, traverse l'Espagne pour remplir une mission obscure. Le cinéma de Jim Jarmusch est un cinéma de référence. Il cite autant le cinéma des autres ("Le Mépris" étant le plus évident d'entre eux), que le sien. Les références à ses précédents films sont évidentes : acteurs récurrents, tueur samouraï, héros solitaire et errant, communication codée et non-moderne… Un vol de pigeon dans Séville semble même une image tirée directement de "Ghost Dog". Bien plus qu'un film, "The Limits of Control" est une expérience artistique. Comme le titre l'indique, le spectateur arrive aux limites de son contrôle. Obligé d'abandonner tout désir de compréhension linéaire, il se laisse juste bercer, entre ennui et fascination visuelle, par les images magnifiques de Christopher Doyle, le chef opérateur de Wong Kar Wai. Chaque plan semble travaillé comme une photo, voire un tableau. Jarmusch avouait dans une interview être fasciné par la variation. Ici, la même scène est rejouée à l'infini avec de simples changements de personnages, de lieux, de couleurs. On a le sentiment que le réalisateur rend possible le paradoxe de faire avancer son intrigue (si mince soit-elle) tout en s'extirpant de toute notion de temporalité. En fait, il prend le prétexte du film pour livrer ses réflexions sur l'art, la science, la musique ou encore la drogue à travers des personnages venant transmettre un message codé au tueur. Le film se conclut sur une forme de réflexion sur la perception de la réalité. Ambitieux et déroutant.
Un homme, dont on ne sait rien, rencontre en Espagne différentes personnes de toutes origines afin d'accomplir une mission pour leur compte. A chaque fois c'est une boîte d'allumette, contenant un code, échangée et un monologue de la dite personne sur l'art, le cinéma, la peinture, les sciences... Jarmush s'est un peu foutu de notre gueule, en nous sortant une panoplie de stars, dans une intrigue qui tient sur deux lignes. Du cinéma façon « je ne vous dis rien » mais comme je parle d'art et philosophe ici et là, ça n'est pas grave. Du cinéma façon je vous saoule avec mes répétitions (le gars boit dix fois deux cafés, mange dix fois le mot codé, fait dix fois du yoga, refuse x fois de baiser car il est abstinent pendant le travail, va cinq fois au Musée de la Reine Sofia....) On s'attend à une bonne et grosse chute avec de la castagne, de l'action, de la révélation.... pour la routine pseudo intello endurée, mais non, le final qui dure cinq minutes, est complètement stupide. Rageant. Jarmush se prend pour un esthète vaguement bohème, il croit que des conversations furtives façon « Coffee and cigarettes », quelques tableaux de divers mouvements et un défilé de gueules du ciné sans trop de maquillage suffisent à faire de l'art. Il a voulu revenir à du Monsieur X.... Mais entre temps il a pris le melon le Jim. Si Bankolé avait été bon... non, il n'y a définitivement rien à sauver dans cette supercherie mystico/philosophico..... merdique.
Jim Jarmush réalise encore une fois un film très singulier, bien à lui. Il y a quelque chose d'envoûtant dans sa manière de faire, ce qui parfois nous ébahis, et nous laisse en extase. Jim Jarmush est un poète.
Un film de Jarmusch particulièrement étrange d'un esthétisme rare et d'une classe folle. Isaac de Bankolé est vraiment à sa place dans ce rôle de tueur à gages mutique. J'ai aimé ce qui a été abordé par le réalisateur, beaucoup de scènes qui se répètent avec des boîtes d'allumettes, toujours deux expressos à une terrasse de café (décidemment Jarmusch adore la beauté d'une tasse de café), les informateurs ont toujours quelque chose sur quoi parler comme l'art, le cinéma, la science mais c'est toujours très bref et on est tout de même un peu sur notre fin. Cet homme s'inspire de l'art et de tableaux d'un musée pour sa vie, il est aussi très spirituel, il fait du yoga. Enormément de choses sont véhiculés dans ce film seulement aucune explication, c'est presque du muet! Il faut pouvoir supporter, je pense que plus d'une personne a détesté ce film pour cette raison. Mais on ne peut pas nier que tout est magnifique et d'une classe démentielle. Jarmusch fait partie des grands c'est indéniable! A la manière de Godard, on peut dire que Jarmusch fait vraiment du cinéma.
L'art de Jarmusch poussé à l’extrême : le problème, c'est qu'il n'y a plus, ici, la moindre substance et qu'il devient difficile de s'intéresser à ce personnage de tueur au bout de 10 minutes... Reste la mise en scène bien entendu et, comme toujours, une composition des plans de haut niveau.
Film de gangster très original où il ne se passe pas grand chose, mais magistralement filmé par Jarmusch. Le personnage principal (Isasch de Bankole) excellent dans ce rôle d'une extrême froideur, très disert, mais fort par sa seule présence. La réalisation présente un parti-pris de distanciation, tout est filmé d'une façon géométrique, rectiligne ou circulaire, avec un langage cinématographique très recherché et très agréable à regarder. Beauté des plans, des images, des décors. L'intrigue, sous forme de puzzle, de rébus, est-elle si importante ? Attente, divagation dans les rues : les images sont toujours très soignées. Jarmusch aime les femmes nues, le flamenco, les vieilles rues d'Espagne, Hitchcock, les paysages vus de train... La fin est ambiguë. Comment est-il entré et sorti du Bunker ?
nonobstant une mise en image soignée, une lumiére et une estetique tres travaillée, un recit fleurtant vers l' absurde de facon assumé on s'ennuie plus que ferme! il ne se passe rien ou pas grand chose et ce pas grand chose se repete indefiniment jusqu'a une fin qui m'aurait bien laissé perplexe si je ne m'etais pas endormi avant!