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    Dune
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    Michèle G
    Michèle G

    34 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 septembre 2021
    David Lynch n'a nullement à rougir de sa version de 1984. Elle a le mérite d'être incarnée par de vrais personnages, contrairement à celle de Denis Villeneuve totalement déshumanisée par un Paul sans charisme. Les scènes de combats font parfois penser dans « leurs mécaniques » à des jeux vidéo. La musique, assourdissante, préfigure lourdement l’atmosphère des scènes à venir, comme si elle comblait les failles de la narration et la pauvreté des dialogues.

    Le décor et les hélicoptères libellules sont la réussite de ce film, ainsi que le personnage du Baron. Mais la seule prouesse technique ne suffit pas pour donner corps à une œuvre cinématographique, surtout quand les scènes ressemblent à des tableaux dans un montage qui ne les raccorde pas. Quant aux vers géants, ils sont du déjà-vu ; alors que David Lynch n’avait pas à l’époque à sa disposition les moyens techniques d’aujourd’hui.

    Et dans un déconcertant paradoxe, le film commence à prendre forme dans sa trame narrative au moment où tombe comme un couperet le générique de fin !

    Quand le marketing veut faire croire au renouveau du cinéma… il l’éteint.
    pierre.tchr
    pierre.tchr

    1 abonné 16 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 septembre 2021
    Je crois qu'on tient le film le plus overrated de la décennie ... Mais quel ennui ... Oui les images, la photographie sont belles ( et encore la palette de couleurs est très limitée mais mettons ça sur le compte du lieu de l'action) mais à part ça ? Un film ce n'est pas un long clip de 2H30 avec musique omniprésente plan sur le ciel, le désert, les hélicoptères qui décollent et qui atterrissent.
    Le film est censé se passer dans les années 10000 (!), mais les combats évoquent plutôt le Moyen-âge et la famille Atréides, censée appartenir aux puissants de cet univers, vivent dans ce qui s'apparentent à des grottes troglodytiques, ou ni le feu et encore moins l'éléctricité ne semblent avoir été découverts. Dans 80 siècles, on n'aura pas inventé un autre stratagème pour éliminer son ennemi qu'une fausse dent, subterfuge digne d'une mauvaise comédie de boulevard ? On colonise une planète mais on manque d'eau au point d'arroser 5 palmiers à la louche ? On a peut-être trouvé une autre source pour la vie mais alors il faudrait expliquer. Et je ne parle pas de traverser un désert en dansant comme des boiteux. Bien sur il s'agit là de détails de l'oeuvre litteraire originelle, à laquelle Denis Villeneuve semble-t-il a voulu rester fidèle, mais le problème c'est que cela vient percuter de manière très curieuse l'esprit de serieux triple blindage sans concession dont il a voulu parer son film.
    Les personnages bavardent constamment à propos des Fremen; présentez les nous, faites nous rentrer dans leur mode de vie par le biais de quelques personnages bien choisis. La position ambiguë de l'ordre des Bene Gesserit semble un arc interressant à creuser mais la encore c'est juste à peine évoqué en passant (je me moque de savoir ce que contiendra le prochain "épisode": un film doit être une oeuvre à part entière en lui-même et doit être jugé en fonction de son contenu propre, pas celui supposé des éventuelles suites).
    Pourquoi si peu d'humour ? Tout est tellement pesant, grandiloquent et pompeux (à la mode Christopher Nolan, donc je ne peux pas non plus lui reconnaitre une originalité dans sa mise en scène), il n'y a pas le moindre contraste dans le paysage émotionnel non plus, ces contrastes dont est faite la vie qui rendent les personnages interressants et provoquent l'empathie. M. Villeneuve, vous voulez faire une fresque épique, ambitieuse, on l'a compris et c'est tout à votre honneur; mais forcer le trait n'est pas une bonne idée. Raconter une histoire c'est aussi ménager des moments ou la tension baisse, ou la vie normale reprend son cours, des moments de tendresse, d'intimité qui vont lier le spectateur à votre histoire et vos personnages, et qui vont apporter un véritable impact émotionnel au drame qui est en train de se nouer ( marrant encore comme les critiques 5 étoiles s'accorde pour beaucoup sur ce défaut).
    Non sans lien, Timothée Chalamet, pourtant si doué et si charismatique, est honteusement sous-utilisé, visage mono-expressif figé comme sur la couverture d'un magasine de mode. C'est marrant comme les critiques positives semblent tous voir dans son visage anémique le "poids des responsabilités" ( quelle originalité ...). Soit. Peut-être. Mais moi je vois plutôt un acteur extraordinairement talentueux qui implore son réalisateur de lui donner quelque chose à jouer. Quand à Zendaya n'en parlons pas on la voit sur 5 ou 6 plans on dirait une pub de parfum (oui j'ai compris, elle aura une place plus importante dans la suite attendue dans x années, je suis venu voir une bande-annonce).
    J'entends d'ici les lecteurs mécontents de ma critique: oui, je suis sensible à la lenteur au cinéma, à la contemplation mais à la contemplation qui a une âme, poétique. Rien de tout ça ici, juste de la contemplation marketing creuse.
    Je dois avouer que je ne suis pas vraiment déçu car c'est exactement ce à quoi je m'attendais de la part de Denis Villeneuve, mais à voir les critiques absolument dithyrambiques j'avais presque repris espoir ... C'est un film totalement désincarné, désabusé, nihiliste, certainement le reflet de l'époque. Un peu d'effort Hollywood : etirez l'histoire encore un peu plus et vous pourrez surement en tirer un 3è film encore plus insipide, voire une trilogie prequel sur les origines du baron.
    Loin de moi l'idée de vouloir donner une leçon de cinéma à M. Villeneuve, j'en profite juste pour exprimer, par opposition, ce que j'aime voir en tant que passionné de cinéma quand je me rend dans une salle obscure.
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    142 abonnés 901 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2024
    Un mot sur Dune, un des films les plus attendus de l'année ? Impressionnant. L'image et le son sont en symbiose pour nous offrir une expérience cinématographique unique ! Chaque plan est d'une grande beauté, comme rarement cela à été le cas à ce niveau, et la BO de Hans Zimmer prend au tripe. Les effets spéciaux sont bien dosés, le monde nous apparait réaliste en nous étant pourtant totalement inconnu !
    Le casting est lui aussi impressionnant. Rebecca Ferguson crève l'écran et forme un bon duo avec le tout aussi bon Timothee Chalamet dans le rôle principal.
    Le rythme est lent et comme pour les autres films de Denis Villeneuve, je ne le conseillerais pas à ceux avides d'actions. Dune est contemplatif, ce qui n'empêche pas d'avoir des scènes super épiques et d'autres très émouvantes qui donnent toutes deux des frissons. Les dialogues sont quant à eux sobres et très efficaces, les expressions des visages se suffisent à elles mêmes le plus souvent.
    Autre attention: ce film est une partie 1. Le film ne se termine donc pas sur un point mais plutôt une virgule. Il prépare la partie 2 qui s'annonce excellente, si elle aboutie un jour. On reste donc un peu sur notre faim mais le plaisir de voir Dune en salle est bien là !

    PS: après avoir revu le film 2 fois en salle (ce que je n'avais jamais fait auparavant) et avoir lu une partie du roman de Herbert, je ne peux que rehausser ma première impression, en donnant la note maximale pour ce qui reste un des meilleurs films que j'ai vu au cinéma. Et la fin un peu frustrante ne nous hype que plus pour la sortie du 2nd ! 6 Oscars récompensant les visuels et les sons du film (dont musique pour Hans Zimmer et photo pour Greig Fraser), amplement mérités.
    Aulanius
    Aulanius

    177 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 septembre 2021
    Bon, je suis assez partagé sur ce film tant attendu. Déjà, il faut le dire, visuellement c'est incroyable. C'est très beau, impressionnant et novateur. Casting pas fou selon moi mais Thimothé Chalamet monte en puissance, déjà pas mal de rôles pour lui. Zendaya, pas du tout assez présente selon moi. Peut-être plus dans la partie 2. En ce qui concerne le film en lui même, c'est beaucoup trop long et répétitif. On ne comprend pas tout même en ayant vu l'original (de mon mentor) David Lynch. C'est un peu brouillon et trop surfait. Pourtant, pas le genre de Denis Villeneuve qui est l'un des plus doués de sa génération. Niveau BO c'est plus que correct, rien à redire de ce côté là. Franchement, je suis sûrement cruel mais quand je vois les moyens mis à disposition, les équipes qui bossent dessus, le temps que ça a mot, etc... On ne peut qu'être déçu du résultat final quand on est un vrai cinéphile. Je trouve que les avis ont été un peu trop positifs du fait du statut de Dune version 2021. C'est un peu comme tous les longs métrages de Clint Eastwood qui sont acclamés avant même leurs sorties. En bref, c'est sympa mais décevant. A vous de juger maintenant. 11/20.
    Max D
    Max D

    11 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2024
    Après nous avoir livré un excellent Blade Runner 2049, Denis Villeneuve semblait être le meilleure candidat pour s'attaquer au monument Dune, "le film maudit". Ayant vu le film en Avant première au Grand Rex, je vous en donne ma critique:

    Je n'ai pas lu le livre mais je sais qu'il est d'une densité rare (noms de dynasties, univers complexes, différentes planètes ect…), pourtant, grâce à une narration efficace, le spectateur peut facilement se situer dans cet univers complexe et reste intrigué par celui-ci. Entre scènes d'actions époustouflantes et images oniriques, Denis Villeneuve parvient à nous plonger dans un monde épique, violent et grandiose.

    Il travaille en profondeur ses personnages et leur relations (je pense notamment à Paul et sa mère) nous pouvons donc beaucoup nous attacher à ces personnages (les acteurs Timothée Chalamet et Rebecca Ferguson sont excellents) pour tenter de comprendre ce qui arrive à Paul et le suivre dans une épopée dont les enjeux le surpassent totalement.

    Il faut aussi parler des visuels et de l'ambiance de films. Les scènes d'actions, très bien chorégraphiées et originales offrent un spectacle aussi époustouflant que fascinant. Villeneuve, au sommet de son art, nous fait contempler la planète Arrakis grâce à des plans larges et travaillés nous faisant comprendre l'immensité de Dune, la planète comme le film.

    Deux défauts, certaines scènes s'enchaînent de manière assez mécanique ce qui donne au film un rythme très soutenu. C'est assurément un des écueils qui va avec les choix du réalisateur de rester très fidèle au roman de Frank Herbert.
    De plus des personnages antagonistes ( spoiler: spoiler: l'homme que doit combattre Paul à la fin du film et le médecin de la famille, traitre
    ) sont assez peu développés et manquent de consistance, on ne comprends pas immédiatement pourquoi ils agissent comme ils le font et nous n'avons aucune attache émotionnelle pour eux.

    Cela est cependant noyé dans toutes les qualités du film, de la mise en scène à la BO magnifique signée Hans Zimmer que l'on retiendra pendant très longtemps.

    Allez voir Dune au cinéma, nous pouvons nous attendre à une nouvelle série de film culte, à la Star Wars ou Seigneur des Anneaux.
    nemo5959
    nemo5959

    9 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2021
    Paris réussi haut la main par Villeneuve. Une très bonne surprise. Le seul problème est qu'à la fin du film tu aimerais voir de suite la seconde partie.Édit: je viens de le revoir et les petites réserves que je pouvais avoir sont évaporées. Si la seconde partie est à la hauteur, l'ensemble sera un chef d'œuvre.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    313 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mars 2024
    L'histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s'il veut préserver l'avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers.

    C’est Denis Villeneuve, maitre de la science-fiction avec des films tels que Premier Contact et Blade Runner 2049, qui adapte le roman de Frank Herbert paru en 1965. Ce livre avait déjà vu le jour au cinéma en 1984 avec une réalisation de David Lynch, devenu culte depuis. Le scénario a été écrit par Jon Spaihts, (Doctor Strange), Eric Roth (Eric Roth) et Denis Villeneuve. La complexité du roman d’origine a fait qu’il sera adapté en deux parties. La seconde n’ayant pas encore de date prévisionnelle.

    Bien qu’il soit attendu par énormément de monde, pour ma part j’y allais de façon assez neutre n’étant pas spécialement emballé par le projet, mais finalement je l’ai trouvé très bon.



    Alors qu’on soit claire, à bien des égards, ce film est grandiose. Il serait presque de mauvaise foi de ne pas lui reconnaitre que visuellement c’est un chef-d'œuvre. Que ce soit les paysages, mais aussi la façon de les filmer qui les met en valeur, c’est parfait. Si on rajoute à cela des passages plus techniques avec une FX impeccable, il y a de quoi se prendre une claque en la matière. On enchaine les plans de grande qualité avec certains qui ont même du génie. À plusieurs reprises je me suis dit “wouah”. Denis Villeneuve a donc su dompter le regard du spectateur.

    Pour que l’aspect visuel soit totalement réussi, il faut une bande originale à la hauteur. C’est le cas ici. On est happé par cette musique épique dupliquant le côté impressionnant de ce qu’on voit à l’écran. Vous ne serez donc aucunement surpris si je vous indique que derrière ces musiques on retrouve Hans Zimmer. Pour avoir le meilleur, il faut faire appel au meilleur, c’est simple.



    Mais la force du Canadien ne se limite pas à cela. Il a une capacité à faire encaisser un nombre d’informations impressionnantes. On entre de plain-pied dans le complexe univers de Dune, et pourtant à aucun moment je me sentais perdu. Tout reste claire et le récit se déroule de manière très fluide. Alors certes c’est long donc il faut rester attentif, mais pour autant, ce n’est jamais lourd.

    Cependant, le fait d’avoir partagé cela en deux parties peut être un peu frustrantes. En effet, durant une bonne partie du film, on sent que c’est un développement qui se construit, mais plus le temps avance, plus on se rend compte que l’apothéose ne se fera pas cette fois-ci. Alors oui, il va avoir des points culminants, mais je pense loin du potentiel que peut avoir la seconde partie dont la production n’a pas encore commencé. À noter aussi, mais c’est bien normal vu la durée, quelques longueurs afin que l’histoire puisse s’installer. Ce n’est cependant pas le plus gênant.



    Car en effet, je n’arrive pas à considérer ce film comme un chef-œuvre global, car selon moi cela manque d’âme. Denis Villeneuve nous fait une démonstration technique parfaite de ce que peut être la science-fiction. Nous avons les images à couper le souffler, la musique fantastique, l’univers riche tout en étant claire à suivre. Cependant ça ne suffit pas à mes yeux. J’aurais voulu sentir cette émotion que j’ai ressentie durant son film Premier Contact. Ce dernier avait un vrai parti pris, ce qui n’est pas le cas ici. C’est juste la perfection de la forme, en ayant délaissé le fond. Pourtant, il y a de quoi faire. À aucun moment on ne va s’intéresser par exemple à la douleur d’un peuple opprimé, ou au désarroi d’un fils perdu devant son avenir. Tout est trop lisse. Aucun sentiment n’est mis en avant.

    Ce n’est pas le casting cinq étoiles qui changera la donne sur ce point. C’est très agréable de voir tant de beau monde évoluer ensemble surtout qu’ils sont tous au niveau. Rebecca Ferguson est impeccable, Oscar Isaac met une dose de charisme, Jason Momoa va mettre le côté force avec Josh Brolin, quant à Javier Bardem comme d’habitude j’aime beaucoup. Dune a tout de même réussi l’exploit de me faire voir Timothée Chalamet sans le détester, ce qui est remarquable en soi Par contre, la présence de Zendaya était un peu survendue quand on voit son importance et son temps à l’écran.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 169 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Je saurais entendre que face à un tel nom, les attentes aient pu être multiples, complexes, contradictoires, voire même carrément impossibles à assouvir.
    Car depuis 1965 et la publication du roman « Dune », c’est peu dire si l’univers de son auteur Frank Herbert a su alimenter les mythes comme les frustrations, au point de s’ériger comme une icône d’œuvre inadaptable.
    De l’abandon des projets d’Alejandro Jodorowsky et celui de Ridley Scott en passant par le fiasco sorti sur les grands écrans en 1984 que même son réalisateur renia, l’idée d’une adaptation réussie de « Dune » au cinéma avait fini par s'ériger en fantasme inatteignable, ce que le remarquable documentaire « Jodorowsky’s Dune » a d’ailleurs récemment contribué à entretenir…
    Dès lors, rien d’étonnant à ce que – à peine annoncé – ce projet de reprise par Denis Villeneuve fasse déjà grincer des dents.
    Peur et joie s’entremêlaient chez certains avec une certaine évidence. Désir et effroi…
    …Que de choses face auxquelles, je me dois bien de vous l’avouer, je me retrouvais bien étranger.

    Parce que oui – et il me semble utile de le préciser tout de suite afin que le regard que je porte sur ce film soit bien compris – j’ai toujours entretenu à l’égard de « Dune » un rapport totalement dépassionné.
    Je n’ai jamais lu le roman et les seuls contacts que j’ai pu avoir avec l’univers de « Dune » furent pour moi le jeu de Cryo Interactive sorti en 1992 ainsi que le film de David Lynch.
    C’est donc peu dire si « Dune » n’a jamais entretenu chez moi une quelconque forme de fantasme ou d’attente.
    Malgré tout, ça ne voulait pas dire que j’appréhendais ce film sans rien y projeter.
    Au contraire, face à lui je nourrissais ma propre exigence.
    Et celle-ci n’était pas tournée vers un univers mais plutôt vers un homme.
    Moi, celui en qui je portais d’étranges espoirs, c’était Denis Villeneuve.
    « Étranges » parce que jusqu’à présent je n’ai jamais vraiment été emballé par aucun des films de cet auteur.
    Mais « espoir » malgré tout parce que je sentais que le bonhomme avait le potentiel pour réaliser ce qui me manque depuis beaucoup trop longtemps.
    Ce genre de film là…
    « Dune. »

    Voir « Dune » c’est avant toute chose voir un film élégant.
    Un film de textures. Un film de lignes pures. Un film de sons et d’échos.
    Et qu'on puisse dire ça d'un blockbuster américain sortant en 2021, je trouve ça d'autant plus agréable que c'est fort rare.
    Le contraste avec tout ce qui a pu se faire ces derniers temps est d’ailleurs à ce titre assez saisissant.

    Aux bouillasses numériques des frères Russo, Villeneuve y répond avec de la pierre brute, de la lumière franche et des corps dépeints de mille façons.
    Dans la droite lignée de son « Blade Runner 2049 », le Québécois remobilise tout son art de la texture et de la rupture.
    Ici un corps épousé par le tissu et le vent.
    Là un visage matifié et plissé par le soleil du désert.
    Et puis enfin ces masses de chair qu’on noie dans la vapeur d’eau ou les fluides épais.
    Là où les frangins de la ligue du Yes ne savent qu’enchainer les chorégraphies de CGI orchestrées sur des parkings vides, Villeneuve s’attarde sur des bains, des repas, des marches…
    Le luxe découle chez lui du raffinement de la lumière et des textures là où d’autres ont besoin de débauches numériques et de hochets pétaradants.

    D’ailleurs, à côté de cela, ce « Dune » répond aussi à merveille à la précipitation qu’un J.J. Abrams a désormais posé comme norme dans les « Star Wars ».
    Face à la culture du roller coaster, Villeneuve réimpose le temps long, car c’est le seul temps qui sait rendre les moments imposants.
    Une seule scène de ce film parvient d’ailleurs à rappeler quelques évidences.
    C’est une scène située au tout début. La scène durant laquelle le héraut impérial vient convier les Atréides à prendre en charge la planète Arrakis.
    Alors que chez Abrams la chose aurait été pliée en deux coups de cuillères à pot entre deux scènes d’action, le tout dilué dans un petit jeu de petites chamailleries censées rappeler à quel point les héros ne sont que des humains comme les autres avec leurs failles et leurs doutes, Villeneuve lui préfère souligner la solennité de l’instant.
    Des plans longs et larges pour illustrer la rigidité et la rectitude du cérémonial.
    Une marche longue pour qu'on prenne le temps de s’attarder sur les costumes et ornementations de chacun.
    Et surtout un silence sacral au moment d’appeler le Duc à ses nouvelles fonctions.

    Parlons-en d’ailleurs de ces silences ; dernière grande force de cette élégante mise-en-scène.
    Des silences qu’on pourrait d’ailleurs coupler aux multiples plans fixes qui composent ce film.
    Là où un Christopher Nolan aurait tartiné ce film de dialogues et de musiques dans tous les sens, Villeneuve lui sait s'effacer.
    Il s’efface quand il oblige le verbe à aller à l’essentiel (quitte à être parfois froid et plat), lorsqu’il ménage les silences entre chaque échange, ou bien tout simplement quand survient le moment de montrer la grandeur ou la magnificence d’un vaisseau ou d’un ver des sables…
    Et dire cela, ce n'est pas dire pour autant que la musique est absente, loin de là. C'est juste dire qu'au moment de savoir se mettre en retrait, elle sait le faire. Et l'air de rien c'est quelque-chose qui commence à se faite trop rare dans les grands blockbusters actuels pour ne pas être signalé.

    Or, rien que ça – déjà – moi ça suffit à mon plaisir…
    …Et si cette seule élégance de forme peut suffire à mon bonheur c'est aussi parce qu’au fond, celle-ci colle parfaitement à l’univers présenté.
    Comme un étrange clin d’œil fait à son temps, « Dune » nous renvoie à une autre époque.
    Et plus qu’à un futur lointain, c’est surtout vers une vision passée du futur que « Dune » nous ramène.
    Faste des péplums et de leurs grands décors.
    Dureté du corps à corps et des combats à l’arme blanche.
    Mécaniques bien rustres et bien physiques des années 90, avec hélicos et stations d’extraction qui s’inspirent d’ailleurs directement du jeu de Cryo de 1992.
    On pourrait même pousser le vice jusqu’à voir en ces étranges boucliers de protection un clin d’œil à l’esprit de « Star Wars » et de ses sabres-laser.

    Mais au fond, rien de nouveau à cela chez Villeneuve.
    Car à bien tout prendre, « Blade Runner 2049 » avait déjà su rappeler le blockbuster à son excellence puisque toutes les qualités sus-citées y étaient déjà présentes.
    Sauf qu’il y a dans « Dune » ce qui manquait selon moi à « Blade Runner 2049 ».
    Là où la suite qui emboitait le pas du chef d’œuvre de Ridley Scott avait peiné à trouver une direction et une singularité, « Dune » a su pour moi accomplir ce qui a toujours manqué dans les films de Villeneuve : de l’amalgame.

    Jusqu’à présent j’ai toujours trouvé qu’il y avait dans chacun des films de Villeneuve de très fortes disparités qualitatives entre le fond et la forme ; résultat selon moi d’un auteur qui a toujours su poser des univers et des ambiances mais sans jamais savoir quoi en dire ni quoi en faire.
    Ainsi, de « Prisoners » à « Premier contact » en passant par « Sicario », « Blade Runner 2049 » ou « Enemy », j’ai toujours eu du mal avec cette sorte de grossièreté – pour ne pas dire cette maladresse – avec laquelle Villeneuve enchainait régulièrement les poncifs des différents genres qu’il a pu adopter, et cela sans jamais n’avoir vraiment réussi à les faire cohabiter de manière logique et cohérente.
    Or, là, dans « Dune » pour une fois ça colle plutôt bien.
    Et on ne va pas se mentir, je pense que si tout colle aussi bien c’est aussi parce que ce film n’a pas de fin.

    Ne se posant que comme la première partie d’un tout appelant à être complété ultérieurement, « Dune » peut s’autoriser ce luxe d’installer sans faire aboutir.
    Ainsi Villeneuve peut-il exceller dans ce qu’il fait le mieux : installer.
    Une installation qui n’en reste pas moins riche en péripéties et ambitieuse en termes d’élancement…
    Comme s’il était libéré de la pression immédiate de conclure, l’ami Villeneuve n’en semble que davantage libéré…
    …A moins que ce ne soit nous qui sommes libérés pour le moment d’une potentielle désillusion à venir.
    …Il n’empêche qu’en attendant, cet épisode joue pleinement son rôle de mise en bouche. Et c'est l'essentiel.

    Malgré tout, dire cela ça ne signifie pas pour autant que « Dune » est pleinement émancipé des lacunes qui planent sur tous les films de Villeneuve, voire de tous les blockbusters en général.
    Au premier rang des « peut mieux faire » on retrouvera notamment les scènes de bataille.
    Quand bien même surpassent-elles plastiquement celles présentes dans des « Avengers » et autres films du genre, il n’empêche qu’à y regarder de plus près, on peut y retrouver quelques tristes similitudes.
    Entre les pirouettes absurdes, les figurants qui se battent dans le vent, et les quelques plans confus posés là pour mieux cacher la misère, « Dune » perd de sa superbe sitôt s’agite-t-il un peu.

    Difficile aussi de ne pas tiquer sur une grosse chute de rythme lors du dernier quart.
    Il faut dire que l’agencement de l’intrigue a de quoi surprendre au regard de la durée totale du métrage.
    spoiler: Après une montée progressive en tension, tout explose lors d’un climax qui survient au bout de deux heures de film ; climax qu’il est difficile de ne pas ressentir comme l’aboutissement de cette première partie… …Sauf que non. Derrière ça une dernière demi-heure nous attend encore. Et si au fond celle-ci n'est pas totalement inintéressante, la mise-en-scène n’est cependant pas parvenue à poser ce dernier segment comme un prolongement naturel du climax ayant eu lieu précédemment. En ressort une conclusion poussive et qui peine à séduire tant elle peut être perçue comme une sorte de tronçon intermédiaire entre la partie 1 et la partie 2.

    Une triste manière de faire retomber le soufflé…

    Et d’ailleurs, si le soufflé retombe, c’est aussi en raison d’un troisième et dernier problème : une certaine superficialité (pour ne pas dire asceptisation) du traitement des personnages.
    Or si la longue exposition des trois Atréides permet de générer auprès des spectateurs un minimum d’intrigue les concernant, il n’en va malheureusement pas de même de tous les autres personnages qui se réduisent souvent qu’à de simples clichés de space-opéra.
    Et à ce petit jeu d’ailleurs, les quelques notes de « minorités visibles » détonnent tant la logique qui les conditionne saute aux yeux.
    Alors qu’il aurait juste suffi d’opérer un vrai brassage de couleurs et de cultures pour qu’on ne se questionne sur rien, là le film se contente simplement de nous bombarder ici un médecin chinois et là une cheffe rebelle noire ; deux singularités qui peuvent rappeler qu'avant de regarder une saga de fantasy spatiale, on regarde un film devant se plier aux contingences nord-américaines de son temps.

    Difficile également de ne pas reprocher au film de ne pas avoir su davantage accentuer cette opposition entre la froideur et la rectitude du monde politique et nobiliaire des Atréides à celui plus chaud, tourmenté et confusionnant du monde de la Dune.
    Les peuples du désert sont trop ternes et trop sages. Les hallucinations trop nettes et trop chastes. Quand au sable et aux vents ils ne martyrisent pas suffisamment les visages et les yeux.
    Peut-être dans sa partie 2 Villeneuve passera-t-il la vitesse supérieure sur ce point mais j'en doute.

    Malgré tout, me concernant, je préfère profiter de cette partition de l'intrigue en deux pour prendre ce que j'ai à prendre, projeter ce qu'il m'est encore permis de projeter, et profiter de ce film a à me donner.
    Car à bien tout prendre, me concernant, ces quelques réserves n'ont au final pas tant terni que cela le bilan que je me fais de ce « Dune ».
    Et ce bilan c’est que, bon-an-mal-an, Denis Villeneuve est en train de (ré)imposer au sein des productions de blockbuster étatsunienne ce que j’aurais tendance à considérer comme étant du vrai cinéma.
    Pas seulement de l’agitation et des CGI en pagaille pour satisfaire les esprits distraits, mais plutôt un cinéma riche qui entend tirer profit de plus d’un siècle de façonnement du langage cinématographique par le cadre, le montage, la photo, les silences.
    D’une certaine manière « Dune » restaure une sorte de noblesse du cinéma, à une époque où avait fini par devenir hégémonique une véritable culture de parvenus.

    En cela « Dune » tient pour moi ses promesses.
    Peut-être pas la promesse d’une adaptation à la hauteur de l’œuvre de Frank Herbert – car de cela je ne saurais au fond discuter – mais au minimum la promesse d’un vrai cinéma.
    Un cinéma de la vieille pierre. Un cinéma du combat et de la cérémonie à l’ancienne.
    Et même si je ne suis pas du genre à prôner le maintien des têtes couronnées dans le monde, j’avoue malgré tout apprécier quand un bon artisan rappelle à la beauté des arts anciens…
    …Ceux qui résistent aux vents et aux temps.
    …Ceux qui s’imposent par leur majesté, tout simplement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    433 abonnés 4 768 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2021
    En adaptant le roman de Frank Herbert, Denis Villeneuve signe un film de SF visuellement sublime et envoûtant, mais manquant d’émotions.
    Jake S.
    Jake S.

    68 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2021
    Qu'il est difficile de donner l'appréciation d'un film quand on sait que seule la moitié du chemin a été parcourue. Avant toute chose je tiens à préciser que je fais partie de la "populace" qui n'y connait strictement rien au roman originel de Frank Herbert, ni aux divers adaptations cinématographiques comme celle de David Lynch en 1984. J'arrive donc dans la salle de cinéma en partant de zéro pour découvrir et tenter de rentrer dans cet univers futuriste.

    En réponse à cela, "Dune" de Denis Villeneuve possède au moins une première qualité indéniable : être accessible à tous. On comprend et assimile assez rapidement les enjeux et les peuples engagés dans l'intrigue sans rien n'y connaître au départ. Bon point ! Et bien que l'histoire ne soit qu'à son commencement, c'est une mise en bouche sacrément épicée que nous propose Villeneuve. De l'action, du suspens, des instants de bravoure, des trahisons, on a finalement l'impression de voir un blockbuster mais sans le côté "too much".

    Cela dit, tout reste à prouver selon moi. Maintenant que les jalons ont été posés, il faudra confirmer dans le second et dernier volet que l'adaptation de Denis Villeneuve a su réussir là où les autres ont échoué jusqu'à présent. Impatient de voir cet épilogue !
    Au passage, c'est bien la première fois depuis Interstellar que j'entends un Hans Zimmer inspiré qui s'imprègne de l'ambiance mystérieuse et glaçante de la planète Arrakis.
    Martine Ghnassia
    Martine Ghnassia

    4 abonnés 1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 septembre 2021
    Film spectaculaire mais spectacle froid, peu d émotion, je n ai pas été embarquée . C est incontestablement une belle œuvre esthétique, une prouesse technique mais l'auteur ne vous attrape pas. Je suis restée en dehors et pourtant ces sujets de rire initiatique, de transmission, de préservation de la planète,e touchent au plus haut point . Villeneuve savait que l'adaptation était rude, il s'est laissé impressionné . Dune est loin de la force émotionnelle d'Incendies .
    selenie
    selenie

    5 515 abonnés 6 034 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    On constate que le rythme est assez lent, chaque scène étant comme une succession de plan icônique. Villeneuve y met une réelle dimension épique notamment grâce à un travail sur le son impressionnant, oscillant entre la musique façon grosse armada (là-dessus on regrettera les tambours inadéquates) et les sons plus subliminaux, presque mystiques. Mais malheureusement à force de vouloir soigner la forme, esthétique, technique et mise en scène le réalisateur a délaissé le scénario et la cohérence de l'ensemble (Pour en savoir plus cliquer !)... Paul Atréide/Chalamet manque clairement de crédibilité dans son rôle, trop frêle, trop sage, et même temps trop vieux puisqu'il a normalement 15 ans dans l'histoire. Pour faire court et simple "Dune" de Villeneuve serait un space opera façon "Star Wars" mais sous calmant, au ralenti. Étirer les scènes intimistes, les palabres de couloirs, insister sur la beauté des songes est une chose, magnifiquement filmée par ailleurs, mais il est dommage que les scènes d'action soient si bâclées, balayant du même coup des personnages qui méritaient sans doute mieux. Note indulgente susceptible d'évoluer...
    Site : Selenie
    J.Dredd59
    J.Dredd59

    94 abonnés 699 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    Pourquoi un tel engouement ? On attendait la réouverture des cinoches pour se faire une bonne toile ? Ben non on a eu FF9 et Black Widow avant pour calmer l’impatience. Villeneuve est un artiste de talent dont on attend chaque sortie comme le messie ? Non plus, hormis son Blade Runner, qui n’est qu’une suite, et quelques films intéressants, tels Prisoners et Enemy, rien de vraiment notable et encore moins de chef d’œuvre intemporel. Les acteurs sont des stars incontournables dont chaque prestation est saluée par les critiques ? Même si j’apprécie Zendaya elle se fait découper à chaque Spider-Man, et Calumet n’a jamais eu mes faveurs, faut dire que j’aime pas les mous et l’insipide qui s’amalgament dans une pâleur typique d’un ado renfermé. Le film en lui-même ? Ce n’est qu’un remake d’un autre qui n’était pas raté (donc la seule raison restante est purement pécuniaire, voir le manque d’idée). Le style alors ? Rien de spécial sauf la lenteur, et là encore ce n’est pas une réussite, Kubrick arrivait à nous tenir en haleine, là on se farcit 1h au moins d’ennui avant d’entrevoir quelque chose. L’œuvre dont c’est tiré ? Là oui mais mieux vaut lire le bouquin alors, surtout que ce n’est pas d’une fidélité à toute épreuve, puis le monde construit n’est pas des meilleurs, Tolkien en a fait un largement au-dessus, même Paolini avec Eragon pourrait se targuer de faire mieux. Les messages anti-conformistes ou la musique alors ? Mouais, niveau dénonciation on a vu mieux et plus subtil, là on est dans la moyenne classique, puis Hans Zimmer qui fait du tribal c’est presque du gâchis. Bon allez, notons de bons effets spéciaux (ou la photo selon les pros) et un gros casting, pour le reste c’est de l’arnaque, d’ailleurs la suite se prépare déjà non ? Pas du tout dans le genre mercantile de l’époque ça…
    En fait, désolé les gens mais vous avez été abusé par un ersatz d’Avatar, en moins beau, moins poétique, plus lent et plus terne, l’emballage était juste moins exubérant et ça suffit pour en faire un chef d’œuvre culte selon les grands amateurs de ciné.
    MAX OPV
    MAX OPV

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 septembre 2021
    2 heures et 30 minutes de souffrance. Mais quel film douloureux! Je sors de cette longue séance épuisé par une bande son assourdissante qui agresse l'ouïe, par des personnages et des dialogues d'une vacuité proche du vide sidéral. Les décors, les costumes sont pauvres tout comme les scènes d'action qui se comptent sur la moitié des doigts d'une main. Mais quel échec cinématographique. Seuls les fans de Dune et les puristes du genre apprécieront. Les autres, ceux qui aiment le cinéma d'action comme le Mandolarian, les Star Wars ou autres films du genre mais sincèrement passez votre chemin vous me remercierez de vous avoir évité de perdre 2h30 de votre vie.
    Nicolas Michoux
    Nicolas Michoux

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2021
    Froid.
    Aseptisé.
    Sans poésie.
    Une pub Loréal. Mais filmée en 8K.

    Voilà comment résumer ce Dune. 3h de film dont 1h30 de ralentis à n'en plus finir, le tout tailladé par un montage chaotique. Qu'apprend-on sur les protagonistes de l'histoire au bout de ces 3h de film ? Rien. Il faut dire qu'avec 45s de Thufir, 3 lignes de texte pour Yueh et Gurney, 5 lignes et 3 tapes dans le dos pour Duncan, cela n'aide pas. À peine mieux pour étoffer Leto, Jessica et le Baron. Rien sur les autres Maisons, l'Empereur, les intrigues qui animent le Landsraad, les écoles ou les Navigateurs de la Guilde. Seules quelques explications, arrachées de haute lutte par Paul à sa mère, sont données sur les motivations du Bene Gesserit. On en apprend plus avec les 30 premières pages du roman de Herbert, c'est dire.

    Comme à son habitude, Denis Villeneuve filme sans vraiment mettre en scène les acteurs, tellement il est préoccupé par la cosmétique de l'image. L'architecture hypergéométrique rétro-SF est certes magnifique mais ne parvient pas à elle-seule à donner vie à cet univers. L'image ne raconte pas tout sauf quand on s'appelle George Miller !

    Le Dune de David Lynch reste infiniment plus prenant et poétique. Les fans de SF ne trouveront pas leur nouveau Messiah sur ce Dune... 😞😭
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