Bouzi Bouzouf s'assoit devant son ordi, commence la rédaction d'un article sur l'excellent « Timecrimes » tout en épluchant une pomme avec un couteau, quand il voit par la fenêtre du bureau donnant sur l'immeuble d'à coté, sa jolie brune de voisine se déshabiller lentement sur le balcon faisant face à son appartement, tout en lui lançant des regards aguicheurs. N'écoutant que ses hormones, Bouzi Bouzouf se rue dehors avec l'intention de se taper cette coquine, car ça fait longtemps qu'il en a envie ! Il déboule dans l'immeuble (sans se rendre compte que la porte à verrouillage magnétique s'est débloquée toute seule à son arrivée), monte les marches quatre à quatre jusqu'au boudoir de la donzelle, entre à l'intérieur avec la bave aux lèvres... une ombre massive surgit soudainement devant lui et plante un long objet dans son bras droit ! Bouzi hurle de douleur, s'enfuit en paniquant, fonce vers l'appartement d'en face dont la porte est entrouverte et tombe dans une petite cuve qui occupe le vestibule, une cuve remplie d'un liquide blanc épais... Trou noir. Bouzi refait connaissance, s'extirpe du récipient et, recouvert du fluide étrange, rentre chez lui en maudissant sa verge. Mais, à quelques pas du hall de son propre immeuble, il est frappé de stupeur : il se voit lui-même, entrant dans le bâtiment, un sac de courses à la main. Mais... C'était il y a une demi-heure, ça ! Bouzi capte tout : en plongeant dans cette mystérieuse cuve, il a remonté le temps de trente minutes. Mais il sait quoi faire pour se débarrasser de son double. Il retourne chez la voisine, s'invite chez elle en prétextant une pétition à la con, la menace du couteau qu'il a toujours sur lui et lui ordonne de se désaper sur son balcon. Puis il ouvre la porte du hall au moment où l'atteint Bouzouf n°2 et quand celui-ci jaillit dans l'appartement, il le poignarde. Mais pas dans le bras cette fois-ci. Carrément dans le coeur. Comme ça, c'est la mort assurée et il est de nouveau le seul Bouzi sur terre.