Je viens de voir ce loong film qui est indigne de son réalisateur. C. Gavras, complètement à l'Ouest d'Eden et du reste du monde, doit être devenu complètement gâteux, c'est honteux de montrer un film pareil. Le scénario est poussif, démonstratif, simpliste, la photo est moche, les comédiens mal dirigés, certains se croient à l'époque du muet et roulent des yeux. Tout est caricatural, anecdotique, explicatif - ridicule, même. Paris est filmé n'importe comment, sans aucun souci de raccord: Elias le héros se trouve aux Champs Elysées, il fait deux pas et se retrouve en bas de la Tour Eiffel, qui s'allume en plein jour...
Tout le monde veut coucher avec Elias, (ce qui permet à Gavras de filmer la nudité de ses comédiens assez complaisamment) de l'Allemande vieillissante à la mère de famille vendeuse d'oiseaux sur les marchés, en passant par le directeur du club naturiste et les deux routiers.
Pourtant le sujet aurait pu, aurait dû faire un beau film, mais franchement, quel manque de rigueur dans l'écriture, y en a marre de ces films français bâclés. Pour qui nous prenez-vous, Monsieur Gavras ? Raccrochez, laissez-nous nos bons souvenirs de vous. Je me demande dans quel monde il vit pour présenter les choses comme il le fait. Filmé par lui, Paris semble être en état de siège, bourré de flics, avec des scènes d'une incongruité totale: la scène avec Anny Duperey, celle avec le couple et les mandarines dans la voiture, avec le serveur autorisant Elias -qui semble découvrir l'usage de la fourchette dans cette scène en observant les deux clientes- à finir une assiette, (non mais quel mépris pour son personnage!) On n'y croit pas. Gavras, en forçant le trait sans arrêt, déssert son propos. C'est bien simple, on dirait un film de Boisset des années 70. Gavras n'a pas du voir un seul film depuis 30 ans, c'est pas possible!
1 étoile pour le regard du beau Riccardo Scarmacio, qui fait ce qu'il peut. Mais il n'est pas aidé, avec une direction d'acteur d'une telle indigence!