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annereporter94
49 abonnés
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1,0
Publiée le 17 février 2009
Il faut oublier tout ce que l'on sait de Costa-Gavras... ce film ne ressemble pas à ses films les plus connus... on est là dans un monde différent, à la limite du conte de fées... sauf que le milieu décrit est à la limite du soutenable ou plutôt de l'insoutenable... cela ne fonctionne pas toujours sauf durant les moments de grâce offert par la magie... j'aurais aimé être enchantée... je ne l'ai pas vraiment été...
déconcertant, ce film est déconcertant ! une espèce de caricature sur les difficultés des clandestins, la première partie "club med" est ridicule !! et ensuite c'est une succession d'aventures toutes aussi caricaturales !! bon cela semble sincère tout de même ... mais bon ce film est loin d'égaler les réussites cinématographiques de ce cinéaste !!! une fable tragi comique qui peut etre éviter sans remord !!
Sans doute le temps des films à thèse est-il révolu, mais on peut être nostalgique du Costa-Gavras de Z, Etat de siège ou Missing après avoir vu Eden à l'ouest. Ce voyage d'un sans papiers, sorte d'Odyssée d'un Ulysse moderne, n'a pas la prétention d'être crédible, puisqu'il s'agit d'une fable, mais ce n'est pas une comédie non plus, impossible avec un sujet pareil. Très inégal, le film est tout en linéarité, passant d'une scène grotesque à une séquence pertinente et signifiante, avec pour fil conducteur un héros chaplinesque joliment interprété par Riccardo Scarmaccio. Costa a parfois la main un peu lourde dans la légèreté et traite par la bande les aspects sérieux de son histoire (ah, cette chasse au clandestin dans un hôtel de luxe !). L'ensemble n'est pas désagréable et se regarde comme un road-movie bourré de péripéties, soit, mais avec Eden à l'ouest, Costa-Gavras semble un peu avoir perdu le nord.
L’odyssée d’un migrant à travers l’Europe. Il était prévisible que le très politique et moraliste Costa-Gavras s’intéresse au sort de ces personnes quittant leur pays dans l’espoir d’un monde meilleur. Il le fait en adoptant un ton proche de la fable ce qui lui permet d’éviter trop de lourdeur.
Beaucoup s'attendait à une plaidoirie acérée de la part de Costa-Gavras sitôt le thème du film connu : soit l'immigration illégale en Europe, les flux humains Sud-Nord. Il n'en sera rien ou plutôt un très agréable road-trip sur les pas de Riccardo Scarmacio, immigré de "l'Est" cherchant bonheur vers l'Ouest évidemment. On est conquis par ce récit brassant diverses situations sur un ton très enjoué où Scarmacio confirme qu'il est ce que l'Italie fait de mieux depuis une décennie : un jeu quasi muet où son expressivité est au summum. On pourrait reprocher au film son angélisme, je ne le vois que comme une lueur d'espoir pour tous ces milliers d'homme qui terminent plus souvent leur chemin au milieu de l'océan plutôt qu'au pied de notre Tour Eiffel, tout cela pour éviter une vie qu'ils n'ont pas choisi.
Les acteurs me paraissent bon et j'ai trouvé le scénario intéressant. Néanmoins, je me suis quand même pas mal ennuyé. La faute à une bande son et une réalisation plutôt mornes.
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Un film très personnel pour le rèalisateur Costa-Gavras, lui, le grec immigrè venu à Paris en 1956 avant de devenir au fort discours politique que l'on connaît! Son personnage principal s'appelle Elias! En fait, peu importe d'où il vient, il n'est dèsormais plus qu'un immigrè parmi d'autres, nommè ainsi parce qu'il a choisi de fuir son pays! L'Eden pour lui est à l'Ouest, à Paris, la ville des lumières pleine de promesses et de magie! Mais l'exil ne sera pas facile, et l'enracinement dans ces rues inconnues, douloureux, rèservant des rencontres parfois bonnes, d'autres un peu moins! Ce qui surprend dans ce film, c'est que Costa-Gavras a choisi le ton de la comèdie pour intèresser un maximum de spectateurs à cette histoire de clandestin, bien loin des clichès habituellement vèhiculès par les mèdias! On lui en a fait le reproche, d'une manière très injuste, car le rire fût-il un peu jaune est bien plus efficace pour dèfendre une cause que certaines oeuvres peut-être plus engagèes mais aussi bien plus plombantes! Dans le rôle d'Elias qui est perpètuellement en fuite durant tout le mètrage, Riccardo Scamarcio est formidable! Son interprètation est amusante, mais aussi poignante d'authenticitè! Dans ses rencontres, on apercevra Anny Duperey et surtout la prèsence courte mais prècieuse de Michel Robin en petit vieux du Lido! Une bonne surprise...
Si on a déjà connu Costa-Gavras plus subtil qu'ici, le metteur en scène ne passe néanmoins pas à côté du sujet. Sur un rythme bien mené et réussissant à nous intéresser de bout en bout au récit, il nous raconte une histoire plus que jamais d'actualité, aussi drôle parfois qu'émouvant à d'autres. Cela dit, et bien que le film soit en définitive loin d'être froid, on aurait peut-être aimé une oeuvre tout de même un peu plus intense, notamment durant certaines rencontres précises. Pour ces même rencontres, Costa-Gavras y va hélas quelque peu avec les gros sabots. Assez stéréotypés, pour ne pas dire caricaturaux (bien que cela soit sans doute plus ou moins volontaire), elles empêchant le réalisateur de trouver une justesse totale dans son propos, et cela malgré une sincérité indiscutable. Reste qu'il a de quoi séduire ce "Eden à l'Ouest" et son personnage principal, car hormis un sujet finalement assez peu traité, c'est la vision que Costa-Gavras a du sujet qui nous touche. Profondément compatissant de son héros sans toutefois jamais l'embellir inutilement, il arrive à dépeindre une société à la fois peu recommandable mais ou l'espoir, par intermittence, arrive tout de même à se faire une place. Un Costa-Gavras mineur donc, mais qui n'en demeure pas moins des plus estimables. Correct.
Un film de Costa Gavras est toujours un évènement. Meme s'il est moins médiatique qu'il ne l'a été le cinéaste Greco Francais est l'un des metteurs en scene les plus primés de ces 35 dernières années (palmes d'or à Cannes, oscar, cesar,ours d'or à berlin....). Ses films sont pour la plupart devenus des classiques et ont la particularité d'avoir eu des parti pris politiques et sociaux tres violent sur des evenements historiques de la seconde partie du XX eme siècle.(la prise de pouvoir des colonels en grèce dans Z, les grands proces en europe de l'estdans l'aveu, le role de la CIA dans les coup d'etat en amérique du sud dans missing et etat de siege, le role du vatican dans la deuxieme guerre mondiale dans amen,les crimes de guerre nazi dans music box, la perception du chomage dans le couperet....).Il s'est aussi imposé aux Etats unis avec la main droite du diable sur le Klux Klux Clan et Mad City. Le fait de le voir porter son regard sur l'errance des sans papiers à travers l'europe promettait une vision interressante et percutante. Dans Eden à l'ouest, Costa Gavras ne prend pas son style coup de poing habituel. il signe un road movie qui voit un sans papier traverser l'Europe pour gagner Paris, ville magique à ses yeux. Son périple peut etre comparé à un Odyssée ou Elias, l'Ulysse des temps moderne se retrouve confronté à tous les maux de notre société : Tourisme sexuel, vol, racisme, cruauté, travail au bord de l'esclavage, espoir et desespoir... Plutot que de faire une thèse sur ces sujets, Costa gavras nous les présente comme des péripeties traversées par un homme en quete d'idéal. Par bien des coté Elias ressemble au Chaplin de l'immigrant. Le fait qu'il ne parle pas conjugué au jeu très expressif parfois proche du mime de Riccardo Scamarcio dont le fabuleux regard vaut bien des dialogues renforce ce constat. Eden à l'ouest n'est pas un film désespéré mais une fable humaniste pleine d'emotions sur la fracture sociale mondiale ou l'on ne s'ennuie jamais.
Ben non! Un tel sujet meritait un autre traitement… Ils jouent tous comme des pieds, avec des dialogues pas crédibles, des situations un peu ridicules… Et quelques references à une mentalité totalement dépassée, très années 70… On a l'impression de voir le film gentillet d'un metteur en scene un peu senile… Le scenario est totalement desequilibré. Dommage, l'image est belle… Et cette fin ridicule, on a vraiment l'impression qu'il ne savait plus comment finir… Alors, Costa Gavras? QUand est-ce qu'on revient à des films de la force de Music Box ou de Missing ?
Les tribulations d’un Charlot des temps modernes, émigrant, à la recherche des lumières de la ville. Une oeuvrette gentiment nulle, qui louvoie vers le burlesque, inoffensive sauf pour la réputation de son auteur.
J'ai beaucoup aimé ce film, car il nous permet d'une part de voir le courage et la combativité dont les immigrants font preuves pour arriver à leur "Eden", et d'autres part le point de vue extérieur sur notre société dans laquelle on voit autant de gens biens que de gens égocentriques, manipulateurs, étranges (pour exemple, une image qui m'a marquée, une mère au téléphone en promenant son enfant dans sa poussette avec un lecteur DVD portable pour qu'il ne la dérange pas pendant sa conversation), un bref un film très juste sur les dérives de notre société. Je répond à Photo-cinéaste qui déclare que le film n'est pas crédible car Ellias est un immigrants trop chanceux... Mais si Ellias n'était pas un personnage chanceux ils se serait fait arrêter et reconduire à la frontière et le film se serait terminé en 30 min maximum. Alors oui ce personnage à beaucoup de chance, mais les immigrants qui arrivent à Paris en général sont les plus chanceux. Par contre je suis d'accord sur le fait qu'il est chanceux surtout grâce à son physique avantageux qui le rend attirants auprès des femmes (et des hommes d'ailleurs), ce qui lui facilite la vie, et cet aspect là me gêne un petit peu mais si j'ai bien compris, le réalisateur a voulu casser l'image de l'immigrant moche avec ce film. En conclusion, un très beau film, très juste, et qui nous fait culpabiliser à mort lorsque l'on voit les parisiens ignorer Ellias. Aller le voir.
Il y a quelque chose d'étrange et de merveilleux dans "Eden à l'ouest". Etrange parce que l'on connaissait Costa-Gavras pour ses coups de gueule, des films engagés bourrés de colère, qui dénonçaient, hurlaient, jugeaient, triant d'un regard impitoyable bons et méchants. C'est justement ce que ne fait pas "Eden à l'ouest", et c'est ce qui est merveilleux. Costa-Gavras et Grumberg ont gagné en sagesse. Ils ont troqué la rage du chevalier blanc contre l'ironie et la tendresse, le sourire et la magie. En allant puiser aux sources mêmes du cinématographe, le slapstick, ils s'autorisent des audaces ébouriffantes, réhabilitant même la tarte à la crème comme argument politique ultime. De quoi donner un coup de vieux définitif à tous les décérébrés qui nous inondent de leurs "Louise Michel" vomitifs. Alors ne ratez surtout pas ce film délicieux qui nous parle d'homme à homme et qui n'oublie jamais que derrière les drames, les injustices, les horreurs de la société sécuritaire il existe quelque chose de grotesque et d'émouvant, d'essentiel et d'impérissable : l'humanité...
Un très bon film, émouvant, bien réalisé, divertissant, avec un acteur parfait et si juste. La fin peut sembler déroutante mais est en faite libre d'interprétation du spectateur, une idée interessante et judicieuse. Costa Gavras confirme sont intergration parfaite au monde du 21ème siécle avec Le couperet et Eden à l'Ouest.