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macguffin75
3 abonnés
33 critiques
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5,0
Publiée le 21 août 2007
Pied de nez à la noirceur du cinéma néo-réaliste italien en plein déclin, la comédie à l’italienne est née d’une volonté d’instaurer un bilan désabusé des interrogations et désillusions de cette décennie de l’après-guerre en insufflant un ton léger, bouffon et satirique aux doutes nés du boom économique. De ce courant artistique basé sur l’étude de mœurs et le jeu des acteurs naîtront quelques perles comme ‘Le fanfaron’. Posant un regard plein d’amertume sur cette Italie en plein renouveau politique et social, ‘Il sorpasso’ parvient délicieusement à marier la repartie la plus débridée au désespoir le plus noir. Dans cette prodigieuse analyse contemporaine de l’Italie du début des années 60, D.Risi n’hésite pas à ridiculiser le couple à l’italienne et la moralité catholique tout en initiant un vent de liberté sur la jeunesse de l’époque. Vittorio Gassman, le matamore, incarne avec excellence ce mélange de désillusion et de liberté. Celui qui fut certainement le plus grand acteur que la botte transalpine ait jamais connu anime ce film d’une énergie et d’un ardent appétit de vivre communicatif. Son caractère impulsif de faux brave se verra confronté au caractère introverti du jeune étudiant incarné par Trintignant. Et c’est ce contraste des individualités qui fait la force de ce film puisque les personnalités vont se révéler tout au long de ce road-movie. Parabole riche en leçons de vie, ce film nous fait réfléchir sur tous ces petits plaisirs dont nous pouvons faire preuve d’abstinence lorsque nos envies sont inhibées par ce poison qu’est la timidité ou la peur de l’échec. ‘Il sorpasso’ sonne comme un clinquant parcours initiatique dont nous ne pouvons ressortir indemnes, une sorte d’allégorie sur cette vie dont nous ne semblons pas maîtriser la destinée. Vivifiée par une roborative musique ritale, cette formidable photographie d’une Italie perdue entre poids du passé et désinvolture, agrémentée d’une vaudevillesque étude de caractères reste un de mes films de chevet.
Un film extraordinaire : un étudiant révisant chez lui est embarqué en voiture à travers l'Italie par le "fanfaron". Ces deux personnages aux caractères apparament opposés prennent conscience qu'ils sont peut être autre chose. Au delà de cela, c'est peut être juste une histoire très commune, mais racontée avec brio...
Ce film est sans conteste un chef d'oeuvre du cinéma italien. A voir absolument.
Une tuerie absolue!! rarement la liberté s'est autant révélée autant attractive et autant libératrice que dans "el sorpasso". Ce qui est admirable dans ce film c'est que la sensation de liberté n'est pas idéalisée un seul instant s'assimillant parfois a des echecs cuisants ou a des situations peu reluisantes(la famille de gassman). Mais qu'importe!on se voit emporter par l'energie des deux acteurs principaux (fabuleux) et par la soif de vie de bruno cortona (magnifique scene ultra sensuelle:le slow). Bref c'est un chef d'oeuvre absolu de la comédie italienne des années 60, inoubliable.
Une des nombreuses et belles réussites du cinéma italien des années 60, qu'on ne saurait réduire à son étiquette de comédie. L'insouciance est teintée de mélancolie, la légéreté est voisine de la tragédie, le sens est frère de l'absurde, et toujours cette question récurrente: comment vivre sa vie sans passer à coté? Gassman est énorme et l'Italie est toujours aussi belle.