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Arnaud A.
7 abonnés
196 critiques
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4,5
Publiée le 19 janvier 2022
Un film étrange, dont on se demande tout le long où il nous emmène, et qui s'achève soudain pour hanter nos esprits bien après la fin du générique... Le jeu de Vittorio Gassman est fabuleux, son duo avec Trintignant fascinant. La réalisation et le montage sont exceptionnels, donnant à ce roadtrip l'impression d'un rêve éveillé dans l'Italie estivale des années 1960. Magnifique.
un film extrêmement réaliste qui montre des gens que tout le monde a pu rencontrer un jour. Si certains pensent que les personnages sonnt un peu caricaturaux , ceux qui observent avec soin ce qui se passe autour d'eux ont pu se rendre compte que ce genre d'individus existe bien réellement avec tous les traits de caractère que leur prête l'auteur.
L’affrontement de deux philosophie de vie au cours d’un road- movie à l’italienne de Rome à Viareggio via Castiglioncello dans les années soixante. « Il sorpasso » jouisseur goujat, insouciant et imprudent entraîne un étudiant coincé. Des scènes très réussies, deux acteurs excellents et des répliques cultes (« modestamente » ou « les autobus sont pleins de gens honnêtes. ») Fin tragique (à l’italienne).
Avec l'énergie de Gassman en fanfaron et le flegme de Trintignant en étudiant, ce n'est pas seulement la personnalité des personnages qui s'oppose mais aussi celle des acteurs. Un résultat qui n'était pas forcément recherché par un réalisateur sur qui la gloire semble de nouveau tomber par hasard. Ce n'était pourtant pas faute d'aborder les mœurs plus largement et avec plus d'esprit critique que jamais, mais Risi n'y peut rien : son travail est toujours teinté de cette insouciance comique et parfois presqu'immature qui le rend comme accidentellement immortel.
L'immature, c'est bien le personnage de Gassman : crispant, rétrograde quand ça lui plaît et progressiste quand ça l'arrange, il est l'archétype insupportable de l'homme opportuniste ne vivant que pour lui-même sur le dos d'une société devenue libérale aux mauvais endroits.
Surprise, c'est de ce même homme qu'on finira par s'attacher, mais pas du fait que ses préjugés vont tomber. La première impression sur lui est la bonne, nous avait averti sa femme, et c'est effectivement nous-même, spectateur, qui évoluons au même titre que le timide étudiant à mesure que les péripéties tout à fait contrariantes du duo défilent, et l'on finira par s'habituer aux pires tics de l'énergumène.
Même soixante ans après, Risi nous fait vivre une évolution de la société aussi violente qu'elle fut longue. En une heure et demi de road movie.
Un road-movie dans l'Italie de l'après-guerre, avec un Vittorio Gassman toujours aussi énergique, conduisant sa Lancia Aurélia avec brio, jouant du klaxon et guidant le timide étudiant joué par Jean-Louis Trintignant. Comédie à l'italienne sous-tendue par une réflexion sur les affres de la destinée ! Cultissime !
La rencontre improbable entre un étudiant timide et un monstre de décontraction, d'insolence et de cynisme, ado attardé aussi attachant qu'insupportable, tout ça dans l' Italie désertée d'un 15 août dont on sent physiquement la torpeur. C'est excellent. Et les "mots" de Gassman!...: Trintignant l'interrompant pendant qu'il "jerke" dans une boîte: -Tu comptes danser jusqu'à quand? - Je ne danse pas, je crée! (en fermant les yeux d'un air inspiré). Le même lui montrant avec émotion le vieux majordome de sa famille, manifestement efféminé: - Il me faisait sauter sur ses genoux... Gassman: - Tu m'étonnes! Gassman voyant un "vieux beau" raccompagner sa fille aux aurores dans sa grosse voiture: - Ton ami aurait pu te raccompagner lui-même au lieu de demander ça à son grand'père!... etc... etc... Un parti pris de tout prendre "à la blague" mais avec une mélancolie dans l'oeil qui contredit la posture et fait de ce film tout sauf une pantalonnade. Et l'accident final: Gassman provoque un accident où Trintignanrt perd la vie. Un témoin arrivé sur les lieux: - Qui est la victime? - Mon ami - Comment s'appelle-t-il? - Je ne sais pas... (Tout ça de mémoire). Faire rire ou sourire ou susciter l'émotion sans racolage, ça donne un classique.
Le Fanfaron est une œuvre qui traverse et traversera les années éternellement car elle parle de thèmes comme les rapports sociaux, l'amitié, l'amour de manière très habile. Le réalisateur Dino Risi met en scène deux personnages que tout séparent mais qui s'emboitent à la perfection pour former un duo improbable. Ce tandem représente une facette de la vie avec des amis que l'on peut avoir avec des traits de caractères différents mais que la vie parvient à créer. Cela va de même pour le thème de l'amour qui n'a aucune logique parfois. Chacun de ses personnages se nourrit de l'autre au fil du film et montre que la vie est fragile et que l'excès peut aboutir à des drames. On aime cette rencontre et cette combinaison entre ces deux acteurs car ils se complètent et ils permettent de créer une ambiance drôle au film. Ils se mettent chacun en valeur sous le regard de l'autre à travers leurs moments de vies ensemble. Vittorio Gassman caractérise un homme libre qui déborde d'énergie et qui prend tout de manière positive dans l’excès avec une connaissance de la société italienne de l'époque et des codes qui lui y sont attribués. Alors que Jean-Louis Trintignant est plutôt un homme studieux à la recherche de l'amour mais trop introverti pour pour pouvoir franchir le cap et trop naïf et timide par rapport à la vie de son époque ce qui le place dans le film en tant que perdant. Un film à découvrir sans hésitation.
Version restaurée, après avoir découvert ce film au cinéma de minuit de FR3 il y a bien longtemps... Juste un moment assez unique. La photo de cette Italie de 1962 est absolument magnifique. Dans un scénario sans faille, et non linéaire, Roberto et Bruno incarnent admirablement les rôles - avec une mention spéciale à V Gassman dont le jeu n'a ici pas d'égal. JL Trintignant étant excellent de subtilité et d''intériorisation. Un tourbillon frais, subtil, oscillant des notes les plus plus légères au plus dramatique. Du grand cinéma.
Première vision au cinéma où ce film prend toute sa saveur, en particulier la bande son. Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant sont parfaits. Sans oublier la vision d'une société italienne aujourd'hui disparue.
Ce film génial immerge dans un tourbillon humain de facéties et de drames dérisoires où la spontanéité des envies, l’échec des grands desseins et la passivité oisive se mêlent, où l’insouciance et les rires cachent mal l’odeur de la mort. Jamais vu quelque chose d’aussi sombre, d’aussi triste, et qui semblait être une comédie. La comédie humaine comme le vil emballage de l’ennui, de l’angoisse et de la lacune intrinsèque, terminée en misérable accident elle semble si dérisoire.
Chef d'œuvre absolu ! A voir, revoir et re-revoir ! Malgré sa fin tragique, ce film m'a sauvé de la dépression en 1963.( j'avais 20 ans) . et a été mon leitmotiv depuis de longues années. Dino Risi, cinéaste ET psychologue, est un génie. De l'esthétisme absolu de la traversée de Rome déserte au sex appeal acidulé de Catherine Spaak , la musique fabuleuse, la Lancia, on a envie de sauter dans l'écran pour participer à cette épopée.. Quelle joie de vivre ! Pour moi, un des plus grands films jamais réalisés.
Ce film célèbre est profondément italien des années 60 et aujourd’hui avec un peu de recul, s’il perd de la force de sa nouveauté de l’époque, il gagne en témoignage documentaire. Risi n’est ni Antonioni, ni Fellini, ni Visconti et sa mise en scène ne peut leur être comparée…C’est le seul point faible.Tout le reste est remarquable et a apporté au cinéma italien un souffle de liberté de style qui le sort ainsi de la ‘’commedia dell arte’’. Gasman par exemple ne joue pas un personnage, il est lui même ainsi que la plupart des autres acteurs tous profondément italiens. Trintignant dénote pour accentuer le contraste extraverti/introverti mais il est si juste que tout se passe bien. C’est évidemment un film de moraliste car Risi prend des poses pour laisser Bruno exprimer ses souffrances dues à ses mauvais choix de vie, Il condamne également Roberto qu’il juge vraiment trop ballot et trop faible et qui n’a pas le droit de se tromper. Il y a beaucoup de dire sur le ‘’fanfaron’’ et, en parler est mérité mais les commentaires devant éviter les analyses trop fouillées, restons bref.
Un Romain hâbleur, désinvolte, charmeur et... fanfaron, fait la connaissance d'un étudiant en droit studieux et complexé. Il va lui faire vivre deux jours de randonnées trépidantes de Rome à Viareggio...
"Le fanfaron" est un film de Dino Risi réalisé en 1962. Il décrit la rencontre fortuite de 2 hommes que tout oppose: l'un étudiant en droit est timide, l'autre qui vit de l'air du temps multiplie les coups d'éclats au volant de sa voiture de sport. "Le fanfaron" est un film que l'on regarde aujourd'hui avec nostalgie, c'était l'Italie des années 60 baignée de soleil qui dansait et s'amusait au son du hit "guarda come gongollo" d'Eduardo Vianello. La voiture de Bruno Cortona (Vittorio Gassman) est une Lancia Aurélia et la route parcourue "à toute berzingue" est la via Aurélia, l'artère qui sort de Rome qui symbolisait la route générationnelle des vacances, à l'époque. Derrière le soleil et les jolies femmes, il y a un "road movie" et un duel entre 2 hommes que tout oppose. Le début de leur voyage se construit autour de la "cohabitation" pour évoluer vers une relation plus amicale alors que les 2 amis vont se séparer.
Pourtant, cette longue balade en voiture, plus dramatique qu'il n'y parait, symbolise surtout l'opposition de 2 "Italies" que tout oppose: celle de Roberto, honnête et mal dans sa peau contre celle de Bruno, rusé et individualiste....qui s'imposera à la fin du métrage compte tenu des circonstances.
Le film "pétille" tant au travers de son interprétation (Jean Louis Trintignant, Vittorio Gassman et Catherine Spaak notamment) que de sa bande originale écrite par Riz Ortolani.