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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 mai 2009
Très beau film ce nouveau almodovar. Alors certain diront que ce n'est pas très originale et qu'on a déjà vu ce sujet plusieurs mais bon est ce important au fond. Le jeu des acteurs est tout d'abord très bon ? penelope cruz est très émouvante dans ce film dans le rôle de cette femme prisonnière de son compagnon et qui cherche à tout prix à se libérer de lui pour vivre le vrai amour avec un autre. Ensuite je dirai que la construction du film est très intéressante car il y a les flash back en effet mais ceux ci sont très justement utilisé et les deux récits présents et passé se mélangent parfaitement. Notons également par rapport à cela les deux personnalité du personnage principale très bien interprété également. Pour finir la mise en abîme est également intéressante ainsi que l'allusion à "femme au bord de la crise de nerf" Donc je dirai que ce film est vraiment sublime et que le conseille vivement.
On a déjà beaucoup parlé du dernier Almodovar, et pas qu'en bien... Certains disent que le cinéaste commence à tourner en rond, aborde toujours les mêmes thèmes. Certes les "Étreintes brisées" n'ont pas l'originalité thématique d'un "Parle avec elle" ou l'extravagance d'un "Tout sur ma mère". Il n'est pas d'ailleurs exempt de défauts (au premier rang desquels un final explicatif bien bavard). Cependant, cataloguer bien vite ce film au chapitre des films oubliables serait une erreur capitale.
La principale force de ce nouvel opus est de s'attacher à l'objet cinématographique et au rapport que nous lui entretenons... Il y a d'abord le réalisateur obnubilé par l'idée d'achever son récit coûte que coûte, "même à l'aveugle" (final qui sonne comme un Art poétique Almodovaresque...) et au mépris des sacrifices personnels que cela lui incombe. Il y a ensuite le spectateur-voyeur-consommateur, incarné par la figure négative d'Hernesto Martel, amant de Penélope Cruz et producteur de "Chicas y maletas" (malicieux auto-remake de "Femmes au bord de la crise de nerf"). C'est à cette figure que l'on doit la plus grande idée du film : Martel regarde des rushes et se fait lire sur leurs lèvres les paroles des amants... Comble du voyeurisme et de l'impuissance sensorielle (donc impuissance tout court...) auxquels nous sommes associés par une mise en abîme. A cela s'ajoute le délit de mauvais goût : Martel, ivre de jalousie, détruira le film qu'il a produit... comme tant d'autres l'ont fait avant lui, prisonniers de la sacro-sainte "demande du public". Conclusion, c'est nous (et non l'industrie cinématographique) qui faisons les mauvais films... une théorie pas totalement acceptable mais loin d'être réfutable !
Comme d'habitude, la photographie est sublime. Il n'est pas un plan où les couleurs ou la composition ne soient d'une beauté à rendre dépressif tout aspirant cinéaste. Quant au casting, il brille... Penélope Cruz en tête : sa présence irradie l'écran.
Mateo Blanco (Lluis Homar) était un écrivain à succès. Il va tomber amoureux de Lena (Penelope Cruz), la femme de sa vie. Un jour, il va avoir un accident de la route. Il va non seulemnt perdre la vue mais égalemnt sa bien-aimée Lena... Mateo Blanco va alors abandonner son nom pour adopter le pseudonyme de "Harry Caine". Il va alors écrire des scénarios avec Judit García (Blanca Portillo) sa fidèle directrice de production. Harry Caine a tout fait pour oublier le Mateo Blanco qu'il était et surtout son histoire d'amour avec Lena. Cependant, les souvenirs vont remonter à la surface... Le scénario est sublime, les acteurs sont magnifiques, surtout Lluis Homar qui nous étonne, nous impressionne ainsi que la ravissante et célèbre Penelope Cruz! Almodovar réalise un chef-d'oeuvre qui mérite la Palme d'Or au festival de Cannes.
Ce film est un chef d'oeuvre Almodovar fait preuve d'une grande sensibilité et la chaire de poule vous prend plus d'une fois pendant le film.C'est bouleversant, esthétiquement parfait,drôle parfois un vrai cocktail qui à la sortie de la salle vous laisse dans un songe dont il est difficile de revenir tout de suite.
a chaque nouveau Almodovar, c'est toujours mieux, pour moi c'est "el mejor", Penelope excellente, Almodovar filme les femmes comme aucun réalisateur, Génialissime!!
Un bon Almodovar dans lequel ont retrouve toutes les obsessions qui le hante ainsi que de nombreux clin d'oeil au cinéma et à certains de ses films (Femmes au bord de la crise de nerfs). Le scénario original maintient le suspense jusqu'au bout. Les interpretes sont tous formidables. La réalisation est un poil trop lente (le film aurait gagné à être plus court....) et sucite parfois l'ennui. L'esthétique est très recherchée. En bref pas le meilleur Almodovar (on lui préfèrera volver; Parle avc elle ou En chair et en os) mais un film beau et mélancolique à ne pas raté si on aime les influences du réalisateur
Un film moins abouti que les films précédents d'Almodovar. La mise en place de l'histoire est assez longue, donc ennuyeuse. Par contre la deuxième partie est magnifique grâce à la mise en scène et la sublime Peneloppe Cruz.
Le dernier film d'Almodovar, Les étreintes brisées, est, encore une fois, du grand cinéma. Si le réalisateur y ressasse des thèmes déjà abordés dans ses précédentes oeuvres, c'est pour les magnifier plus que jamais, dans son style toujours virtuose, dans une mise en scène qui frôle la perfection. Le mélodrame s'y mêle au polar, plus précisemment au film noir américain des années 50. D'une manière très symbolique (de la cécité), le film s'ouvre sur un gros plan d'oeil vertigineux. Puis, d'autres séquences magnifiquent jalonnent le film, comme les virées des amants (Penelope Cruz et Lluis Homar), l'accident (motif réccurrent chez Almodovar de l'accident, de l'aléas qui vient bouleverser une vie) et l'image presque déjà culte des mains tatonnant l'écran de télévision, sur lequel la femme aimée revit quelques secondes. Si les dernières minutes laissent un peu le spectateur sur sa faim après tant d'émotions et de perfection, elles délivrent tout de même le message final : celui d'un amour desespéré d'un créateur pour son art, et même d'une grande dépendance à l'égard de celui-ci.
C'est avant tout l'histoire d'un regard. Regard multiple ; regard d'amour, du passé, regard artistique, reflet du rôle de cinéaste à travers le film dans le film. La caméra, à défaut d'être un troisième oeil, est pour certains personnages (le réalisateur aveugle, le fils mystérieux du producteur, obsédé par le making-of qu'il doit lui remettre, et Almodovar lui-même - extérieurement à son film), la seule pupille qui leur est offerte. La seule où peut éclater la vérité. Almodovar incarne donc ces deux personnages qui tiennent l'objectif ; pour montrer ce que nos yeux n'ont plus la force de voir, il créé là des cyclopes dont la seule vue se fait à travers cet objectif manipulateur, parfois voyeur, mais toujours ici dans la vérité et l'amour. Une catharsis qu'il conclue par le besoin de terminer un film ; Mateo déclare << Les films, même aveugles, il faut les terminer. >> . Voilà l'optimisme d'Almodovar qui a décidé qu'il fallait, comme d'un besoin absolu, et peu importe les conditions, refermer les plaies. Le cinéaste espagnol tient ainsi la déclaration d'amour au cinéma qu'il lui manquait (et qu'il nous manquait) : tout n'est qu'image, tout n'est que fiction renforcée (pour ne pas dire double-fiction avec la présence de deux films en un), mais il n'y a pas un moment qui sonne comme une invention ; on a l'impression d'assister là à un documentaire qui trompe ses fonctions principales sous le vernis de l'abstraction narrative. Quitte parfois à tomber dans une confusion qui ferait presque regretter toute forme de linéarité (!), Almodovar change les temps comme l'on change d'angle dans une même séquence. Ces visions surréalistes du tournage de "Filles et valises" (le film inventé) étonnent parce qu'elles mettent en scène un film typique du langage d'Almodovar, sans que l'on puisse voir Almodovar sur le plateau, en fait concentré à filmer ce que l'on voit à l'écran. C'est un vertige, tout autant que le rapport aux formes cylindriques (la sculpture fataliste en ferraille