C'est triste de voir un artiste qu'on a jadis aimé tomber dans la redite, en moins bien à chaque fois. Tout ici a déjà été vu en mieux : toujours la même esthétique érotico-porno-morbido-gay, ressacée à l'infini, toujours les mêmes thèmes (la mort ou la haine du père, le mélange sexe-mort-maladie-handicap, la peur de la perte de l'inspiration -en effet...-, la drogue, les overdoses, les accidents de voitures...Le tout seriné jusqu'à la nausée avec des dialogues et des situations d'une vulgarité inouie du début à la fin. On dirait quil a rentré ses thèmes fétiches dans un logiciels, pele mele, et que ça ressort dans une histoire décousue, sans intéret, avec des personnage inintéressants voire antipathiques au possible. Ici, c'est "la loi du désir" rencontre "la mauvaise éducation" rencontre "volver". Et encore, une fois, on fait le trottoir à l'émotion avec une maladie, le cancer. On prend une belle actrice, angela Molina, sans fard, comme dans volver avec Carmen Mora. Mon Dieu que ces personnages sont laids, cette pauvre Penelope Cruz est bien jolie, mais la voir faire la call girl la nuit pour financer les soins de son père cancéreux. Au secours. Et encore cette haine de l'homme, la sublimation de l'homosexualité agressive...Aucun respect pour le spectateur, pour son intéret, ressassage de sa propre vie par ALmodovar lui meme : portrait d'esther garcia sa productrice, portrait de l'actrice de "dans les ténèbres" imposée par l'homme d'affaire qui financait le film en 1983...bla bla bla. Mais tout ça sans queue ni tete,absolument désordonné, sans talent, sans génie, tentative d'émouvoir mais ratée, à la manière d'un talk-show racoleur ou d'une telanovela, l'intention se voit trop pour quon y croit. Javais été décu et un peu géné par la mauvaise éducation et parle avec elle, qui témoignaient d"un égocentrisme méprisant pour le plaisir du spectateur. Léger mieux avec Volver. Et là avec ces "étreintes" plus vomies que brisées, on touche le fond...