Avis sur Ca va faire mal !

Franchement, je ne sais pas, mais Davy doit avoir une recette miracle pour sauver ses films auprès du spectateur ! Il frôle souvent le nanar, mais il arrive toujours à s’en sortir, et ici ce n’était pas une mince affaire.
Car Ça va faire mal est une comédie française tout ce qu’il y a de plus franchouillard, avec les gags les plus ridicules (la belle « queue » du poisson rouge !), la musique la plus ringarde, les acteurs les plus excessifs, et pourtant, malgré cela, on passe un moment sympathique, et jamais consternant !
C’est vrai, les acteurs sont en roue libre ! Ceccaldi, Guybet, Ménez surtout sont complètement foldingues, et ils cabotinent comme de beaux diables dans leurs personnages, il faut le reconnaître, très loufoques ! Et pourtant, ils arrivent à séduire ! Ça colle à leurs rôles, ça met du punch, et ça correspond en fait tout à fait à l’ambiance que Davy cherche à instaurer, fait de folie, de rythme survolté, et de fantaisie irréelles. A cela s’ajoute une galerie de charmantes actrices, lesquelles comme Caroline Berg ne reculent pas devant l’exposition gratuite de leurs charmes, et des seconds rôles encore plus fous que les principaux ! Sur la fin il y a des numéros d’acteurs indescriptibles ! Comme souvent, Davy rend ses personnages attachants, sympathiques, et finalement leur folie contagieuse passe bien.
Le scénario a une base, mais comme souvent chez Davy (décidément très fidèle à lui-même dans ce film), ce n’est qu’une base, pretexte à une avalanche de gags, de répliques débiles, de situations gentiment érotiques, mais le tout dans la bonne humeur. Davy fait des films de potes, il s’entoure de potes, et ici ça se sent plus que jamais, tant l’histoire transpire la gaité, la loufoquerie, et la complicité. Je retiens un rythme effréné, des gags toutes les cinq secondes (plus ou moins inspirés, mais parfois franchement drôles), une fantaisie qui ne recule devant rien et surtout pas devant l’humour absurde (les amateurs des ZAZ devraient trouver à plusieurs reprises leur compte), et du fun, tout simplement ! Pour autant, la force du film c’est aussi de s’attaquer à la description d’un milieu, dont, probablement, pas mal des absurdités et excès du film traduisent fidèlement la réalité ! Même si l’intrigue est ridicule, on passe un bon moment.
Formellement, c’est un film manifestement fauché. Décors limités, photographie de film populaire des années 80, et donc à la teinte légèrement grisâtre et délavée, Ça va faire mal n’est pas très recherché visuellement, c’est un fait, mais Davy n’est pas un empoté. Il apporte énormément de vigueur à sa mise en scène, et il orchestre ses gags avec une nervosité qui parfois sauve certains des plus pantouflards sur le plan intellectuel ! Mise en scène alerte (le final c’est un cartoon pratiquement !), donc ! La bande son enfin est dans le ton du reste ! Volontairement débile, mais on ne pourra que rester hilare devant ce running-gag !
Franchement, je ne crois pas à la thèse du nanar devant ce film, car on sent vraiment que Davy a pensé sincèrement à faire un film loufoque et régressif, et de façon volontaire. On retrouve trop son style pour qu’il en soit autrement, spécialement dans le refus de la vulgarité, qui est une constante absolue de son cinéma pourtant volontiers borderline par ses sujets. L’intrigue minimaliste et un travail formel approximatif m’oblige à tempérer ma note, mais c’est très sympa à voir. 3

Un film à petit budget dont l'acteur principal est Henri Guybet contrairement à ce que dit la page d'accueil. Il y a des moments drôles mais ils sont trop rares. Reste une bonne ambiance et on se prend bien aux déboires du pauvre cinéaste.

C'est bien un nanard mais le degré zéro du nanard......... de la musique aux dialogues, tout y est affligeant...... et le mot est trop faible

Excellente comédie indépendante à prendre au 3ème voire 4ème degré !

Une petite comédie à la française comme on faisait beaucoup dans les années 70 et apparemment au début des années 80. Ce n'est pas un nanar, mais pas loin. Il y a quelques acteurs connus, qui font leur travail consciencieusement agrémentés de quelques seconds rôles qui ne sont pas en reste.
Le seul bémol de ce film est le scénario. Assez simple, mais rendu rocambolesque par une pléiade de quiproquos qui essaient de nous faire rire, mais qui a bien du mal à y parvenir.
A voir par les amateurs de comédie à la française les moins exigeants

On a affaire, dans ce film, à une succession de gags lourdingues, de quiproquos ultra-classiques, de blagues faciles, avec des dialogues pittoresques… Le scénario est très mince. Bref, il s’agit d’une pochade, qui n’a qu’un seul objectif : divertir. Mais il faut avouer que film y parvient bien. Plutôt que se lamenter de la nullité de l’histoire, on peut s’amuser devant ce navet réjouissant, devant cet excellent nanard dont on rit de la médiocrité de l’humour.

Dans "Ça va faire mal !", Jean-Francois Davy sait de quoi il parle! Ce dernier est principalement connu pour avoir rèalisè quelques films pornographiques et èrotiques dont le cèlèbre "Exhibition". Personne ne s'imagine comment il serait facile pour les contrôleurs fiscaux comme Lèopold (Daniel Ceccaldi) de faire sauter le gouvernement, de ruiner les carrières et les fortunes! il pourrait être intolèrant du monde moderne! Croyez le quand Lèopold l'incorruptible vous dit que ça va faire mal, c'est que ça va faire très mal! La victime s'appelle Vladimir (Henri Guybet), un producteur de film qui n'a pas payè la T.V.A depuis 5 ans et qui a grandement besoin de pognon! Le fisc met les bouchèes! Une seule solution pour Vladimir : s'investir dans un film à condition que celui-ci comporte quelques scènes dèshabillèes! Trois jours de tournage, un metteur en scène qui tient la distance (Bernard Mènez) et un cadavre sur les bras! Autant dire de tout et du n'importe quoi mais toujours teintèe de sympathie (cf. la chanson titre). Les films de ce type, est-il besoin de le rappeler, appartiennent à la catègorie « nanar du samedi soir » . Les acteurs sont en roue libre avec quelques passages bien gratinès! Le trio Ceccaldi-Guybet-Mènez s'amuse! Hubert Deschamps, lui, est bourrè comme toujours! Cerise sur le gâteau ? Les seins de la sèduisante Caroline Berg! Au fait pourquoi les producteurs roulent toujours dans des bagnoles amèricaines ? Parce que le ticket de mètro se paye comptant! Bon sinon les spaghettis de Ceccaldi sont quand même un poil al dente dans la bagarre finale...

J'ai tendance à défendre ce genre de film qui n'a d'autres ambitions que de divertir et que l'équipe s'en donne visiblement à cœur joie. Et puis ce film comique réussit ce que ne font pas plein d'autres dans cette catégorie, il fait rire ! La distribution est évidement menée par Ceccaldi et Menez qui font bien le job, le reste de la distribution masculine étant passable à l'exception d'un étonnant Hubert Deschamps. On remarquera Pierre Doris dans le rôle du vétérinaire et la présence amusante de Carmélo Petix, l'un des rares acteurs bisexuels du X français qui ici fait de la pub pour des pâtes. En distribution féminine on est gâté avec une Kathie Kriegel complètement déjantée, une Caroline Berg d'une beauté à couper le souffle et toutes les autres, et puis ces quelques tétons furtifs sont loin d'être désagréables et la musiquette est amusante. Un film qui mérite bien mieux que le mépris dégouté que lui vouent certains.

Ca aurait pu être un gros nanard écoeurant mais que nenni ! Malgré un sujet propice aux dérapages, le film s'en sort très bien. Henri Guybet et Bernard Menez font honorablement le travail et, même si Daniel Ceccaldi semble s'ennuyer, tout se dérouler joyeusement malgré une deuxième partie foutraque et une fin totalement ratée.

Producteur de films confidentiels, Vladimir (Henri Guybet) se résoud, pour se renflouer, à tourner un film érotique avec le concours d'un réalisateur etiqueté intello nommé François Léaud en hommage à un duo célèbre du cinéma français (qui s'en passerait sans doute volontiers)
Le sujet n'est pas inédit mais on peut toujours s'attendre à une satire cocasse du milieu du cinéma. Las. Le réalisateur Jean-François Davy n'a rien à dire d'amusant ou de pertinent sur le sujet, sinon quelques commentaires acides et pas fins sur le cinéma intellectuel. Il a si peu de choses à dire qu'il intègre à son sujet deux intrigues contingentes aussi artificielles que vaines: l spoiler: a visite d'un contrôleur fiscal et la présence encombrante dans le studio de Vladimir du cadavre d'un gangster aux poches remplies de billets.

Davy ne parvient pas un seul instant à faire cohabiter ces histoires sans contenu dans sa mise en scène approximative et désordonnée. Le film devient vite assez bête, à l'image de ses personnages. Aussi, malgré un dénouement particulièrement crétin, on peut presque regretter que cette médiocrité d'ensemble, parce qu'elle témoigne toutefois d'une volonté de bien faire, ne débouche pass carrément dans le nanar, cet exercice dont la nullité intégrale force l'intérêt et l'amusement bien davantage qu'une comédie ratée.

Vladimir, réalisateur fauché de films d'auteur à insuccès, doit faire face à des problèmes de trésorerie et tout ce qui s'ensuit, ce qui le contraint de tourner un "boulard".
Le film repose sur une bonne idée de départ. On l'aura deviné rien qu'en jetant un coup d'oeil sur la jaquette, nous avons affaire à de l'humour franchouillard des années 1980, avec cagoles, interprètes de seconde zone et musique insupportable (tacatacatac, ça va faire mal!). Les situations rocambolesques vont s'enchaîner, le héros devant planquer un cadavre en plein contrôle fiscal.
Le sympathique Henri Guybet porte le film sur ses épaules. Bernard Ménez est en forme, et certaines de ses vannes font mouche. Daniel Ceccaldi nous propose un jeu tout en retenue.
Ce film m'a mis de bonne humeur et rien que pour ça, il mérite mon indulgence.

Pièce maitresse du vrai, grand Cinéma Français ! Prodigieux à tout point de vue, une histoire suffoquante de rebondissement, une mise en scène juste et profonde, des acteurs aux meilleur de leur forme, bref un régal pour les grands amateurs de Cinéma. A noter également une bande originale époustouflante avec l'inoubliable duo Ménez, Céccaldi ! à voir et à revoir.