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stillpop
83 abonnés
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2,5
Publiée le 14 août 2011
L'histoire d'une française qui veut partir de son Maroc natal, parce qu'elle est française... si vous arrivez à suivre. Oh que la bande annonce était alléchante sur un sujet polémique que je suis du genre à trancher rapidement, adepte du déracinement pragmatique et de l'abolition des traditions en tout genre. Quand on plonge dans l'eau, seuls les binationaux s'attendent à ce qu'elle soit sèche ! Manque de chance, contrairement à son compatriote Nabil Ayou (« Whatever lola want »), le réalisateur n'a ni le budget ni le talent de faire autre chose qu'un film ultra plat et peu passionnant, genre auteur « à la Française ». Par ailleurs, si le sujet explicite est bien la recherche du plaisir d'être française pour une jeune fille intelligente promise à un bel avenir professionnel, loin des obligations féminines des pays arriérés, on croit comprendre que finalement, c'est surtout l'opposition vie urbaine / vie rurale qui est traitée. Et c'est dommage, parce que c'est un sujet encore plus d'arrière garde que le premier, et ce vide intersidéral de la vie campagnarde marocaine par rapport à la liberté et le fourmillement de la grande ville est depuis longtemps réglé en France comme dans tous les pays où les villes existent. L'accès à la liberté, la culture et les divertissements sont forcément un truc indispensable pour toute une génération qui a appris à lire et à vivre. Entre regarder l'herbe pousser pendant une semaine à la campagne et passer une journée d'expo, de cinéma et de jardin public avec 200 personnes différentes : vous avez le résumé de l'excitation sensuelle, intellectuelle de la vie dans les capitales. Surtout pour une petite Française qui ne sait même pas ce que les mots Maroc, Afrique, Arabe peuvent bien dire quand le but d'une grande ville est de dévorer tous ces déterminismes dépassés face à l'anonymat urbain. On regrette surtout le manque du point de vue d'un Français dans le scénario, ou un mutisme moins hermétique de la part de la petite teigneuse. Les acteurs sont bons avec le peu de choses qu'ils doivent interpréter, et le portrait du Maroc de 2007 est aussi affligeant que celui de l'Algérie dans « Exils ». C'est justement là que la fin en demi-teinte limite incompréhensible pose problème. Rêve, raccourci esthétique, espoir brisé ? On n'en sait rien et c'est bien le problème, déjà que ce n'était pas passionnant et mal filmé, ça fiche par terre le capital sympathie que la nouvelle star beur du cinéma Français était arrivé péniblement à construire. Mais ce n'est vraiment pas sa faute !
Mieux défini, mieux posé, le récit aurait pu inciter à la réflexion. Mais, il est surchargé d’insignifiance, dans l’ensemble et dans le détail, dans les dialogues et dans les gestes, dans les sentiments et dans les actes. Il faut beaucoup de j’menfichisme chez son auteur pour croire que le public, séduit par l’habillage du moment (Hafsia Herzi), ne reconnaîtra pas dans cette œuvre d’une platitude éhontée la pire des camelotes, même pas digne de la petite lucarne. On espérait voir la petite graine qui germe mais c'est haro sur le baudet.
L'histoire est vraiment très bien, en plus il n'y a pas des tonnes de textes pour tout nous exlpiquer mais il y a un petit décalage entre le jeu intense de Hafsia Herzi (parfois trop) et la lenteur de la réalisation, je me suis demandé parfois si elle savait ce qu'elle faisait. En tout cas ça reste un film à voir rien que pour le sujet qui pose énormément de questions.
Française est un film qu'on ira voir avant tout pour Hafsia Herzi, l'héroïne de La graine et le mulet, encore une fois superbe dans une rôle de révoltée où elle exprime toute sa "solarité". Il est dommage que le reste de l'interprétation ne soit pas à la hauteur, pas plus que la mise en scène, le plus souvent maladroite. Le thème de l'identité de cette jeune française, d'origine maghrébine mais qui n'aspire qu'à rentrer dans "son" pays, est plus qu'intéressant mais il eût fallu une approche plus complexe et d'une toute autre densité dans son développement pour convaincre.
Pour une surprise c'est une surprise : alors que j'imaginais voir un film gnan gnan sur l'intégration, les gentils immigrés et les méchants Français, qu'est-ce qu'on a ici ?
Un film qui se déroule au Maroc avec pour personnage principal une jeune fille de nationalité française, Sofia, qui a un rêve : revenir en France, pays qu'elle a quitté à l'âge de 8 ans environ. Nous, spectateurs, en voyant la vie qu'elle a là-bas au Maroc, on a envie de lui dire "Tu es folle ! Ouvre les yeux : regarde comme c'est beau chez toi !" mais petit à petit, notamment grâce au talent de Hefzia Herzi, on la comprend, on devine ce qui la pousse et le réalisateur, sans dénigrer le Maroc ou la France, parvient à donner en filigrane sa définition de "Française".
J'avais raté Hafsia dans La graine et le mulet et je voulais me rattraper avec ce film!
Auant le dire tout de suite, jai préféré la deuxième partie du film qui est plsu dramatique à la première qui est jouée comme une production d'AB porductions.
Le film m'a cependant parler des les premieres minutes et il est très touchant! Beaucoup peuvent se reconnaitre dans ce film!
Un joli film qui relate au Maroc le besoin irrésistible d'émancipation d'une jeune femme née en France et ne rêvant que d'y retourner. Rejetant la condition de la femme dans la société marocaine, la jeune Safia souffre de son déracinement et de son exil. Porté par la lumineuse Hafsia Herzi, touchante et drôle, ce film simple et sans prétention manque cependant de dynamisme. La relation particulière père-fille méritait d'être creusée. On tombe quand même sous le charme de cette histoire filmée dans les superbes paysages des montagnes marocaines.
Je n'ai jamais vu un tel ramassis d'inepties, d'incohérances et de fautes ! Acteurs peu convaincants, scénario simpliste, voire inutile, dialogues dénués de sens... Bref, un ratage total sans le moindre point positif... Autant regarder les feux de l'amour...
Un beau film où l'on est emmené par le combat de l'héroïne pour disposer librement de sa vie... et souvent transporté par la colère gracieuse d'Hafsia Herzi.
Sujet passionnant si le film n'était pas la pâle illustration du scénario. Le vrai problème est bien là : la mise en scène n'existe jamais, rien ne décolle vraiment ou n'existe vraiment. Du coup le spectateur n'assiste qu'à des idées, des intentions scénaristiques. Et de ce côté là, malgré de louables objectifs et une réflexion qui se veut fine, ce n'est pas toujours mieux : dialogues très didactiques (la partie "française" de l'enfance est très maladroite), personnages conventionnels quelquefois qui tiennent plus une fonction dans le scénario qu'une vraie place dans le film. La Mère par exemple souffre et d'un jeu trop raide et d'une écriture assez convenue de celle qui s'oppose au désir de sa fille avant in fine d'être troublée par un poème de Baudelaire (belle scène qui méritait mieux que cette mise en scène plate) et de basculer vers son extrème inverse. Autre exemple la camarade de classe de Sofia réduite à exprimer une jeunesse avant tout préoccupée de coiffure et de limage d'ongles ou encore la responsable de la pension très caricaturale. Bref vraie déception malgré de beaux atouts. Nous mettrons au crédit du film, le personnage du père, le souci de la terre que manifeste Sofia, jouant discrètement et joliment le contre-point de son désir de rentrer en France. Et enfin les deux derniers plans, troublants (est-elle revenue à Paris ?) et avec une belle durée (elle marche dans la rue, vers son destin) emportent le film. Cette fin-là et H Herzi qui avec energie et sensibilité tient joliement son personnage.
Si le sujet mérite le détour, on pouvait s'attendre à plus de force dans le traitement qui en serait fait. Mais le film reste un peu fade et tiède, avec des baisses d'intensité, des ellipses qui ne lui donnent pas plus de poids. Sûrement un sujet délicat et d'actualité qui n'a pas révélé toutes ses facettes et ses méandres. Ca manque de coffre.