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Plume231
3 884 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 18 janvier 2015
Howard Hawks n'a réalisé que la première moitié de ce film qui par la suite a été repris par William Wyler. La raison qu'il l'a poussé à ne pas s'occuper de la seconde moitié résiderait dans le fait que le second personnage féminin, celui de la fille, n'est pas aussi fort que le premier, celui de la mère. Et comme on connait le goût qu'avait Hawks pour les caractères féminins forts, on ne peut guère s'en étonner. Et malheureusement le film en souffre beaucoup... La première partie est excellente. Les séquences d'abattage d'arbres, du transport par voie de canal, du tronçonnage par leur réalisme font sérieusement leur effet. Edward Arnold avec son jeu solide et sa silhouette d'ogre n'a aucun mal à s'imposer en self-made-man bon vivant. Frances Farmer y montrait dans le rôle d'une femme très attachante, au caractère doux mais qui sait être trempé au besoin, celui de la mère (elle joue aussi celui de la fille dans la seconde partie !!!), par sa grande beauté, sa grâce, son charisme, son talent; que si un destin chaotique ne s'en était mêlé elle aurait pu devenir une grande star. La seconde partie par contre déçoit. Là on est juste dans le drame familial ronflant et prévisible où un vieux met des plombes à comprendre qu'une jeune femme puisse lui préférer son fils. Et de plus, pour rejoindre Howard Hawks, le personnage de la fille n'est pas aussi intéressant que celui de la mère. Malgré une ou deux scènes pas trop mal, à l'instar de celle charmante de la cuisson du sucre, on est peu captivé. Pour résumé, "Le Vandale" est à voir essentiellement pour la partie hawksienne...
Une étude fort révélatrice de l'histoire du bois aux Etats-Unis dans le Wiscontin entre la fin du dix-neuvième siècle et le début du vingtième. Hawks se servant de la même actrice pour jouer le rôle féminin de deux générations. Assez vulgaire dans le rôle de la mère, Frances Farmer devient plus raffinée dans celui de la fille.C'est la présence de cette actrice au destin plus que tragique qui constitue un des deux intérêts de ce film car ''le vandale'' manque d'unité, il part un peu dans tous les sens, Joel Mc Crea y est trop jeune, Walter Brennan trop caricatural et Edward Arnold trop excessif, on a du mal à croire en son personnage. Reste évidemment la mise en scène toujours intéressante car les talents de Wyler et de Hawks se valent, les différencier n'est qu"une question de goût. A retenir, l'ouverture exceptionnelle (je vois bien Maté se charger de ces extérieurs)dans laquelle les arbres sont filmés comme des hommes que l'on abattrait sans le moindre respect et sans souci de leur disparition; d'où le titre du film.
Un film comporte plusieurs points d'intérêts. L' introduction rappel déjà la nécessité de préserver les ressources naturelles. On a aussi des scènes impressionnantes de débardages du bois. On voit que la dynamite n' était pas en option à l'inverse des consignes de sécurité. Ensuite on a un scénario assez bien travaillé. Ainsi le méchant n'a pas le coté manichéen habituel et se montre souvent sympathique. Et puis il y a Frances Farmer qui propose une performance marquante dans la première partie. Elle aurait sans doute inspiré un Hitchcock se elle n'avait pas sombré si rapidement.