J'attendais impatiemment la sortie de ce film et je n'ai pas été déçu. c'est le meilleur film de la rentrée. Superbement filmé, juste et gracieux. Un film à voir absolument !
L'idée de départ me faisait un peu peur, La princesse de Clèves transposé dans un lycée, ça me faisait penser à Othello 2003, autant dire que je n''étais pas rassuré... et effectivement je trouve le tout un peu superficiel, très premier degré : on a du mal à sortir de la simple bluette lycéenne. Heureusement quelques passages plus théâtraux relèvent le niveau, notamment lorsque Grégoire Leprince-Ringuet chante, un peu faux d'ailleurs, "Comme la pluie", très belle chanson d'Alex Beaupain, déjà entendue dans les bonus du DVD des Chansons d'amour. Mais les plus beaux moments sont ceux où Christophe Honoré s'attarde tout simplement sur les visages de ses (beaux) acteurs, avec la sensualité qui le caractérise... Léa Seydoux et Louis Garrel rayonnent, et les courtes apparitions de Clotilde Hesme et de Chiara Mastroianni sont de vrais bonheurs... Bref, un joli film, mais on est loin d'atteindre l'intensité des Chanson d'amour.
Christophe Honoré sait mieux que quiconque filmer la grâce, la beauté et la fragilité de la jeunesse d'aujourd'hui. Les acteurs sont tous excellents et tous des "belles personnes". Mention spéciale à Léa Seydoux si touchante et si grave dans son interprétation de la princesse de Clèves.
J'ai aimé tous les derniers films de Christophe Honoré et celui-là ne fait pas exception. Du cinéma sensible, juste. La Belle Personne mérite son titre, les acteurs (et actrices) sont beaux, les histoires d'amour, belles. Dans un monde moderne totalement privé de romantisme, ce film fait du bien. Inspiré d'une œuvre littéraire de Mme Lafayette, le film n'est pourtant ni prétentieux, ni pédant, comme on a pu l'entendre. J'ai aimé, vraiment.
Je suis allé hier à reculons au cinéma voir "La Belle personne" de Christophe Honoré. Je n'avais absolument pas accroché aux "Chansons d'amour", mais cependant ce troisieme film s'avère être un véritable petit bijou du cinéma français. Le jeu des acteurs, la mise en scène, la photo: tout est fait pour nous faire plonger dans l'univers de ce groupe de lycéens tiraillés entre leurs histoires d'amour officielles lorsqu'ils sont en groupes, et leur véritable désir amoureux lorsqu'ils se retrouvent face à eux même. Il est vrai que l'on peut reprocher cette vision un peu trop idealiste de l'adolescent bobo parisien, mais cependant si on se ballade entre St germains et St Michel, on peut en croiser des centaines!! (Certes, avec moins de jugeote...) "La belle personne" m'a envouté. Lea Seydoux magnifique et intriguante, Louis Garrel comique à certain moment et terriblement émouvant à d'autre. L'adaptation de "La princesse de Clèves" dans le milieu lycéen est fait à la perfection, et permet dans le même temps de nous dépeindre le milieu social des adolescents, souvent perdus entre romantisme et réalité. Bravo.
Sans atteindre l'inventivité des d'un "dans paris" ou l'aspect pesant de "ma mère", la belle personne demeure un très beau film, fait avec amour et finesse. Les acteurs sont très justes : Garrel lors de sa psychanalyse de comptoir avec le prof de math est particulièrement bon. Alors après tout est question d'avis, certains crieront à la réalité fantasmé sur péloche ou encore à la sublimation des nantis du 16ème mais bon pour le coup ce n'est vraiment pas le propos et on s'en fout. Ce film est poétique, beau et retranscrit intelligemment la pureté des protagonistes de la princes de Cleves, ce qui était le point de départ du film.
Je ne doute pas que la Princesse de Clève est un très beau roman (je n'ai lu que des extraits), mais l'adaptation de Christophe Honoré ne casse pas trois pattes à un canard ! De plus, y en a un peu marre de cette ambiance bobo chic parisienne quasi obligatoire de nos jours pour qu'un film soit qualifié de génial et branché... Attention la caste des bobos ressere ses liens ! Merci Télérama et les Inrockuptibles une fois encore !
Adaptation jeuniste et maniérée d'un classique de la littérature, cette bluette confirme le style précieux, quoique gracieux, de Christophe Honoré, qui signe un roman-photo décrivant les beaux sentiments dans le cadre doré du XVIe arrondissement (un contrepoids au film de Cantet ?). Les acteurs sont peu crédibles dans leur rôle, en dépit de la luminosité de Louis Garrel et de Grégoire Leprince-Ringuet dont le chant du cygne émeut. Il manque un Truffaut ou même un Deville pour insuffler un souffle romanesque à ce matériau, et ne pas se contenter de touches dans l'air du temps (la liaison entre les deux garçons, qui tombe comme un cheveu sur la soupe). Superficiel.
manqué lors du passage Arte, finalement je l'ai vu sur grand écran... pour y retrouver la magie et l'émotion de CHANSONS D'AMOUR. Louis Garrel toujours bien mais le coup de coeur est pour la ravissante Junie (sauvage, candide, mutine, fragile... je m'égare!). Sans y retrouver mes années lycée, on y retrouve le romantisme ado, la(ou le) prof stagiaire qui fait crauqer les boutonneux que nous étions. Je ne fais pas d'analyse filmique, juste dire que j'ai passé un moment d'émotion intense.
Si on se laisse prendre par le soin apporté à la réalisation de ce long-métrage, nous nous détachons bien vite par le manque certain d'éléments de complicité, et; de plus, visiblement de profondeur des personnages extrêmement loin de " la Princesse de Clèves " mais davantage près de Montecarlo sinon de leur totale inexistence - franchement irréaliste - ( Ces heures passées "à ne rien faire" dans les cafés... ); et que seul semble en effet instruire Louis Garrel!