Guy Bonnier, scénariste du film et montréalais (5 millions d'habitants), a eu l'idée de l'histoire après avoir été confronté lui-même au phénomène des petits villages. Alors qu'il était en visite à Saint Rose du Nord, un petit village de 400 habitants, des inconnus lui adressaient la parole et semblaient connaître tous les détails de sa vie. Sa stupeur l'a poussé à écrire l'histoire d'un citadin (parisien en l'occurence) qui débarquerait dans un petit village du fin fond du Canada. C'était cinq ans avant le début du tournage.
Dans le film, toutes les scènes qui se déroulent à Paris sont en fait tournées en studio au Canada. Pour renforcer l'impression parisienne, les accessoiristes ont fabriqués une maquette de la tour Eiffel ornée de guirlandes lumineuses entourés de quelques faux immeubles également agrémentés de petites lampes pour feindre les lumières de la ville.
Pour le tournage des scènes dans le blizzard canadien, d'énormes ventilateurs soufflent des litres de neige (vraie ou synthétique) sur les acteurs. Cependant, pour certaines scènes, l'équipe de tournage a simplement profitée des réelles intempéries. Dans l'une d'elle, Pierre Richard devait être très peu couvert. Vu la très faible température et le vent, des costumiers, accessoiristes et assistants, à la manière des pinguins empereurs, entouraient le comédien entre chaque prise pour éviter qu'il ne prenne froid, la chaleur humaine étant plus immédiatement efficace qu'un manteau ou une écharpe.