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Plume231
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2,0
Publiée le 11 mars 2012
Je ne peux pas du tout juger de ce film, qui passe pour le plus célèbre de son réalisateur, par rapport au reste de l'oeuvre de Youssef Chahine étant donné que c'est le premier que je vois de lui. Donc sur cette base, pour moi bien que "Gare centrale" ne manque pas d'aspects intéressants, comme le fait de mélanger le néoréalisme italien avec le film noir américain dans un cadre typiquement égyptien ou encore qu'il montre bien que l'on peut ressentir une forte solitude psychologique aussi bien dans un lieu très fréquenté que sur une île déserte, l'intrigue et la mise en scène sont trop embrouillées pour que le film soit captivant. Reste que si Youssef Chahine réalisateur n'est pas très convaincant, Youssef Chahine acteur lui au contraire est formidable interprétant avec beaucoup de crédibilité et de sensibilité un infirme qui devient meurtrier. Malgré mon avis mitigé, cette oeuvre contient suffisamment de petites qualités intéressantes pour m'encourager tout de même à creuser la filmographie de Chahine.
Découvrir Chahine au travers de ce film court et fort encourage à connaitre plus de l'œuvre du réalisateur égyptien. . Si le grouillement habituel des grandes gares ne transpire pas l'écran (par manque de moyens ou interdiction de tourner?), les prises de vues qui se situent littéralement au milieu des voies ferrées sont abouties et très esthétiques . Comme acteur, Chahine interprète avec talent ce vendeur de journaux à la sauvette, amoureux transi qui devient fou d'une vendeuse de limonade à la sauvette et dont le visage fait penser dans les gros plans à Daroussin. Au fil de l'histoire, apparaît une observation critique de la société de l'époque, parlant de la lutte pour la mise en place de syndicats, et du peu de place laissée aux femmes. Le rock fait également une apparition inattendue parmi les jeunes de la bourgeoisie cairote qui eux aussi voyagent en train, lieu de toutes les cohabitations possibles. Le suspens de la fin se rapproche des grands Hitchcock de cette époque et le réalisme du scénario fait penser à l'école italienne d'après-guerre. Des références de qualité en résumé. Cinéma1 - janvier 2019
Film-clé dans la carrière de Youssef Chahine, Gare centrale nous plonge au cœur de la bouillonnante gare du Caire en 1958, explorant à travers une multitude d’intrigues et de sous-intrigues la vie des petites gens qui s’en sortent comme ils peuvent, s’improvisant vendeurs à la sauvette ou porteurs de bagages, tentant de s’organiser en syndicat pour contrer le monopole imposé des petits chefs. Très libre et parfaitement ancré dans son temps, ce long-métrage aux thèmes nombreux évoque aussi, au détours de quelques séquences, les tentatives des conservateurs religieux de renforcer leur emprise sur l’espace public. D’une grande modernité, le film assume de montrer à l’écran les mœurs populaires et le langage des gens du quotidien, avec ses expressions crues et ses situations cocasses. Mais Gare centrale est aussi et d’abord une chronique sur la frustration sexuelle, incarnée par le personnage de Kenaoui, interprété par le réalisateur lui-même, jeune homme un peu simplet qui, malgré l’aide d’un sympathique kiosquier, ne parvient pas à s’extraire d’une solitude imposée spoiler: qui le conduira au pire.
Sans doute le premier opus important du cinéaste égyptien Y. Chahine, il fait penser au ton que l'on retrouve dans certains classiques du néo réalisme italien et de certains titres du cinéma indien.
Réalisé en 1958, dans un lieu unique, la gare du Caire, c'est une réflexion sociale reposant sur un scénario au contenu criminel.
Frustration en tous genres, exploitation inique de la main d'oeuvre, on y voit aussi le cinéaste dans le premier rôle.
Ce n'est sans doute pas l'opus le plus accompli de Chahine, encore aujourd'hui figure la plus éminente du septième art d'origine arabe ; mais il mérite d'être connu du spectateur intéressé par le cinéma d'auteur.
Ce film est un drôle de mélange des genres, ça commence comme une comédie sociale échevelé puis le tout vire au drame presque thriller. Très proche du néoréalisme italien de par le contexte sociale et les personnages miséreux mais aussi du film noir par la mise en scène (dans les dernières minutes du film). Mais finalement, ça a un peu vieillit.
Le mélange de drame, de réalisme, et de comédie sociale de Gare centrale (1958), célèbre film de Youssef Chahine, la fait à juste titre rapprocher du néo réalisme italien de la décénie précédente. Il sagit en effet dune dénonciation dun univers social impitoyable (la vie interlope autour de la gare du Caire) dans lequel les exploités (vendeurs de journaux, bagagistes, vendeuses de soda) ont peu despoir damélioration de leur qualité de vie. De ce point de vue, on nest pas loin de La terre tremble de Visconti. Mais un autre aspect de lunivers de Chahine, le côté « pittoresque » des personnages, démarque cependant le film du courant italien. Le cinéaste, qui interprète lui même le héros, éclopé par la vie et meurtrier par amour, donne un effet comique à son personnage à force de le rendre pathétique. Déjà, dans Gare centrale, on constate que la forte caractérisation des personnages est un des points forts du cinéaste...
Gare Centrale (1958) est considéré comme l'un des films les plus aboutis de Youssef Chahine, un film qui aura été victime de la censure en Egypte pendant plus douze ans... Kenaoui, livreur de journaux dans et autour de la gare du Caire est un homme boiteux, simple d'esprit qui fait partie de ces gens que personne ne regarde. Kenaoui jette son dévolu sur presque toutes les femmes qu'il voit. Une retient particulièrement l'attention: Hanouma vendeuse de soda qui fait palpiter le coeur du vendeur de journaux... mais cette dernière le repousse...
Le cinéma égyptien gagne à être connu de tous, car c'est un cinéma polyvalent: "Gare Centrale" commence comme une comédie dramatique basique pour finir en un mélodrame particulièrement cruel et violent. Un mélodrame orchestré par Kenaoui devenu fou...Mais derrière ce drame psychologique, le cinéaste égyptien, une nouvelle fois nous montre une Egypte réellement rongée par la pauvreté... Youssef Chahine se retrouve même dérrière la caméra pour nous livrer un jeu d'acteur vraiment épatant, en campant avec beaucoup de justesse le rôle du vendeur de journaux...
Le film est un chef d'oeuvre qui n'a pas son pareil. Un splendide mélange d'emotion et de perdition avec par dessus tout, la saveur et gout de ces veix film en noir et blanc ou les acteurs avaient encore réellement un role d'acteur de film et non pas de leur propre vie, où les clichés ne transparaissaient pas encore, et où la puissance du film se ressentait a chaque instant.
Film emblématique réalisé par Youssef Chahine, un cinéaste égyptien reconnu pour son style distinctif et son engagement envers des sujets sociaux et politiques. Sorti en 1958, ce long métrage est un drame poignant qui explore la vie des classes défavorisées du Caire, en se concentrant sur les destins croisés de plusieurs personnages dans un contexte de pauvreté et de désespoir.
L'un des aspects les plus remarquables du film est sa représentation authentique et poignante de la réalité sociale de l'époque. Chahine utilise des décors réels et des acteurs non professionnels pour créer une atmosphère immersive qui plonge le spectateur dans le monde difficile des protagonistes. Les performances des acteurs, en particulier celle de Hamada Abdel Wahab dans le rôle principal, sont émotionnellement puissantes et crédibles, ajoutant une profondeur émotionnelle au récit.
Le film aborde des thèmes tels que la pauvreté, l'injustice sociale, l'espoir et la quête de rédemption. Chahine présente ces thèmes de manière subtile, montrant la complexité des vies de ses personnages et soulignant les luttes auxquelles ils sont confrontés au quotidien. De plus, la mise en scène et la photographie du film sont impressionnantes, capturant la beauté et la tristesse du Caire à cette époque.
Cependant, certains pourraient critiquer le film pour sa narration parfois disjointe et pour la lenteur de son rythme. Certains passages peuvent sembler étirés, ce qui peut altérer l'engagement du spectateur. De plus, la complexité des relations entre les personnages peut être difficile à suivre pour certains, ce qui peut nuire à la clarté du récit.
Dans l'ensemble, "Gare centrale" est un film essentiel dans la filmographie de Youssef Chahine, offrant une exploration profonde et authentique de la condition humaine et des luttes sociales. Malgré quelques critiques mineures, il reste un témoignage poignant de la maîtrise du cinéma de Chahine et de son engagement envers des histoires qui méritent d'être racontées.