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Ångelina M
3 critiques
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5,0
Publiée le 17 janvier 2019
Bijoux trash et électrique. Rappelons que Lukas Moodysson a publié cinq recueils de poèmes avant de toucher au cinéma, et qu'il n'a jamais été grand public. J'ai par moments pensé à Gummo de Harmony Korine, à l’émission Striptease aussi … En somme de l'abjecte et de l'absurde sublimé, et quoi qu'il admet ses petites longueurs par moment, je le recommande vivement à un public averti.
Comment qualifier ce "film" sans utiliser le mot "étron". D'ailleurs ça ne semble pas déranger le réalisateur qui aurait mieux fait de garder ses cauchemards et ses pulsions pour lui.
Je trouve que ce film tient du génie. Je m'attendais à beaucoup de la part de Lucas Moodysson et je n'ai pas été déçu. A mon avis c'est plutôt un film conceptuel, philosophique et artistique. Tout dans la mise en scène, le montage et les dialogues renvoient à l'oeuvre. L'originalité de ce film ne permet pas forcement de percevoir toute la richesse. je parle de richesse et je sais que ça peut en rébuter certains mais ce film est à mon gout très intelligent. L'intelligence réside déja par la mise en scène. De simples dialogues entrecoupés d'éléments clés permettent d'apporter réflexion au film. Le film est tout de même assez choquant et peut en effrayer certain mais a le mérite de faire réflechir à sa façon et de plonger le téléspectateur dans la psyché des protagonistes. Je pense qu'il est préférable d'absorber le film et de rechercher le fil conducteur car c'est un film assez difficile à saisir. Le titre est déja un bon indicateur à prendre en compte bien plus qu'un titre comme lilya 4-ever ou fucking amal (bien que je ne dénigre pas leur utilité).
Après la bonne surprise à la vision de Fucking Amal il faut bien parle ici de ratage total. Ce qui aurait pu faire une histoire intéressante est gâché par un déluge d'images arty/trash qui ne permet quasiment jamais d'entrer en empathie avec les personnages. Le tout emballé dans une psychologie à deux sous. Bon-papa Bergman doit se retourner dans sa tombe... On a ici l'impression de voir un film pour adolescent attardé et on atteint un niveau de ridicule et de mauvais goût rarement égalé dans le cinéma. On se souvient des orgies autrement plus réjouissantes des films de Makavejev par exemple. On connaît pourtant la sensibilité et la délicatesse dont Moodysson est capable. Il y a cependant quelques images esthétiquement intéressantes qui pourrait libérer chez le spectateur un embryon d'émotion mais qui ne suffisent pas à sauver l'ensemble du naufrage. Le seul sentiment qui subsiste après la vision est un malaise devant cette étalage malsain. Aucun enseignement ni moral d'aucune sorte à en tirer. Mettons cela sur le compte de l'égarement, quel cinéaste n'a pas eu ses errements ? S.H.
Le très inspiré Lukas Moodysson piége son oeuvre dans l'exces de sa propre inspiration. Cette fois Moodysson nous invite à l'exploration de la pourriture de l'esprit humain rendu malade par ses angoisses, obscessions et névroses refoulées, à travers le concepte de cinéma "proctologique". Son film explore - sans prendre le moins recule sur ce qui est raconté - les rapports humains douloureux et impossible entre le fils et son père dans un contexte familial "dégénéré" et malade... Dans ce film à l'ambiance et au traitement littéral insoutenable; "Le fils donne à boire à son père, de l'eau reccueillie au fond des W.C." - "Le père "baise" ses partenaires devant son fils." - "Le fils replié sur lui-mème assiste aux scènes de tournage des films porno que tourne son père dans la maison." Cette surenchère du pervère et du nauséeux sans limite, fini par avoir patience du spectateur le plus aguerri en instillant en lui cette envie de vomir devant ce spectacle. Cette "proctologie" assumée du metteur en scène se regarde comme un film expérimental dont l'expérience a dérapée au désespoir du spectateur, pour proposer la visite des marécages nauséabonds d'une certaine idée du désespoir. Le recours à divers support vidéo est exaspérant (vision nocturne, mini-caméra, etc...) rend le film décousu et difficilement compréhensible. En conclusion: film a éviter puisque (très) mal inspiré... Nous sommes à des années lumière de la beauté tragique et crépusculaire de "LILYA-4 EVER", et de la description sensible du 1er amour adolescent (et lesbien) de "Fucking Åmål".
film assez étrange qui laisse un gout bizarre, il nous renvoie à l'univers du porno amateur, le problème est un manque de finalité à ce projet, on regarde sans vraiment être intéressé.
Un jeune homme découvre un beau matin son père et un ami entrain de tourner un film porno dans leur appartement. Après un premier film plutôt prometteur (Fucking Åmål - 2000), le réalisateur Suédois Lukas Moodysson dérange et ennui avec son nouveau film A Hole in my Heart (2004). Un film provocateur et déroutant qui n’aura pour seule histoire, que de suivre le quotidien de deux hommes dans l’élaboration de leur « home movie porno », sur fond de relation père/fils raté et chaotique. Alternant entre scènes de chirurgies et de boucherie (pourquoi ?) le réalisateur se la joue expérimental et perd le spectateur au cours de son film tant il n’y a rien à voir !