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Film kirghize (1998) Drame. Fēma - Festival La Rochelle Cinéma, en présence du cinéaste kirghize Aktan Arym Kubat
Dans une communauté autonome d’un petit village kirghize, une bande de gamins font les 400 coups. La jalousie va pousser l’un d’entre eux à révéler un secret.

Place importante de la Nature, jeu sur la couleur, filmé en grande partie en Noir & Blanc.

Encore un très beau film du réalisateur kirghize qui mérite à être connu!

Je voulais juste voir un film kirghize avant d'aller au Kirghizistan, pour voir la tronche que ça a, je ne voulais pas forcément voir un bon film, mais juste avoir une idée de la vie là-bas, de comment elle est représenté, etc (ou tout simplement des goûts locaux en matière de production cinématographique).

Bon le film est en partie français, ça fait tout drôle de voir le logo du CNC au début...

Et en fait c'est pas si mal, c'est même bon. Quelque part, si je devais le rapprocher de quelque chose que je connais, je dirai que ça ressemble pas mal à la complainte du sentier pour le côté film sur un gamin qui vit dans un petit village et dont on va voir tous les petits détails de sa vie, mais surtout ce qui fait réellement la vie de ces jeunes. On va les voir jouer, se battre pour trois fois rien, rire, faire des bêtises, etc.

Il y a une scène assez drôle où on les voit fabriquer une femme en sable avec un trou pour son sexe et faire semblant de lui faire l'amour. Ah... comme quoi la misère sexuelle ne frappe pas que l'occident. C'est d'autant plus drôle (ou du moins cocasse) que les gamins ont l'air d'avoir certains même pas une dizaine d'année et déjà ils rêvent de tournantes.

Mais voilà, on nous montre ce dont est fait la vie, on flirte avec les jeunes filles, on joue, on se dispute, on pleure aussi (alors là ça doit être très culturel mais je suis sorti du film au moment du deuil, mais les gens qui chialent en hurlant c'est pas du tout mon truc, c'est contraire à ma pudeur héléno-chrétienne qui fait que je me retourne pour pleurer).

J'aime beaucoup la fin du film, tout en non-dit, avec la fille qui monte à l'avant du vélo (scandaleux de ne pas avoir de tandem), je trouve ça très beau. Et en fait toutes les scènes où le héros est avec la fille, je trouve ça franchement réussi.

Et je dirai que c'est un bon film sur l'enfance (ou l'adolescence, on est entre les deux j'ai l'impression) au même titre que les Gosses de Tokyo ou que la complainte du sentier, ou plus proche de chez nous : L'enfance nue. C'est ce genre de film, très simple, qui laisse les scènes exister dans la durer pour raconter quelque chose.

Ceci fonctionne d'autant mieux que le film est visuellement vraiment beau, en mélangeant le noir et blanc et la couleur, alors j'ai pas trop capté pourquoi ce changement, mais à chaque changement le film marque par sa beauté formelle (sans pour autant trop en faire, afin de garder le côté simple et vrai du film).

Je me demande juste à quelle époque se passe le film, car ça me semble vraiment atemporel et à part le vélo on n'a aucune indication de quand ça pourrait bien se passer.

C'est une autobiographie original, auquel on accroche pas forcément à l'histoire du fait, sans doute, de la différence culturelle. Je mets 2 étoiles pour le soutien du cinéma kirghize.