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    Il Divo
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    151 critiques spectateurs

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    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2009
    Ah, ces italiens! le culot avec lequel ils s'attaquent aux grands du monde! Après que Moretti ait placé Berlusconi dans un film, c'est au sphinx Andreotti que s'attaque Paolo Sorrentino. Ce film n'a rien à voir avec un docu fiction. C'est un vrai film de cinéma -au début, on se croit dans un polar coréen; les proches du courant G.A. de la D.C (démocratie chrétienne...) sont présentés comme on présenterait des chefs yakuzas. Tout est noir, solennel, sacramentel. Le hic, c'est qu'à force de faire de ce récit un objet sophistiqué, son pauvre spectateur en perd les pédales. Bon, tous ces liens adultères Cosa Nostra /loge P2, loge P2 /Vatican, Vatican /DC, DC /Cosa Nostra, on les connait; mais trop de personnages, trop de détails ! Il faut être un italien de plus de 55 ans pour pouvoir vraiment rentrer dedans. Que de suicides, plus ou moins assistés; que d'assassinats, plus ou moins mafieux -le plus connu étant celui du général Dalla Chiesa. Dans l'Italie des années 80, il y avait un gouffre de boue, et le problème est de savoir où se tenait Andreotti. A côté? au centre?
    Et puis, il y a l'enlèvement d'Aldo Moro et cette question qui revient en boucle: dans quelle mesure Androtti a laissé faire -jusqu'à ce qu'il soit trop tard?
    Un élément de réponse. Cette certitude qu'il aurait, qu'il faut savoir faire le mal pour combattre le mal (le communisme, la laïcité, la modernité!)... Vrai? Faux?
    Toni Servillo en crée une image saisissante. Bigot voûté, raide, austère et ascétique, migraineux chronique, impassible, opaque - inoubliable. Tous les acteurs sont bons, mention spéciale celui qui compose un extraordinaire Toto Riina, avec son look de paysan matois.
    Mis en accusation avec 26 (!!!) chefs d'accusation différents, dont la commandite de l'assassinat du journaliste Mino Pecorelli. Condamné, jugement cassé en appel. Re-condamné par la cour de cassation, jugement re-cassé, c'est blanchi que la vieille crapule a pris sa retraite. Nonagénaire, verra-t-il le film?
    wykx
    wykx

    38 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2009
    Un film... des musiques pour illustrer une certaine culture de l'équilibre et du silence. C'est beau comme c'est noir et sombre, mais quel bilan de l'Italie ! Machiavel aurait apprécié.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 11 janvier 2009
    Difficile d'apporter une critique envers un film traitant d'un personnage finalement peu connu en France. Le réalisateur apporte en tout cas une mise en scène particulière pour un film politique. C'est original et plutôt réussi mais je ne suis jamais vraiment entré dans l'histoire faute de connaisances. Un mot sur l'acteur principal : Servillo sert un jeu tout en retenue laissant une vision mystérieuse du personnage.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2009
    Je ne connaissais pas le réalisateur Paolo Sorrentino mais je prend le risque d’écrire : « A star is born ! » - « Yeah baby ! »
    Au delà du sujet, de l’histoire complexe, je suis d’abord suffoqué d’admiration par la maitrise du cinéaste. Chorégraphies des acteurs dont les pas et gestes rythment et s’accordent à une lumière subtile, une photographie magnifique construite, pour une part, de successions de perspectives d’une rare élégance, des musiques alternées et saisissantes - "Rock and Roll" et classiques. Ajoutons un scénario impeccable servi par des acteurs inspirés et surtout – rendons grâce à Sorentino – par des dialogues denses, truculents, sophistiqués qui soulignent à merveille le clair obscur inquiétant dans lequel baigne, encore aujourd’hui, l’Italie.
    Par une maitrise complète de son art, le virtuose nous livre sa version de l’arrière cour consanguine du monde politique de la péninsule. Un scénario infiniment sophistiqué, difficile à suivre – et c’est sans doute « le point faible » de ce film avec sa longueur - pour qui n’est pas au fait des méandres de la politique italiennes ou n’a pas eu au moins connaissance des liens nauséabonds entre la démocratie chrétienne, la loge fascisante P2, le Vatican et sa sulfureuse banque Ambrosiano, « Cosa Nostra » éternelle et ses hommes de main devenus chefs et barbares sanguinaires - Toto Rina premier d’entre eux.
    L’Italie révèle ici son vrai visage : un état infiniment perméable à un propagande marxiste étalée des décennies durant au grand jour et contrée plus secrètement par une droite radicalisée aux supplétifs douteux. L’Italie est une guerre de l’ombre, un affrontement secret, florentin et violent dont les enjeux sont aussi bien économiques qu’idéologiques. La peinture de « l’homme faible européen » s’étale sous nos yeux. Un peu de vérité ne fait pas de mal.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 janvier 2009
    Prenant le parti d'éviter la biographie classique, Paolo Sorrentino s'est fait remarquer cette année sur la Croisette par cet inattendu et cinglant portrait de l'un des plus grands leaders de la DC durant de longues années. Relativement fourni en terme d'informations, "Il Divo" nécessite des bases solides en politique Italienne. J'avoue moi-même, malgré des connaissances ici et là et quelques repères importants, ne plus avoir été capable par instants de faire sans cesse le lien entre ce qui était présenté (dans la mesure où le réalisateur a construit un long-métrage quasi-militant et forcément orienté) et ce que j'avais pu lire sur tel ou tel événement. Rassurez-vous, nous ne sommes pas non plus dans une investigation d'Enarque et la majeure partie du film est claire, tout à fait saisissable même pour quiconque aurait envie de se plonger dedans. Ce qui ressort donc en premier lieu de ce film est une violente charge contre un pouvoir Démocrate-Chrétien largement corrompu (cela a été prouvé maintes fois par la suite), ayant tissé des liens très clairs avec la Mafia dans le Sud, s'étant rendu coupable (plus ou moins explicitement) d'assassinats divers tels que ceux très célèbres du général Dalla Chiesa, du juge Falcone et d'autres personnalités politiques diverses... Et que dire de l'attentisme intéressé face à l'enlèvement d'Aldo Moro ? Extrêmement virulent dans ce qu'il énonce, Sorrentino ne se calme pas sur la forme, tournant en ridicule ces marionnettes pourries jusqu'à l'os, mettant le doigt sur leurs personnalités immatures, incompétentes, avares et égoïstes qui les ont très tôt fait s'éloigner des préoccupations réelles du peuple. "Une oligarchie de clowns" semble nous dire le cinéaste. Optant pour une mise en scène stylisée, il alimente son film d'un humour réjouissant et de séquences imaginatives. On lui pardonnera les limites de sa démonstration nées d'un point de vue refusant parfois de faire la part des choses ainsi que de quelques anecdotes embrouillées.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 janvier 2009
    Machin esthétique dégageant un ennui insurmontable, et incompréhensible de surcroît. Le réalisateur fait se promener son Nosferatu-Andreotti la nuit dans Rome, entouré d'une garde prétorienne, au son de la Pavane de Fauré : Wouah, quelle invention, comme ça interpelle ! On a droit aussi à des ralentis, etc., le tout dans une atmosphère crépusculaire, et un manque d'éclairage dû sans doute au fait que le Nosferatu supporte mal la lumière même artificielle. Bref, en plus, on n'y voit rien... A éviter!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 janvier 2009
    Je m'attendais à un biopic plus classique et plus terne : on a l'impression d'assister à un clip rythmé et brillant, sur lequel se détache magistral,le petit "pape ,noir", Giulio Andreotti,7 fois président du conseil,25 fois ministre en Italie, campé de façon magistrale par Tony Servillo,comédien énigmatique et figé à souhait dans ce rôle, où il suinte le mystère par tous les pores. Génial manipulateur ou persécuté notoire, la réponse ne nous est pas donnée,dans ce parcours politique et humain que Sorrentino filme comme une sorte de farce où l'outrance est reine, pour décrire une solitude absolue,rançon du pouvoir...
    Un cinéma très moderne qui montre,si besoin était,que la satire politique n'est pas morte,l'impolitesse et l'originalité non plus : une oeuvre baroque et prenante...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2009
    Il s'agit d'un film exceptionnel qui est dédié à un d'homme politique exceptionnel qui a dominé l'histoire de l'italie pendant presque 60 ans. Le film montre bien comment la Démocratie Chrétienne a réussi a se maintenir au pouvoir en pactisant avec des forces antagonistes telles que dans le désordre, la mafia, le parti socialiste, l'église, l'extreme droite, les communistes. Comme le dit trés bien l'acteur qui joue le rôle d'andreotti lors de cette scene magistrale de l'élection du président de la république (pour moi une scène en mirroir du président de Verneuil) " je suis transversal". Au travers d'Andreotti, c'est toutes les contradictions de la société italienne qui remontent à la surface. Les scénes de l'arrivée de la "bande" andreotti me fait penser à un western spaghetti. Il y a comme ça toute une série de clins d'oeil au cinéma des années 60 et 70. En conclusion, un film superbe qui montre superbement comment la politique corrompts un homme pétri des valeurs du christianisme et qui doit en permanence arbitrer entre sa foi en dieu et son désir de se "maintenir".
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 janvier 2009
    Un docu-fiction plutôt ennuyeux et décevant sur Giulio Andreotti. Le traitement façon thriller de cette affaire, avec un comédien marionnette façon guignol, est globalement et tout simplement insupportable.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 janvier 2009
    La réalisation hyper-maîtrisée et bluffante de Paolo Sorrentino (qui nous en avait déjà subjugué sur "Les Conséquences de l'Amour") ne cache pas un certain creux quant au scénario-puzzle de "Il Divo". Pas facile de retracer (même en partie) les liens supposés de Giulio Andreotti avec la mafia italienne. Pas facile non plus de pénétrer à l'intérieur d'un personnage aussi secret que impassible. Ce film politique tient son originalité pas le traitement ingénieux que le réalisateur en fait, quitte à parfois perdre quelques spectateurs en route et à forcer le trait jusqu'à la caricature. Paolo Sorrentino arrive à en tirer un constat amer et cynique sur la classe politique italienne et ses collusions avec les affaires. Toni Servillo est magistral.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2009
    Si un minimum de connaissances est requis en matière de politique transalpine (sinon, on nage dans l’incompréhension totale), une chose est sûre, le Prix du Jury (lors du 61ème Festival de Cannes en 2008) a très largement été mérité ! Il Divo, portrait d’un homme hors du commun, Giulio Andreotti fut Président du Conseil à 7 reprises et 25 fois Ministre ! Accusé de meurtres, d’attentats et de corruption avec la mafia, mais toujours innocenté faute de preuve ou de témoin ! Le biopic (biographie) satirique signé Paolo Sorrentino est d’une incroyable justesse, à la mise en scène soignée (très beaux plans, cadrages, etc), avec une B.O superbe et surtout, à l’interprétation remarquable. Toni Servillo interprète à la perfection cet « inoxydable » homme politique, avec son faciès de Droopy et sa démarche patibulaire. Superbe, drôle et passionnant, voilà comment le résumer en quelques mots !
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2009
    beau film baroque.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 janvier 2009
    Un vrai Machiavel, cet Andreotti. En sortant du film, ses réparties brillantes et ses réflexions sur le pouvoir (sont-elles vraiment de lui ?) ont jeté le trouble dans mon esprit. Comme pour Mitterand, sa complexité découle de l'importance de sa fonction. Qu'est ce que la morale en politique ? Je m'en vais relire les classiques (More, Hobbes...).
    Sinon, la forme est clinquante, mais un peu toc. Le film se laisse voir agréablement, et on se fout un peu de ne pas tout comprendre.Le fim est ainsi intéressant aussi pour observer l'histoire récente de l'Italie (d'Aldo Moro à Riina).
    Mais manque ce petit truc pour que ce soit un grand film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2009
    Ce film m'a laissé un peu septique, je n'ai pas compris grand chose, trop de détails, trop d'informations en même temps et au final même si ça avait l'air intéressant (et ça l'est) on sature, reste un bon jeu d'acteur
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2009
    Sublime cirque politco comique. Sorrentino réussit par une réalisation fluide et moderne de donner à son film un aura spécial qui en fait un petit Ovni une fois fois le fond (la trame) et la forme (réalisation presque "pubesque"/moderne) conjuguées. Tout est défini comme une sorte de pièce de boulevard où les principaux protagonistes sont tous décalés (cf. leur surnom). On ne comprend peut-être pas tout (trop de noms et de références sur 20 ans de politique italienne) mais le charme opère et on se laisse absorber par cette multitude d'idées à la seconde (narratives et visuelles prenants un relais 2 à 2). Il reste au sommet de la pyramide Toni Servillo, magistrale écho, véritable représentant sur pellicule de la vermine marmotte ayant sévit des années en Italie. On en ressort la tête plein de questions, rictus aux lèvres et ne revenant pas que tout ça était vrai. La faute à cette association, réalisation superbement moderne et fond politique (difficile) à expliquer. Bravo mais on sent tout de même une pointe de nombrilisme dans l'excès de cette profusion visuelle. To be continued...
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