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Un visiteur
2,5
Publiée le 27 février 2009
Il Divo, de Paolo Torentino, retrace avec un ryhtme certain, la vie d'Andreotti, mais sur un ton un peu artificiel, et finalement assez complaisant pour l'homme politique qu'il prétend épingler. C'est très esthétisant, la mise en scène est très léchée, la bande-son haletante et fort belle, et si le montage proche d'un opéra est parfaitement stylé et réussi, cela finit cependant par sembler un peu factice et être carrément agaçant. Il est clair qu'il faut bien connaître l'histoire politique contemporaine pour suivre les arcanes de la charge menée par Torentino, mais finalement il en fait trop contre la Démocratie Chrétienne et pas assez contre Andreotti, tellement seul et solitaire qu'il en semble pitoyable. Après nous avoir mis en situation de voir en Andreotti un manipulateur cynique et presque sanguinaire, il inverse le propos pour nous suggérer un homme accusé à tort qui n'aurait agi, mal certes, que par souci du mieux-être de la nation et dans une ambiance de guerre froide excusant tous les excès. On ressort l'esprit vaguement embrouillé par une démonstration qui fait la part trop large aux exagérations en tous genres.
Pas vraiment du cinéma: plutot une suite de sketchs style grand guignol Sans temps forts ou pnctuation, le temps paraît long etles sourires un peu forcés du début font carrément place aux baillements. Si on veut en savoir plus sur Andreotti, il faut faire des recherches car le film n'apporte pas beaucoup d'éléments. Bref, pas de quoi fouetter un chat !
Un film politique assez intéressant avec un acteur dans le rôle d'Andreotti surprenant ainsi que tout les seconds rôles d'ailleurs.. Il pourra paraître ennuyant aux yeux de certains.. En tout cas j'ai beaucoup aimé !
Pour ceux qui ont vu Gomorra, l'acteur principale de ce film y joue aussi.
"Il Divo" s'inscrit dans la tradition du grand cinéma politique italien très en vogue dans les années 1970, les "années de plomb" pendant lesquelles l'autre président du conseil Aldo Mauro a été enlevé et assassiné par les Brigades Rouges (thème du film "Biengiorno Notte" de Marco Bellocchio). En voyant ces deux films, on constate avec bonheur que cette tradition de fils politiques italiens est vivace, ce qui fait encore plus regretter l'absence de films politiques contestataires ici. La France se contente de financer ces films,ce qui n‘est déjà pas si mal. C'est Toni Servillo qui incarne Androtti, personnage hors du commun, sorte de Nosferatu effrayant. La performance d'acteur est associée à un travail de cinéaste qui a valu au réalisateur Paolo Sorrentino le prix du jury à Cannes. Sorrentino a choisi un ton satirique, donnant à la bande d'Andreotti des allures de monstres issus de film d'horreur. C'est à la fois drôle (parodique) et effrayant sur l'état de corruption de la société en Italie, pays si proche du nôtre. Génial !
Un petit bijou, ce film. Passionnant du début à la fin, bien qu'il soit un peu long et plus confus sur la durée. Le film s'ouvre sur une scène formidable de meutre sur fond de musique géniallissime. Dès le début, on sent qu'on va accrocher à l'histoire de ce politique assez fascinant autant qu'agaçant. La bande originale, totalement en décalage avec le sujet du film, est totalement emballante et sert largement le film. Le prix de mise en scène à Cannes consacre Sorrentino, assez génial dans sa façon d'introduire des personnages. De plus, le film replace le contexte historique et devient historiquement passionnant. L'acteur, Toni Servillo, est fantastique et fait la performance de l'année, assez passée inaperçue malheureusement. La politique n'en sort pas grandie, le cinéma, notamment celui italien en grande renaissance ces dernières années avec des films comme "Gomorra" ou "Romenzo Criminale", lui en sort plus que grandi. Superbe.
la première heure du film de sorrentino est éblouissante avec une somptueuse mise en scène ensuite le film s'essouffle et l'histoire de cet homme politique ne nous intéresse que très peu. Notons la grande performance de Toni Servillo.
Attention chef d'oeuvre, interprétation magistrale, mise en scène sublimissime, photo superbe, dialogues subtils, il faut dire que giulio andreotti était d'un humour froid et décalé, véritable caviar pour un metteur en scène... Enfin bref une véritable orgie cinématographique !!!!! A déguster même si vous n'êtes pas un dingue de politique
J'ai trouvé la réalisation assez lourde, comment dire, poussive. L'ambiance de ce film m'a pesé sur les épaules comme un opéra de Wagner car on connaît finalement mal la politique italienne et le film n'aide peut être pas à la comprendre.
C'est un film qui aurait pu être obscure et très ennuyeux, mais la mise en scène moderne et réfléchie le rend très attrayant et fort intéressant. Le scénario est complexe et ne prend pas le temps à de longues explications. On est vite dans le vif du sujet, et ça file vite et droit. Le commun des mortels (comme moi) comprendra le plus gros de l'histoire, et devra sans doute revoir le film pour mieux comprendre dans la profondeur. Les spécialistes initiés à la politique italienne récente comprendront plus en détails les péripéties contées, avec cette multitude d'évènements et de personnages. La complexité n'enlève en rien l'intérêt que l'ont peut porter au film, et ne nous empêche pas d'apprécier pleinement cette oeuvre très réussie.
Film intelligent qui se prend parfois trop au sérieux. Il a une réflexion et une analyse sur la politique intéressante. J'ai été moins convaincu par le jeu de Toni Servillo, l'acteur principal qui incarne le personnage de Giulio Andreotti.
Figure politique incontournable en Italie, Andreotti est un homme froid, insensible, impénétrable. Le film se place au début des années 90 et analyse les coulisses du pouvoir. Pas toujours facile à suivre quand on n'est pas trop au fait de l'histoire italienne car le film va vite sur fond de musique décapante. Mise en scène très moderne pour un homme politique très conservateur, contraste qui fonctionne à merveille, percutant, cynique, porté par une interprétation virtuose. On constate avec bonheur que le cinéma italien revit avec ce film et le récent Gomorra, tous deux primés à Cannes (prix du jury) et on envie ces réalisateurs étrangers qui osent filmer la politique de leur pays sans avoir à attendre 60 ans comme en France. Incontournable.
Et voilà dans la lignée des derniers films italiens un film époustouflant, une mise en scène géniale un acteur talentueux, m'étonne pas que le vrai Giulio Andréoti n'ait pas aimé, mais quel courage d'avoir fait un film qui dénonce un personnage de la politique italienne presque actuel, quand oserons-nous faire la même chose ici ?
A voir de toute urgence avant qu'il ne disparaisse des salles !
Film extraordinaire pour les italianistes, Il Divo est un film d’Opéra Politico-Rock parfaitement réalisé et orchestré qui plaira aussi aux cinéphiles non spécialistes de l’ histoire du « Bel Paese ». Le film est à voir en VOST pour apprécier pleinement le contexte. Les acteurs sont parfaits et la musique éclectique mais parfaitement adaptée à chaque scène. Les liens entre le pouvoir italien, la mafia et les aléas de l’histoire politique italienne (les brigades rouges) sont complexes mais traités remarquablement. Certains passages resteront cultes (ex : la présentation du courant « Andréotien » de la Démocratie Chrétienne ou l’explosion de la voiture). Vivement le prochain film de Sorrentino !
«Il Divo» (Italie, 2008) de Paolo Sorrentino reprend le genre éculé du cinéma politique italien, dont l’apogée fût atteint dans les années 70 avant de tomber en désuétude, et en refonte l’esthétique et la plastique. Au lieu des séquences posées et intimes des films d’Olmi, de Damiani, des Taviani, Sorrentino substitue une esbroufe visuelle qui, plutôt que d’éclaircir la noirceur du personnage d’Andreotti la recouvre d’effets superfétatoires. La façon dont les nombreux noms des personnages apparaissent de façon ultra stylisée de derrière un acteur ou se révèlent derrière un décor n’apportent rien à l’intrigue, ne représente rien de la place du texte dans l’image ni n’exprime une quelconque volonté. Sorrentino, à chacun des usages de ce type, exalte une conception illusoire et fallacieuse du cinéma. «Le cinéma, c’est le mensonge 24 fois par seconde» défendait Fassbinder. Sorrentino rejoint l’adage mais le nourrit d’effets et de supercheries. Le jeu de Toni Servillo (que les plus crédules louent pour son mimétisme) repose sur un grimage de l’acteur et une adoption reproductive (et donc exempte d’invention) du physique d’Andreotti. Sorrentino dénonce les secrets et les manipulations commandités par Andreotti or il ne fait rien d’autres à travers les artifices nombreux de sa réalisation que de gaver son film de secrets de création (les effets numériques) et de manipuler les faits qui ont constitué la vie d’Andreotti pour les agencer en drame. Réorganiser la vie réelle d’une personne pour lui prêter une allure de drame n’est pas chose exceptionnelle, toute fiction adaptée de faits réels en passe par là. Or «Il Divo», par le mélange de films policiers, politiques, de gangsters, par le biais de liants clinquants et aguicheurs, enfle cette pratique de fictionnalisation jusqu’à perdre son sujet originel. Perdu par la complexité des intrigues et par le racolage des effets, le spectateur n’a plus à prendre «Il Divo» que comme il est : une vulgaire sucrerie.
Un film qui démarre sur des bases intellectuellement élevées, puisqu'on nous balance à la figure tout un tas de notions compliquées telle que "démocratie chrétienne" ou "franc-maçonnerie". On se dit "chic", enfin un film intelligent, et pédagogique en plus de ça. Et les premières images sont prometteuses quant à la réalisation, très originale. Mais voilà. On est vite noyé sous un déluge de noms, mais l'analyse reste superficielle. On aurait voulu en savoir plus sur la période durant laquelle Andreotti et Alcide de Gasperi se sont cotoyés, mais niet, nada. On a droit à d'interminables monologues pompeux d'Andreotti. Bref, j'ai passé le film à me distraire en faisant des commentaires moqueurs sur la tête de l'acteur qui joue Andreotti. Et j'ai vu sa photo, c'est vraiment son aspect physique ! Pour moi, le film galvaude complètement la formidable histoire de ce bonhomme, et c'est bien dommage.