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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 janvier 2009
On ne saura jamais le fin mot de l'histoire. Giulio Andreotti et Toto Riina se sont ils rencontrés ? Le film dit oui. Peu importe. Les acteurs sont très bons, et les quelques petites longueurs de du film ne lui enlèvent pas son intérêt. Le pouvoir est magnifiquement représenté ; on se prend même à éprouver de la compassion pour cet homme détestable que semble être Andreotti. Le film n'est sans doute pas objectif, mais au delà de l'aspect éminemment politique et polémique de cette histoire, il est bien réalisé, bien joué, et prenant. Et sa musique lui donne un aspect encore plus intéressant.
n'étant pas de cette génération, j'étais intéressée d'apprendre quelque chose. Las, larguée dès le prologue qui défile à trop vive allure, je n'ai rien compris (ou presque)au film, jusqu'à l'épilogue également au défilé trop rapide. Conclusion, si vous avez besoin de faire la sieste au chaud, profitez-en. Mes deux voisins ont dormi et j'ai résisté à ne pas sortir comme tant d'autres, pour ne pas les réveiller.. Je n'ai tiré de ce film qu'ennui et assurance qu'Andréotti était un beau "salop" ayant échappé à toute condamnation et toujours vivant au soleil ! mais ça je l'ai appris en me renseignant après le film. C'est quand même un peu réducteur.
Excellent film, excellents acteur (principaux et secondaires) et un scénario tiré au cordeau, rien à dire. Passionnant pour qui s'intéresse au milieu politique, aux jeux de pouvoirs et à la solitude et à la cruauté qu'ils engendrent. Seul bémol, on se perdi parfois un peu dans les difféentes intrigues, trop allusives pour qui ne connaît pas l'actualité italienne sur le bout des doigts. Mais le film étant très bon, on pardonne tout...
combien de fois je me suis demandé à quel point cela pourrait être agréable d'être italien? plein de choses me plaisent dans ce pays, l'art, la culture, la gastronomie etc.... pouvoir comprendre ce film serait un argument de plus ! car ne prétendant pas du tout connaître la vie politique italienne, je dois avouer m'être senti largué plus d'une fois pendant ce film. malgré cela la mise en scène, le jeu des acteurs sont particulièrement réussies mais il y a ce "mais"... j'imagine ce même type de film sur de gaulle, chirac, mitterand ou sarkozy et je m'en réjouis d'avance. du coup, juste 2 étoiles, si j'avais été italien j'en aurais sûrement mis 4.
Un docu-fiction plutôt ennuyeux et décevant sur Giulio Andreotti. Le traitement façon thriller de cette affaire, avec un comédien marionnette façon guignol, est globalement et tout simplement insupportable.
Un film politique assez intéressant avec un acteur dans le rôle d'Andreotti surprenant ainsi que tout les seconds rôles d'ailleurs.. Il pourra paraître ennuyant aux yeux de certains.. En tout cas j'ai beaucoup aimé !
Pour ceux qui ont vu Gomorra, l'acteur principale de ce film y joue aussi.
Très bon film sur l'Italie des années 70 - 90. Le film est assez étrange dans sa réalisation, ressemblant au personnage qu'il peint. Ne sachant jamais s'il c'est un pure méchant ou simplement un animal politique. A voir, une belle suprise !
Grand film! L'analyse politique est fine, le personnage effroyable, l'intrigue passionante ! Bref, c'est ici l'oeuvre d'un virtuose du cinéma politique. A voir absolument...
Cette peinture baroque et déjantée est un pur bijou ! Ecriture et réalisation audacieuses, acteurs généreux et décors somptueux. Bravo Mr Sorrentini !!!
Très étonnant, vraiment. Pas parce que Sorrentino inventerait quoi que ce soit cinématographiquement. Mais parce que la façon dont il agite le shaker pour mélanger ses nombreux éléments est assez inédit. Biopic? Pas vraiment, puisqu'on ne cherche pas plus à retracer toute la vie de cet homme public qu'à chercher des clés d'explication, en particulier psychologiques, à livrer clés en main au spectateur. Portrait d'un homme aussi remarquable, au vu de son rôle éminent dans la politique italienne pendant plus de vingt ans à un moment assez mouvementé de son histoire, que gris et sans relief, le film donne bien à voir ces deux aspects sans essayer de pénétrer l'intimité de son personnage. Ce qui ne signifie pas qu'il n'arrive pas à brosser un portrait complexe de ce personnage, tout en restant le plus souvent extérieur. En faisant tournoyer les événements et les personnages qui gravitent autour de lui - un véritable gang, aussi minable que sans doute dangereux -, en lui faisant avoir un monologue révélateur au moment de la crise, avec tout au long une vivacité de montage et une musique très présente, Sorrentino finit par pénétrer une part du mystère de cet homme de l'ombre pourtant souvent exposé à la lumière. Avec l'aide de Toni Servillo, évidemment, extraordinaire acteur qui tient là un nouveau très grand rôle en bossu migraineux aux antipodes de son rôle de salaud affable dans Gomorra. On ne comprend pas tout? Cela peut être vrai, en fonction aussi des connaissances que l'on a de l'Italie. Mais est-ce si difficile à saisir? Les situations et motifs se comprennent parfaitement même en dehors du contexte: opportunisme politique, collusions avec la mafia ou avec l'Eglise (bien réelle en Italie, plus encore à l'époque), solitude du pouvoir, chute après avoir eu la sollicitude de tous, etc. Sorrentino nous donne à comprendre ou à sentir tout cela avec les moyens du cinéma. Voir la séquence de l'arrivée des sbires...ou celle de l'affrontement avec un chat dans le palais!
Voici un très grand cru de Sorrentino : l'image est bien sûr sublime (elle frôle la maniaquerie et pourtant elle est toujours juste), le parti pris de réalisation est osé et l'ensemble dégage une puissance qu'on ne voit plus très souvent dans le cinéma italien... Toni Servillo livre une grande performance d'acteur même si la caricature est parfois poussée légèrement trop loin. Les plans serrés, hyper travaillés, mettent en lumière tout le talent de la troupe au service d'un film superbe.
Sous réserve d'en connaitre un peu plus sur l'historique du film, la réalisation est grandiose, plusieurs scènes sont d'une intensité parfaite, je pense notamment au monologue sur le bien et le mal d'Andreotti. Les personnages sont de même très bon, et, aussi étrange que cela puisse paraître, l'atmosphère mélange le classique d'un film de mafia mais aussi un aspect un peu déjanté qui transporte le spectateur au dela de la simple transcription de la vie d'un grand politicien italien.
Il Divo, de Paolo Torentino, retrace avec un ryhtme certain, la vie d'Andreotti, mais sur un ton un peu artificiel, et finalement assez complaisant pour l'homme politique qu'il prétend épingler. C'est très esthétisant, la mise en scène est très léchée, la bande-son haletante et fort belle, et si le montage proche d'un opéra est parfaitement stylé et réussi, cela finit cependant par sembler un peu factice et être carrément agaçant. Il est clair qu'il faut bien connaître l'histoire politique contemporaine pour suivre les arcanes de la charge menée par Torentino, mais finalement il en fait trop contre la Démocratie Chrétienne et pas assez contre Andreotti, tellement seul et solitaire qu'il en semble pitoyable. Après nous avoir mis en situation de voir en Andreotti un manipulateur cynique et presque sanguinaire, il inverse le propos pour nous suggérer un homme accusé à tort qui n'aurait agi, mal certes, que par souci du mieux-être de la nation et dans une ambiance de guerre froide excusant tous les excès. On ressort l'esprit vaguement embrouillé par une démonstration qui fait la part trop large aux exagérations en tous genres.
Ne regardez que les images et vous decouvrirez un homme empreint de gravité et du sens des responsabilité. N'écoutez que les dialogues et vous aurez un portrait accusatoire. C'est ce contraste qui rend le film cohérent et non manichéen. Au dela du portrait d'un homme, ce film interroge sur les hommes politiques en général, le point culminant étant le procès mettant sur la balance les accusations contre un homme et l'image de la nation. Sur la forme, une bande son impécable et une réalisation à la hauteur rendent ce film accessible pour ceux ne connaissant ni le personnage ni la politique italienne.