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Un visiteur
1,0
Publiée le 19 août 2019
Une suite de clips musicaux, une longue bande-annonce faite de plans ultra-léchés, de ralentis pompeux et de travellings enchaînés jusqu’à l’écœurement, pour mettre en scène un personnage de pythie glaciale et sans relief, qui ne s’exprime que par aphorismes creux et évolue dans une ambiance de surréalisme mou. Sorrentino prend une page d’histoire italienne dans laquelle il est déjà difficile de s’immerger en tant que spectateur étranger, et la déconstruit tellement qu’il n’en reste plus ni récit ni film. Au milieu de ce magma indigeste surnage un numéro d’acteur-transformiste jusqu’au-boutiste, tellement perdu au milieu de cette esthétique tape-à-l’œil qu’il en devient absurde.
Typiquement "Il Divo" est l'un de ces films impossibles à juger de manière « objective » : le film, traité à la fois de manière personnelle et réaliste par Paolo Sorrentino, évoque de telle manière la vie du politicien Giulio Andreotti qu’il est difficile de ne pas prendre parti. La reconstitution des différentes décennies est bien faite, très riche en détails (beaucoup de personnages et de noms à retenir entre autres !), et les comédiens assurent le boulot. Parmi eux, Toni Servillo est particulièrement remarquable dans le rôle d’Andreotti : avec sa prestation de qualité on croirait presque revoir l’homme politique en action, affublé en permanence de son air mi-impassible mi-glacial et d’un sang-froid à toute épreuve. C’aurait pu être vraiment bien si la mise en scène de Sorrentino n’était pas aussi apathique : à vouloir trop prendre son temps, il s’arrête sur un nombre de détails trop importants et perd parfois son spectateur en route quand il ne l’ennuie pas. Un peu dommage, cependant "Il Divo" reste regardable.
Un chef-d’œuvre par ses petits mots perplexes et d’autres grandes phrases complexes, j’apprends comme une écolière studieuse à connaître l’histoire politique italienne par sa personnalité qui l’a marqué, salut à tous les novices en la matière. Le reste et des détails insignifiants que je zapperai volontiers, à coup d’égratignure flingueur sur le portrait de cet homme avisé, vieux électeurs nourris par la pourriture puisé de son verger. Septième mandat céleste en redemande tellement que c’est bon le pouvoir accrocheur qui rend aveugle du soutien mafieux, une longue histoire familiale cercle privé particulier, le parrainage de leurs obscures illustres homologues italo-américains d’outre-mer, ça fait beaucoup d’intrigue avec ces batailles politiques venues du paysage italien de tout bord impliqué que s’en est difficile de faire la différence. Du bourrage de dynamite explosif dans la mise en scène course automobile, où les assassinats et autodestructions avant le coinçage pour malversation, sont légions tout au long, au profit d’un tableau baroque contemporain. Le relais du cinéma esprit es-tu là Fellini, dégustant chaleureusement avec beaucoup d’humour des véreux de la mozzarella perfetto, alors vous avez bien compris ?
Difficile de saisir tous les détails quand on est pas un grand connaisseur de la politique italienne. Il n'empêche qu'Andreotti a quelque chose de fascinant, sûrement par sa froideur, par sa gestuelle minimaliste, contrastant avec les palabres agitées de son entourage politique.
Une réussite, dans laquelle les défauts des œuvres précédentes du cinéaste (clinquant, couleurs kitsch, théâtralisation) s'estompent au profit d'une satire enlevée d'un magnat de la politique italienne. Malgré l'hommage à tout un courant du cinéma italien, celui des Petri et des Rosi, l'humour et certaines tonalités presque surréalistes font plutôt songer à une veine plus baroque du 7e art transalpin, les pantins arpentant les couloirs des palais ministériels ayant pu être échappés de l'univers de Fellini. Toni Servillo, acteur fétiche du cinéaste, impose sa trogne insolite dans cet « opéra-rock politique » tant divertissant que sarcastique.
Oeuvre étrange et iconoclaste, Il Divo est une biographie étrange et vraiment à part avec des partis-pris visuels aussi extrêmes qu'original. Retraçant la vie d'un ponte de la politique Italienne, le film prend le risque de transformer son héros en cynique pince-sans-rire plus spectateur qu'acteur des événements. Si le résultat à d'indéniable qualité, il fait souvent dans le mauvais goût comme une esthétisme moche et une musique techno horrible d'un autre âge. Mais d'un autre côté c'est brillamment interprété et terriblement osé comme procédé. Au final, il est difficile de donner un avis un film aussi orignal qu'irritant mais qui mérite d'être vu
So what ? Quand on s'intéresse un tant soit peu à la politique on sait qu'aucun haut dirigeant n'a les mains propres. Quand on s'intéresse à l'histoire italienne -même de loin- on sait que la Mafia et le Vatican y tirent à peu près toutes les ficelles. La seule chose qui m'ait paru intéressante dans ce film c'est le bonhomme Andreotti lui-même, cette espèce de gnome impassible qui s'en sort toujours. Le fait qu'on puisse faire un tel film en Italie mérite aussi d'être salué. En France ce serait moins sûr. La mise en scène esthétisante n'apporte pour moi rien à un film qui se veut politique et se révèle même agaçante. En résumé : revoir le Parrain III est bien plus intéressant et passionnant.
Cette virée dans les coulisses politiques italiennes actuelles me laissent partagée à cause de son traitement à grandes louchées qu'on a à peine le temps d'ingurgiter. On se doute bien qu'à l'ère berlusconienne, la perversion du pouvoir est à son paroxysme, en Italie juste un peu plus qu'ailleurs, à cause de l'officielle Mafia. Le personnage d'Andreotti est presqu'une marionnette avec ses oreilles en anse d'amphore, d'un comique funèbre au bout de ses monocordes sentences... Certes beaucoup de mérite à dévoiler les complots, mais c'est vite fatigant, comme le sont ces perpétuels "déconneurs" qui vous obligent à leur sens de l'humour (sans vous demander le vôtre), et sinon vous n'avez pas d'humour. Dans le genre, pas trop raffolé non plus de "Gomorra". Trop adepte de "Romanzo Criminale", non pour un parti pris quelconque, mais parce que c'est romancé un minimum !
Prenant le parti d'éviter la biographie classique, Paolo Sorrentino s'est fait remarquer cette année sur la Croisette par cet inattendu et cinglant portrait de l'un des plus grands leaders de la DC durant de longues années. Relativement fourni en terme d'informations, "Il Divo" nécessite des bases solides en politique Italienne. J'avoue moi-même, malgré des connaissances ici et là et quelques repères importants, ne plus avoir été capable par instants de faire sans cesse le lien entre ce qui était présenté (dans la mesure où le réalisateur a construit un long-métrage quasi-militant et forcément orienté) et ce que j'avais pu lire sur tel ou tel événement. Rassurez-vous, nous ne sommes pas non plus dans une investigation d'Enarque et la majeure partie du film est claire, tout à fait saisissable même pour quiconque aurait envie de se plonger dedans. Ce qui ressort donc en premier lieu de ce film est une violente charge contre un pouvoir Démocrate-Chrétien largement corrompu (cela a été prouvé maintes fois par la suite), ayant tissé des liens très clairs avec la Mafia dans le Sud, s'étant rendu coupable (plus ou moins explicitement) d'assassinats divers tels que ceux très célèbres du général Dalla Chiesa, du juge Falcone et d'autres personnalités politiques diverses... Et que dire de l'attentisme intéressé face à l'enlèvement d'Aldo Moro ? Extrêmement virulent dans ce qu'il énonce, Sorrentino ne se calme pas sur la forme, tournant en ridicule ces marionnettes pourries jusqu'à l'os, mettant le doigt sur leurs personnalités immatures, incompétentes, avares et égoïstes qui les ont très tôt fait s'éloigner des préoccupations réelles du peuple. "Une oligarchie de clowns" semble nous dire le cinéaste. Optant pour une mise en scène stylisée, il alimente son film d'un humour réjouissant et de séquences imaginatives. On lui pardonnera les limites de sa démonstration nées d'un point de vue refusant parfois de faire la part des choses ainsi que de quelques anecdotes embrouillées.
Rarement un film m'a décontenancé à ce point. Je suis vraiment partagé. Voilà une réalisation très soignée, imaginative, avec des ambiances uniques. Voilà la description d'un monde de pouvoir qui transpire le faux, l'orgueil, l'incompétence. Voilà une vision de l'Italie sans concession et plutôt horrible. Dommage que le talent du réalisateur est ostentatoire et démonstratif. Il n'est pas toujours au service du récit. Récit qui de plus est imperméable à celui qui ne connaît rien à la politique italienne. On comprends bien le fond de l'histoire, mais la plupart du sens des échanges et des dialogues (m')échappent. Ensuite je commence à être fatigué de ces biopics dont les comédiens sont totalement effacés et entièrement au service de leur personnage. 2 étoiles quand même pour l'originalité de l'ensemble et la qualité de la réalisation.
Déçu. Vu le sujet, je m'attendais plus à la commedia dell'arte qu'à l'autospie froide et austère de Droopy. Film édifiant, mais passablement ennuyeux et ardu, en raison d'un montage inutilement tarabiscoté.
Bon je ne vais pas faire le jeu des critiques professionelles à encencer ce film. Il Divo est bon mais pas extraordinaire. Pourquoi est-il bon? Parce que la mise en scène est belle et drôle et que la plupart des tapisseries sont moches. Parce que le comédien est excellent (jouant un vieux seul et ne répondant qu'avec ironie) et parce que j'ai l'impression que tous ces hommes politiques étaient des cassoss' ou déjà des comédiens... c'est pas possible.. Mais pourquoi pas extraordinaire? Parce qu'il est un peu longuet et que n'étant pas un gros historien du monde politique de l'Italie des 40 dernières années, j'ai pas tout compris. Donc je me suis laissé porter mais à certains moments j'ai regardé ma montre.
UNE oeuvre dense, baroque, compliqué et ...géniale, vaut-t-il mieux connaître la politique italienne pour vraiment apprécier? la virtuosité de la mise en scène ,l'interprétation et le courage de montrer brillamment la réalité et l'envers de l'histoire contemporaine Italienne ( et chez nous ?? c'est pour quand ? ) un film à ne pas rater.
Avec la manière dont il est tourné, Il Divo est le genre de film un peu tangent, qui peut vite agacer. En effet, Sorrentino n'utilise aucune trame classique où on part d'un point pour arriver à un autre. Ici, on assiste à une espèce de "série de sketchs" qui brouille les pistes et perd le spectateurs. De plus, l'abus de musique nuit aux scènes car on a l'impression légèreté, rien n'est sérieux (un comble pour un film que dénonce le super pouvoir d'un homme politique). Bref le film aurait peut être mérité une réalisation pour conventionnelle.