Avis sur Le Comte de Monte Cristo, 2º époque: Le châtiment

L'heure de la vengeance a sonnè et elle sera terrible! Les masques vont tomber et les canailles vont payer! Accompagnè de son fidèle Bertuccio, Edmond Dantès alias le Comte de Monte Cristo va châtier les coupables dans cette seconde èpoque qui assure une parfaite continuitè avec le premier volet! A condition èvidemment de voir les deux èpoques dans la même foulèe! Vengeur et triomphant, Dantès ne se met jamais en colère! il pardonne toujours une erreur mais jamais une négligeance! Vous voilà donc prèvenu et pourtant un duel avec le fils de la femme qu'on aime est toujours une affaire dèlicate! Le roman d'Alexandre Dumas père a connu un succès qui ne s'est jamais dèmenti malgrè un côtè romantique que certains, aujourd'hui, peuvent trouvè exagèrè! Mais tels qu'ils sont, qu'on le veuille ou non, ces personnages purement imaginaires sont devenus historiques! C'est dans cet esprit que le rèalisateur Robert Vernay les a fait revivre à l'ècran avec des acteurs formidables (Pierre Richard-Willm, Marcel Herrand...). Plusieurs versions se borneront dans les dècennies suivantes à imiter assez servilement cette version mythique qui a enchantè tous les spècialistes mais sans jamais l'ègaler! Le cas est assez rare pour être signalè car on compte aujourd'hui des dizaines d'adaptations du "Comte de Monte Cristo". Que ce soit au cinèma, à la tèlèvision, en animation ou en comèdie musicale! Immense classique...

J'ai critiqué le film dans sa "première époque". Une version très honorable avec une fin différente que sa version tournée 10 ans plus tard. Il a peut-être voulu changer les habitudes

Deuxième partie qui se regarde aussi plaisamment et autant sans ennui que la première même si Pierre Richard-Willm manque toujours de flamme en Comte de Monte-Cristo qu'en Edmond Dantès et que le personnage de Mercédès soit toujours autant sacrifié ce qui fait que Michèle Alfa apparaît toujours comme transparente. Les seconds rôles sont toujours excellents dans l'ensemble et certains dialogues ne manquent toujours pas de piquant. Bref dans l'exact même veine que la première partie ; l'ensemble des deux parties qui fait une durée totale de trois heures passe assez vite.

Suite des aventures de Dantès qui a maintenant retrouvé le trésor dont lui avait parlé l'Abbé Faria. Il prépare peu à peu sa vengeance qui va lui demander du temps, de l'intelligence et de la noirceur.

Dans l'ensemble on retrouve les mêmes qualités et défauts que dans la première partie. On peut d'abord, et encore, regretter une adaptation sans risque et qui, logiquement, continue d'éluder quelques points et personnages importants. Néanmoins, c'est plutôt bien gérer par Robert Vernay qui, à défaut d'être brillant, est au moins efficace et rend son film plaisant, surtout qu'il est cette fois-ci bien emmené par Pierre Richard-Willm, qui joue mieux le comte de Monte-Cristo qu'Edmond Dantès.

Cette partie-là est vraiment axée sur la vengeance avec notamment l'introduction de nouveaux personnages, et la retrouvaille d'anciens plusieurs années après les événements du début du livre, et cela, Vernay le gère bien. Le film prend une direction plus sombre où machination et chute vont être au rendez-vous. C'est néanmoins dommage que le personnage de Mercédès soit, à nouveau, sous-exploité mais dans l'ensemble la place accordée aux divers personnages est plutôt bonne.

C'est aussi, et logiquement, dans la même veine que la première partie et l'ensemble offre un bon film de trois heures où les reconstitutions (lieux, costumes, etc) sont toujours impeccables, tout comme les interprétations et notamment les seconds rôles. À noter que 10 ans plus tard, Robert Vernay fera à nouveau une longue version du livre de Dumas (et toujours divisé en deux époques distinctes), cette fois-ci avec Jean Marais dans le rôle de Dantès.

Cette deuxième époque conclue logiquement une adaptation plaisante et efficace mais qui manque d'inventivité et ne retranscrit pas toutes les émotions que le livre est capable d'offrir.

Peut-être la plus belle adaptation du classique d'Alexandre Dumas. Récit passionnant, habilement réalisé par Robert Vernay et interprété avec charisme par Pierre Richard-Willm.

Le prototype même du film dont le thème principal est la vengeance, pas la simple vengeance exécutive mais une vengeance du type ''plat qui se mange froid'' avec jouissance et délectation et tout cela à faire partager aux spectateurs. Inutile de vous dire le bien que je pense de cette intention, sa seule excuse provenant d'un roman ultra célèbre ayant enthousiasmé nos aïeux.
Le résultat est fort inégal avec des moments exécrables, car bâclés et d'autres superbes grâce aux formidables comédiens des années 50. Marcel Herrand (Bertuccio) se taille la part du lion, son sens de l'honneur et de la parole donnée font un contraste violent avec le personnage de Caderousse dont l' alcoolisme n'arrange rien. Pierre Richard Wilms est plutôt mieux en Comte de Monte- Cristo qu'en Edmond Dantes. Sans être parfait, il ne s'en tire pas mal surtout au final lorsqu'il comprend tout le mal qu'il a fait à son tour à des innocents. Sans doute insatisfait Robert Vernay remettra le couvert 10 ans plus tard. Je pense que le cinéma y gagnera mais non les dialogues qui sont ici la première des qualités de ce film nécessairement trop court pour ne pas abîmer un des chefs d'oeuvre d'Alexandre Dumas père..

Pour moi c'est la meilleur version de ce film le Comte de Monté Cristo. Les autres versions ne valent pas celle-ci.