Il est temps pour cette fabuleuse saga de s'achever avec The Dark Knight Rises...Difficile de l'accepter mais Christopher Nolan ne reviendra plus derrière la caméra pour nous offrir une nouvelle aventure sur Batman. Concentrons nous maintenant sur la qualité de ce troisième épisode et de son importance. Après un second opus, The Dark Knight : Le Chevalier Noir, qui a littéralement scotché un large public et a fait l'unanimité, les attentes de The Dark Knight Rises sont donc énormes et affolantes et certains se demanderont donc si ce dernier est meilleur que son prédécesseur, chose très difficile en soit. La réponse à cette question est tout aussi difficile...Enfin peut-être pas, mais il faut bien savoir que chaque film au sein de cette saga sont différents, et tout ce que je puis dire, c'est que The Dark Knight Rises est le final parfait pour une trilogie parfaite. Un grand film, particulièrement fort, qui ne cessera de nous émerveiller, de nous surprendre, de nous procurer à la fois frisson et tristesse. Une tristesse liée non pas seulement à la fin d'une ère mais à la puissance émotionnelle que dégage ce film.
Par son univers profondément sombre et réaliste, où les enjeux sont beaucoup plus intenses, Christopher Nolan et la saga Batman sont cette petite lumière face aux blockbusters qui se ressemblent, à l'heure où ces derniers s'enchaînent. Par son génie, son talent de réalisateur, Christopher Nolan ne cesse de nous surprendre. En effet, The Dark Knight Rises vous laissera bouche-bée et vous fera frissonner, vos poils s'hérisseront dès les premiers instants, dès les premières sonorités de la magnifique composition d'Hans Zimmer, les musiques jouent un rôle particulièrement important et la qualité sonore est un avantage considérable au film. Une pure merveille audible. Là où The Dark Knight Rises nous épate résulte d'une justesse remarquable et d'une coordination parfaite. Le film , durant près de 2h45, marie à merveille l'action, les séquences émotionnelles, les retournements de situations ainsi que le développement des personnages. À ce stade, le spectateur ne s'ennuie jamais et se retrouve même ensorcelé par tant de puissance narrative, accentué par un rythme effréné et une densité incroyable qui nous impressionne totalement...Un rythme effréné mais qui parvient tout de même à s'intensifier de plus en plus. Le jeu psychologique est poussé de manière subtile et notre héros masqué, Batman, se retrouve détruit psychologiquement et physiquement, mais d'une manière différente du précédent film...Pour cause d'un méchant potentiellement fort et charismatique, qui parvient à semer le chaos à Gotham. Tel que le Joker, le puissant Bane joue avec Batman, mais son jeu à lui n'a rien de drôle, il accomplit sa mission en rapport à ses principes et de son passé. Un personnage à la fois énigmatique et charismatique, qui peut être à la fois une armoire à glace ou un homme émotionnellement et physiquement en souffrance. Un méchant craintif, qui instaure la zizanie dans la ville et qui livrera des séquences d'actions à couper le souffle. Et oui, n'oublions pas le spectacle que ce film propose, un spectacle pyrotechnique intense et grandiose qui scotchera le spectateur au fond de son siège. Si les gestes et les acrobaties des combats aux corps à corps manquent de dynamisme, de classe et de fluidité, nous pouvons retenir la brutalité savoureuse qui met nos personnages dans des conditions très difficile. C'est un aspect qui se fait rare de nos jours, dans les films de super-héros. Effectivement, Batman se retrouve dans un état difficile, et la noirceur et la profondeur du film ne peut qu'intensifier cet aspect, et les éléments qui mettent en scène cette situation sont cohérents et relèvent d'une réalisation impeccable. D'autres parts, nous avons affaire à un film humain et les relations qu'entretiennent les personnages sont forts, et les dialogues sont percutants. La justesse et le choix de dialogues forts renforcent l'idée d'une noirceur qui pèse sur la ville et sur nos personnages, cela s'intègre parfaitement à l'ambiance qui captive au plus haut point. Christopher Nolan nous apporte une vision d'un monde féroce mélangé entre le bien et l'espoir contre le mal et le désespoir. Nos personnages choississent ainsi leur voix, sous un développement parfait. Ces personnages gagnent en réalisme et en sympathie grâce à l'excellente prestation des acteurs. Toutefois, un personnage manque cruellement de développement et de charisme, le personnage de Miranda Tate campé maladroitement par Marion Cotillard. Un choix qui laisse place au suspens mais qui finit par décevoir. Par ailleurs, une forme d'anarchie se met en place et sentiment d'apocalypse se ressent par des personnages aux intentions mal avisées tels que Bane, ou cette Miranda Tate, au point de nous proposer un final ressemblant à une guerre...Jouissif, intense et frissonnant. Du grand spectacle ! The Dark Knight Rises voit toujours plus haut, plus loin et propose quelque chose de fort et de puissant. La toute fin du film est dingue, elle nous scotche, le choix du réalisateur sur ce final est excellent...Et lorsque le générique retentit...on se dit « Whaou ! ». Autrement dit, une vraie claque, comme on les aime.
Un chef d'œuvre du genre super-héroïque durant lequel Christopher Nolan a su marrier habilement spectacle, émotion, justesse et intelligence. Un final qui restera dans les mémoires pour une trilogie prenante qui a su redonner vie au personnage mythique et iconique de Batman au cinéma. Époustouflant de réalisme, Christopher Nolan parvient en plus de ça, à rendre le charisme disparue du héros et à nous donner une vision du genre, tout en gratifiant l'univers. Du grand art !