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Ryce753
21 abonnés
431 critiques
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2,0
Publiée le 20 avril 2013
bof bof pas terrible. C'est un très très vieux film (le son est exécrable) avec le grand Gabin et, malheureusement, le scénario ainsi que le déroulement de l'histoire ont de grosse lacune. Dommage car l'histoire semblait originale.
13 657 abonnés
12 397 critiques
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2,5
Publiée le 13 avril 2021
Empêchez-le de creuser son tunnel et Jean Gabin vous creuse une tombe [...] Obligè de fuir l'Allemagne nazie, Curtis Bernhardt signe en 1933 une adaptation honorable du roman de Kellermann dans une double version (française et allemande). L'atout majeur de ce film, c'est le tunnel et les vues documentaires de sa construction! On vous explique par les mots et les images ce projet plein d'audace et de grandeur! Travaux prèparatoires, explosions par les mines et des kilomètres par les rails! Le travail c'est la lutte même si c'est dans l'eau, la boue, le chaud et le froid! Gabin parle avec son coeur tandis que Madeleine Renaud (toujours aussi charmante) ajoute une touche fèminine à l'ensemble! Intèressant, efficace, bien qu'un peu datè! De plus les critiques ne tarissent pas d'èloges sur la version allemande avec Paul Hartmann, nettement supèrieur à Gabin...
Actif sur grand écran depuis 1930, Jean Gabin a tourné 13 films quand il s’engage sur « Le Tunnel » de Curtis Bernhardt. Depuis « La Belle Marinière » (1932) d’Harry Lachmann, il accède aux premiers rôles. Il entend désormais changer d’emploi et ainsi se défaire de l’étiquette de chansonnier qui lui avait permis de faire ses débuts. Il est à quelques mois de sa rencontre décisive avec Julien Duvivier qui après « Maria Chapdelaine » et « Golgotha » aidera Gabin avec « La Bandera » à se propulser au rang de vedette incontournable. Sous la direction de Curtis Bernhardt, réalisateur allemand ayant fui le nazisme qui fera une brillante carrière à Hollywood, Gabin incarne un ingénieur qui a le projet totalement fou de construire un tunnel reliant l’Europe aux États-Unis en traversant l’Atlantique sur plus de 5000 kilomètres. Le scénario écrit par Bernhardt est l’adaptation d’un best-seller de Bernhard Kellermann paru en 1919. L’intrigue relevant presque de la science-fiction, témoigne de l’arrogance de l’homme qui gonflé par les énormes progrès techniques de la fin du XIXème siècle s’est persuadé en quelques décennies que rien ne pourrait plus résister à son génie créatif. Une soif de progrès encouragée par des financiers avides de profits que le scénario oppose aux conditions de travail pénibles et dangereuses des tunneliers tout à la fois unis par une solidarité de classe mais aussi aliénés à leur patron. L’ingénieur campé par Gabin est le seul lien entre ces deux mondes. Statut particulier source de sa crédibilité mais aussi des contradictions qui l’habitent. Une mise en parallèle qui donne une portée sociale et politique au film tout à fait intéressante et pertinente mais qui oblige le spectateur à une certaine indulgence pour passer sur l’invraisemblance de la situation. Ainsi l’ingénieur qui était le matin sur le chantier avec ses hommes à près de 2000 kilomètres des côtes participe le soir aux mondanités et réunions avec ses commanditaires. Alors qu’un incident grave s’est produit dans une galerie, il arrive en smoking pour donner ses instructions à ses contremaîtres. Jean Gabin dont on saura qu’il n’appréciait guère les longs voyages aura pour cette fois unique circulé à la vitesse de la lumière ! Superman et Batman n’ont qu’à bien se tenir ! L’ingénieur Marc Allan est d’ailleurs le rôle le plus physique de la carrière d’un Gabin encore très jeune qui court souvent durant le film, donnant le coup de poing ou fendant la foule pour aller haranguer ses hommes en grève afin qu’ils reprennent le travail. Un Gabin certes encore perfectible notamment dans le dosage de son jeu relativement aux enjeux dramatiques du scénario mais dont toutes les qualités qui feront merveille deux ans plus tard sont déjà largement détectables. Sa harangue le voyant frapper sa poitrine avec ses poings est pratiquement jumelle de celle poussée par l’ouvrier sableur du « Jour se lève » de Marcel Carné (1939) retranché dans sa chambre située au dernier étage d’un immeuble parisien. Cette production franco-allemande sans doute imparfaite au niveau narratif, livre des images réalistes et saisissantes d’hommes au travail tournées sur le site d’un chantier en cours. On notera que Gabin reformera un couple avec Madeleine Renaud à la suite de « La Belle Marinière » comme ils le feront à nouveau sept ans plus tard pour « Remorques » de Jean Grémillon.
On s'intéresse avant tout aux conflits d'intérêts. En cela toute à partie documentaire est certes intéressante mais trop longue. La partie sentimentale elle est parfaitement ridicule avec un Gabin fleur bleue assez moyen. Bref. Passable au final.
Gabin est au début de sa carrière, nous sommes dans l'entre deux guerres et ces deux éléments valent à eux seuls l’intérêt de voir ce moyen métrage. Le scénario relève plus de la science fiction que du drame. En effet, même 90 ans après ce projet de tunnel spoiler: transatlantique est toujours placé dans les oubliettes et le réaliser maintenant, même avec les technologies actuelles relève d'une gageure. On voit bien ainsi le côté science fiction de ce film. Les décors et les "pauvres" effets spéciaux sont d'époque, inutile dans dire plus. A voir par les amateurs de Gabin, de film d'entre-deux guerres.