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Dams 92
16 critiques
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3,5
Publiée le 13 mars 2024
Servie par un Jean Poiret en directeur tellement odieux qu'il en est divin, de jeunes Daniel Auteuil et Tchéky Karyo grands acteurs en devenir, et des valeures sûres comme François Perrot, et bien sûr Michel Piccoli.... Que les gros salaires lèvent le doigt est une comédie culte dont on ne se lasse pas et parodie l'injustice du monde du travail de manière très caricaturale ! A voir !
Les cadres et cadres supérieurs (distinction importante dans un système très hiérachisé) d'une société d'assurance sont invités dans la maison de campagne de leur patron André Joeuf (Jean Poiret), un sale type arrogant et méprisant. Pour quel raison? La grinçante comédie de Denys Granier-Deferre est un véritable jeu de massacre prenant pour cibles les cadres qui, pour maltraités qu'ils sont, de façon caricaturale dans le cas présent, témoignent d'une telle veulerie qu'on est peu enclin à les plaindre. Les auteurs ne nous présentent pas seulement des cadres dociles jusqu'à la soumission mais aussi des hommes et des femmes individualistes, obsédés par les questions de préséance et de salaire. Sont-ce eux, personnages mesquins ou insignifiants, ou bien leur patron lspoiler: eur assénant camouflets et humiliations qui méritent le mépris? ce rapport pervers trouvera un dénouement outrancier mais savoureux. Cette charge ironique et cruelle contre un certain milieu du travail est plaisante mais pas complètement réussie ou aboutie. En effet, la relative bizarrerie qu'introduisent certaines attitudes ou quelques personnages spoiler: (Piccoli en témoin extérieur qui s'invite à la "fête") déconcertent plutôt qu'il nuancent ou précisent la satire.
Bonne comédie satirique du début des années 80. Plus vraiment d'actualité aujourd'hui, mais l'histoire reste amusante. Un titre aguicheur que tout le monde connaîtra , avec une sympathique B.O digne d'une autre époque. ----Octobre 2023----
"Que les gros salaires lèvent le doigt !", satire sociale française de Granier-Deferre (le fils de Pierre Granier Deferre) qui signe ici son premier long métrage sorti en 1982. Un film qui était marquant à l'époque de sa sortie, notamment pour la scène malaisante finale qui fait toujours son effet, bien que le film ait quelque peu vieilli. Une bonne distribution, avec Jean Poiret, Michel Piccoli, Daniel Auteuil, Marie Laforêt, François Perrot, Tchéky Karyo et Patrick Bouchitey. Belel prestation de Jean Poiret et Michel Piccoli. Musique de Philippe Sarde. A l'heure du tournant de l'austérité et de l'arrivée du néolibéralisme dans la culture d'entreprise, le film met en garde contre la perversité du management qui s'annonce, mais aussi contre la veulerie complice des employés eux-mêmes. La satire est amère et n'épargne personne.
Un directeur de banque invite ses employés en weekend dans sa maison de campagne. Il faut tout le second degré de Jean Poiret pour nous faire rire avec un personnage aussi odieux. Il s'agit d'une comédie qui égratigne les patrons comme les employés, on croirait du Claude Chabrol. On sent que les acteurs se sont défoulés et cela nous touche. Un comédie spéciale
oups ! nullissime, je pensais voir un bon film des années 80 et patatras, rien mais rien de drôle, aucun rythme aucun bon dialogue.... à jeter et à oublier !!! aucun intérêt !
Je ne comprend tout simplement pas l'intention du réalisateur. Est-ce un film destiné aux sadiques ? Je n'ai pas ris une seule fois et je comprend même pas où est-ce qu'on pourrait rire. On a envie de donner des claques à Jean Poiret mais c'est tout ce que ce film m'évoque.
Soyons honnêtes : l'affiche du film inspire beaucoup de choses mais certainement pas la confiance. Comme ça de but en blanc, dans ta tête tu penses illico que tu vas te taper une de ces comédies nanardes des années 80 dont les français s'étaient faits les spécialistes. Et quand tu lances, tu es vite, très vite surpris car tu te rends compte que « Que les gros salaires lèvent le doigt » est un film bien plus féroce et surtout bien plus méchant qu'il n'y paraît. Et qui prend encore plus de sens aujourd'hui tant le sujet qu'il dénonce est encore plus d'actualité qu'il ne l'était à l'époque. On va pas tourner autour du pot, le gros point fort du film, en plus de sa critique corrosive des rapports employés-employeurs, c'est bien Jean Poiret qui excelle dans la peau d'un patron détestable qui va prendre un malin plaisir à humilier ses employés pour décider lesquels il va jeter dehors. Même s'il est très typé années 80, ce film est à voir, ne serait-ce que pour se dire que, finalement, avant, c'était peut-être pas bien non plus...
Une très bonne comédie à la française . C ' est presque la fin de l ' âge d ' or des comédies des années 80 . Un thème étrangement remis au goût du jour avec les présidentielles récentes . Les dialogues restent jubilatoires encore aujourd'hui et deux comédiens sont hors normes : Jean Poiret et Michel Piccoli grandioses . N ' hésitez pas à revoir ou découvrir ce film c ' est un bon moment .
Que les gros salaires lèvent le doigt ! est le premier long-métrage réalisé par Denys Granier-Deferre, fils de Pierre. D’autres films suivront mais en très grande majorité destinés à la télévision. En cela, ce premier long-métrage marqué par une mise en scène sommaire, peu inventive est prémonitoire. Les qualités de Que les gros salaires lèvent le doigt ! ne sont donc pas formelles, elles sont ailleurs. Elles résident d’abord dans le beau casting réuni qui fait se côtoyer acteurs expérimentés (Jean Poiret, Michel Piccoli) et jeunes acteurs en devenir (Daniel Auteuil, Tchéky Karyo, Patrick Bouchitey). En patron maniéré, cynique, manipulateur, dénué de tout scrupule, Jean Poiret signe l’une de ses plus belles performances d’acteur. Ce rôle appelait au sur-jeu. L’acteur évite brillamment cet écueil en adoptant une diction spécifique et en jouant à plusieurs reprises (y compris dans une même scène) de l’humeur versatile de son personnage. Dans un rôle malheureusement accessoire, Michel Piccoli en « parrain » intrusif et opportuniste lui rend parfaitement la réplique. La confrontation de ces deux grands comédiens vaut à elle-seule pour argument de visionner ce film. Enfin, sur fond de crise économique, Denys Granier-Deferre aborde (parfois caricature) le clivage entre employeur et employés. Les questions éthiques et morales traitées servent aussi de vecteur de clivage entre des employés (gros et petits salaires) plus ou moins serviles. Sur ce plan, le personnage incarné par Daniel Auteuil vaut pour étalon. Au fil de dialogues savoureux et tranchants empruntant amplement à un humour grinçant, la comédie filmée se montre féroce et vire à la satire sociale acide. L’absence totale de pathos et de sentimentalisme octroie une dimension troublante au film qui se pare ainsi d’une certaine misanthropie.
(...) Le film parle donc d'une petite compagnie d'assurance dont tous les employés vont se retrouver chez leur patron pour un weekend à la campagne. Ce weekend ne sert que de prétexte pour dissimuler les noirs desseins du boss à savoir virer certains de ses employés. Bon, il en a aussi profiter pour y caser l'anniversaire de l'une de ses filles histoire d'économiser quelques sous en plus. Si le héros, Jean-Ba, interprété par un tout jeune Daniel Auteuil, peut paraître bien fade, c'est surtout parce qu'il est entouré par de nombreuses pointures mais aussi parce qu'il a un rôle assez mineur dans l'intrigue, ne faisant rien pour empêcher le jeu de massacre qui va venir mais essayant maladroitement de tirer parti de la situation (là encore, une bien belle critique de la nature humaine). Il sera distrait dans cette tâche par la ravissante et très entreprenante Odile, jouée par Florence Pernel. Denys Granier-Deferre, fils de Pierre, signe une mise en scène à la fois distante et immersive, regardant ses personnages de loin tout en nous plongeant dans leur intimité, révélant les failles de certains, grattant sous les apparences pour dévoiler leur nature. Il balade sa caméra dans toute la demeure, captant quelques scènes presque banales mais qui sont toutefois très intéressantes pour essayer de décrypter la personnalité de chacun. Et surtout, il organise un duel au sommet entre 2 pointures de la comédie. Le film repose énormément sur l'immense talent de Jean Poiret et de Michel Piccoli, 2 acteurs exceptionnels. Poiret est confondant de naturel et appartient à la vieille école, celle qui joue pour le plaisir du jeu, avec naturel et entrain. Et pourtant, Dieu sait que son rôle est difficile avec ce personnage insupportable, hautain, manipulateur, pervers, imbu de sa personne et d'une intelligence redoutable. Il trouvera face à lui à la fois un adversaire et un compagnon de jeu à sa hauteur. Et oui, car en face, il y a Michel Piccoli qui régale d'un bout à l'autre dans le rôle de José. Leur affrontement dans la chambre d'hôtel reste un sommet de comédie satirique. Et Piccoli est servi par des dialogues éblouissants qu'il sublime par des expressions faciales hilarantes. (...) Le spectateur assiste impuissant à cette triste partie qui brosse en creux le portrait d'une société capitaliste qui écrase l'humain sur l'autel du profit. Joeuf est un monstre qui se repaît de cette situation, qui s'en amuse et spoiler: qui pleurera pourtant sur son sort de pauvre patron obligé de licencier . la critique complète à lire ici
Ce film indémodable brille par la noirceur de son humour. La palanquée d'acteurs est absolument exquise et l'on passe une petite heure et demie jouissive !
Film dénonçant le patronat et les employés serviles.... avec une belle galerie d'acteurs et d'actrices qui sont parfaits dans leurs rôles..... Ne pas y voir une vérité quelconque car sinon on tombe dans le grotesque et la farce.....
Provocateur, corrosif, souvent très juste et surtout encore plus d'actualité qu'à l'époque de sa sortie, « Que les gros salaires lèvent le doigt ! » a le grand mérite de poser les questions qui fâchent, mais ce non sans un humour très grinçant, le tout à travers des scènes aussi savoureuses que percutantes et des dialogues rendant parfaitement compte de l'absurdité de la situation. Traiter la question des licenciements financiers avec autant de panache et de méchanceté jusqu'à un dénouement aussi dérisoire qu'imparable, il fallait oser : Denys Granier-Deferre l'a fait. Seul regret : que celui-ci ait finalement beaucoup moins soigné le fond que la forme, la réalisation s'apparentant la plupart du temps à celle d'un bon téléfilm, ce qui est légèrement frustrant. M'enfin, quand vous avez dans vos rangs Daniel Auteuil, Michel Piccoli et surtout un immense Jean Poiret dans un inoubliable rôle de patron sans le moindre scrupule, cela compense sans mal : je ne saurais donc trop vous conseiller de (re)voir cette œuvre « réjouissante », surtout en cette dure période de chômage et de « patronat friendly ».