Qu’on se le dise, cette réalisation des studios Disney n’est pas la meilleure, ni la plus mauvaise. Pas de quoi s’électriser de plaisir jouissif devant un scénario qui vise plutôt le très jeune public. Il en faut pour tout le monde, certes, mais je pense que le sujet traité pouvait aisément concerner toutes les classes d’âge, puisqu’il est question de la fidélité entre un être humain et un compagnon à quatre pattes, même lorsque le pouvoir de l’argent et l’aspect commercial se mettent entre les deux. Reprenant des faits divers relatant des exploits de chiens qui ont parcouru des centaines de kilomètres afin de retrouver leur maître, les réalisateurs nous offrent cette œuvre bien faite visuellement. Mais hélas, mille fois hélas, on remet en cause l’intelligence du chien alors qu’on sait les canidés bien moins naïfs. Entre le super-aboiement, les yeux lasers et tout le reste… comment un chien peut-il se laisser abuser de la sorte ? Les scénaristes ont-ils voulu ironiser ? Car Volt se retrouve sur la côte opposée à celle où il devrait être. S’ensuit une longue odyssée périlleuse où la chance est de mise puisque le trio de fortune chat, chien et rongeur parvient à destination sans aucune erreur de direction. Ah oui, c’est vrai : ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux ? Au gré de différentes rencontres, dont les pigeons constituent le must tellement ils sont bien faits, réalistes, allant même jusqu’à faire sourire, les trois compères s’unissent tant bien que mal alors qu’ils sont totalement différents, jusque dans leur dessein. Le trio fait l’objet d’une chanson, la seule présente dans le film, au bout d'un peu plus d'une heure tout de même, évitant d’assommer le spectateur à coups de paroles musicalisées comme ça a été souvent le cas dans les longs métrages disneyens. Cette chanson, devient rapidement répétitive avec son refrain "Un chat, un chien et un rongeur, c’est la recette du bonheur" qui en devient presque agaçant, et on en reprend une couche lors du générique de fin. Si nos enfants ne comprennent pas que les animaux apportent du bonheur, alors la chanson et le film n’auront pas réussi leur mission messagère, si ce n’est de distraire.