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stebbins
509 abonnés
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4,0
Publiée le 20 mars 2008
Produit par Gus Van Sant ( l'un de mes réalisateurs préférés ), le premier film de Larry Clark est aussi le plus choquant : aucune retenue dans la crudité des dialogues, pas la moindre scène sans drogues ou sexe, réalisation scabreuse voire tendancieuse...Complaisant ? Certainement, mais je souhaiterais ajouter deux choses qui me tiennent à coeur : la première, c'est que le talent de photographe de Larry Clark respire d'un bout à l'autre du métrage . La deuxième : se doit-on de juger une oeuvre d'Art ( quelle qu'elle soit ) d'un point de vue moral ? Je pense que non ( dans le cas contraire, l'oeuvre de Céline serait illisible ), dans la mesure où le Beau et le Bien sont deux choses différentes ( je n'invente rien, mais je vous renvoie à la philosophie de Kant et sur ce qu'il appelle le plaisir désintéressé ). Alors oui, Kids est un beau film, bien que très choquant ( Larry Clark n'a jamais été aussi loin dans la noirceur, excepté peut-être avec Ken Park )...et puis finalement, je trouve ce film assez moral : n'avez vous pas ressenti le respect que porte le cinéaste sur ces jeunes paumés ? Si, si cherchez bien : il est tangible. Marquant.
Une tragédie à rebours les plus horribles du cinéma indé US, un pavé dans la mare. Le premier jeté à la gueule d'un cinéma américain pétri à l'eau de rose et niaiseries de tous ressorts. Larry Clarck is in da place !
Larry Clark est réputé pour créer des films qui font mouche, après Bully, KIDS choque en se posant sur le thème du VIH. L'histoire est incroyablement bien écrite, on imagine toujours le pire dans ses films alors qu'on est loin de la réalité. Un film qui choc jusqu'à la dernière seconde; on sait tout & notre impuissance nous fait froid dans le dos.
Toute première mouture de Larry Clark, le maître de la représentation comportementale et mentale de la jeunesse, est un véritable coup de poing... oui, un uppercut... mais des plus réalistes... Kids met en scène une jeunesse moyenne banlieusarde, complètement livrée à elle même, trouvant comme occupations principales sexe, drogue, violence, non-respect général et décadence totale... Une jeunesse excessivement jeune, baignée dans une insouciance et une inconscience sans borne... évoluant dans une vie complètement désaxée, abrutissante... Un portrait affreux et déprimant nous est exposé, montrant une immaturité générale impressionnante, bien plus dû à un énorme malaise social et manque d'information (encore plus important dans les années 90) qu'à des uniques problèmes d'éducation. Le plus grave n'étant pas juste cette décadence due à la drogue ou divers excès d'ado en crise, mais à un problème bien plus grave (heureusement bien plus informé de nos jours) : l'inconscience face au Sida. Le plus dur dans ce film est incontestablement de les observer, tel un documentaire, tomber progressivement dans les entrailles de l'enfer et de se refiler les uns après les autres cet horrible virus... ils sont tous si jeunes... Mais c'est en revanche si rationaliste que s'en est tout aussi effrayant que déprimant. La mise en scène et l'image sont excellents, l'interprétation est également très bonne, hormis peut être parfois les doublages souvent agaçants par trop de vulgarités ou autres phrasés au raz des pâquerettes, mais ces petits jeunes s'en sortent globalement tous parfaitement, notamment Chloë Sevigny, tellement touchante. En bref, un film aussi beau que d'une tristesse réaliste énorme. Il n'y a décidément que le grand Larry Clark pouvant filmer avec autant de justesse et de réalisme la terrible génération adolescente...
Quasi documentaire sur une bande de très jeunes ados désoeuvrés au coeur de l'été new-yorkais, "Kids" (1995) m'a d'abord évoqué "The we and the I" de Michel Gondry, par la justesse de ce portrait de groupe. Sauf qu'ici, le véritable propos de Larry Clark concerne le SIDA, désormais le fléau numéro 1 de cette génération, qui pourtant n'en a pas conscience, toute préoccupée qu'elle est par la transgression et la recherche de ses propres limites : drogues et alcool, skateboard, baston et surtout sexe sont au programme de cette journée fatale... Le film est d'autant plus marquant que ces acteurs amateurs sont saisissants de réalisme, et que ce sont presque encore des enfants. D'ailleurs Clark montre bien la génération suivante, encore plus jeune, qui assiste à l'orgie finale et commence déjà à reproduire ces comportements auto-destructeurs. Harmony Korine a écrit le scénario de "Kids" en s'inspirant de son propre vécu, et cette réalité transpire dans chaque plan, au sein d'une mise en scène coup de poing d'une efficacité redoutable, d'autant que Clark sait aussi prendre son temps. A noter que certains jeunes acteurs connaîtront d'ailleurs un destin tragique, comme par symétrie, à l'instar de Justin Pierce (alias Casper), illustrant hélas la pertinence du film. A l'inverse, d'autres comédiennes débutantes parviendront à se faire une place au soleil, à l'image de Rosario Dawson ou Chloé Sevigny. Quoi qu'il en soit, "Kids" reste probablement la meilleure campagne de prévention contre le virus HIV, et une diffusion dans tous les établissement scolaires semble indispensable.
Larry Clark expose des adolescents paumés dont les excès sont imagés par un post rock céleste rappelant justement les conséquences irrémédiables et apostilles. Déchirant et alarmant à la fois, du Larry Clark en grande forme.
Kids avait défrayé la chronique à sa sortie. Au lycée on se le passait sous le manteau, avec un clin d’œil, en affirmant qu'un groupe d'ados avait autorisé Clark à les suivre au quotidien. Voilà où ça mène de maîtriser l'hyperréalisme comme par deux. Les messages distillés (l'inconscience des jeunes, leur violence contenue, leur imagination) n'en ont que plus de poids.
Avant de réaliser son premier film Kids, Larry Clark était un photographe réputé qui a entre autre influencé Taxi Driver de Martin Scorsese. J'ai toujours eu du mal à me lancer dans le cinéma de Larry Clark, réputé pour un cinéma sans concession. C'est enfin fait et je peux dire que j'ai apprécié l'expérience malgré la dureté de son propos. A sa sortie, il connu pas mal de controverse par les thèmes qu'il aborde, et fut même interdit au moins de 17ans à sa sortie au Etats-Unis. Malgré ceci Kids a reçu des critiques élogieuses, et à atteint au statut culte pour certains. Pendant les années 90, et l'apparition du sida, on suit d'une manière ultra réaliste une certaine jeunesse New-Yorkaise sans repère et perdu, n'ayant comme seul obsession, la drogue, et le sexe. Ce qui est super intéressant dans ce film c'est l'ultra réalisme, quasi documentaire. On est plongé dans l'univers de ses jeunes tous non acteurs à cette époque. Leurs jeux sont extrêmement authentiques par la façon dont ils bougent et ils causent. Certains connurent d'ailleurs un destin tragique comme Justin Pierce, et d'autres deviendront de grandes actrices comme Rosario Dawson et Chloë Sevigny. Le film ne possède pas vraiment de point vu, et il n'y a pas de ligne narrative vraiment poussé. Il se contente de filmer cet environnement, et la sensation de voyeurisme, peu paraitre malaisante dans les scènes choquantes. Sentiment renforcé par certains personnages antipathiques au possible. Le film ne fait aucun concession et se contente de dépeindre cette jeunesse. Kids est une expérience douloureuse mais au propos puissant et s'avère être un film important dans la prévention contre le sida.
Un autre bon film de Larry Clarke qui met en scène les obsessions et les dépendances perceptibles chez les adolescents. Bonnes couleurs et interprétations. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
On retrouve avec un plaisir dont on n'a pas à rougir malgré sa connotation l'ambiance singulière des oeuvres de Larry Clark. Parce qu'il faut être un génie pour réaliser un film doté d'une telle énergie, d'une telle tchatche, d'un tel naturel dans les images et le scénario, mais traitant d'un sujet au fond totalement dramatique. Effectivement, comme l'on dit plusieurs membres, c'est à voir en VO, mais à voir surtout!
Kids traite de la vie des ados New yorkais.Ce film ne juge pas ces ados,mais il essaye juste de montrer pourquoi les ados sont aussi violent(viole,drogue).Les dialogues crues sont efficace,car il essaye d'être le plus proche de la réalité,pour cela le réalisateur montre tout.
Faudra vraiment que je songe à me faire désintoxiquer du père Clark un jour, car bordel, à chaque fois il me ruine le moral ... Tout ses films sont des lames de rasoir qui vous sont implantées dans le crâne et y restent bien après le visionnage du movie. Tourné sous forme de documentaire, de caméra cachée, comme pour 9 songs, chroniqué plus tôt par mes soins.
Kids dresse le tableau d'une jeunesse irrécupérable, ayant perdue tout repère, sans avenir, sans projet, sans rêve. Sans rien. Ici, un groupe de jeunes couillus composé d'un certain Telly sont à la chasse à la pucelle pour ne pas avoir à mettre de préservatif pendant l'acte, et éviter tout risque de maladie. Seulement, il s'avère que Telly tombera sur une gonzesse atteinte du SIDA. Lorsque celle-ci l'apprend, elle part, complètement désabusée, à la recherche de Don Juan. Celui-ci continuant gentiment à se taper des fillettes (12 ans, dans la première scène.) Rien de positif dans ce portrait dressé par un Clark ravageur de tout idéal. Ne laissant aucune place à un quelconque espoir, et laissant même sa sidaïque, complètement démontée, se faire presque violer par un ami de Telly au lendemain d'une soirée, ne pouvant s'exprimer qu'en disant "Non ...". L'animosité dans Kids fait froid dans le dos. Le sexe étant ici perçu comme un éxutoire, pour des adolescents qui n'attendent déjà plus rien de la vie, à l'instar du chef d'oeuvre qu'est Bully.
L'être humain y est ici présenté comme un objet de plaisir, un vulgaire sex toy (surtout pour les demoiselles) dans lesquel(les) on se vide les burnes frénétiquement, sans une once d'humanité.
Kids fait foutrement froid dans le dos, et est, à mon avis, le meilleur film de Larry Clark après Bully (qui reste quand même mon grand numéro un !) à ce jour.
encore un chef d'oeuvre de larry clark. filmé de façon originale, joué et maitrisé superbement. pas de morale, pas de leçon, juste du réalisme méchant. petite question : clark a une dent contre cllint eastwood ou quoi (clin d'oeil) ?
Très décalé, peut-être trop, ce film a le mérite de nous présenter une certaine population d'ados occidentaux autrement que par des blagues potaches. Excellentes photographie, réalisation et interprétations !