Faudra vraiment que je songe à me faire désintoxiquer du père Clark un jour, car bordel, à chaque fois il me ruine le moral ...
Tout ses films sont des lames de rasoir qui vous sont implantées dans le crâne et y restent bien après le visionnage du movie. Tourné sous forme de documentaire, de caméra cachée, comme pour 9 songs, chroniqué plus tôt par mes soins.
Kids dresse le tableau d'une jeunesse irrécupérable, ayant perdue tout repère, sans avenir, sans projet, sans rêve. Sans rien. Ici, un groupe de jeunes couillus composé d'un certain Telly sont à la chasse à la pucelle pour ne pas avoir à mettre de préservatif pendant l'acte, et éviter tout risque de maladie. Seulement, il s'avère que Telly tombera sur une gonzesse atteinte du SIDA. Lorsque celle-ci l'apprend, elle part, complètement désabusée, à la recherche de Don Juan. Celui-ci continuant gentiment à se taper des fillettes (12 ans, dans la première scène.)
Rien de positif dans ce portrait dressé par un Clark ravageur de tout idéal. Ne laissant aucune place à un quelconque espoir, et laissant même sa sidaïque, complètement démontée, se faire presque violer par un ami de Telly au lendemain d'une soirée, ne pouvant s'exprimer qu'en disant "Non ...".
L'animosité dans Kids fait froid dans le dos. Le sexe étant ici perçu comme un éxutoire, pour des adolescents qui n'attendent déjà plus rien de la vie, à l'instar du chef d'oeuvre qu'est Bully.
L'être humain y est ici présenté comme un objet de plaisir, un vulgaire sex toy (surtout pour les demoiselles) dans lesquel(les) on se vide les burnes frénétiquement, sans une once d'humanité.
Kids fait foutrement froid dans le dos, et est, à mon avis, le meilleur film de Larry Clark après Bully (qui reste quand même mon grand numéro un !) à ce jour.