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    Kids
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    107 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 octobre 2015
    Un film qui marque par la justesse de son ton, la cohérence du propos, sa sobriété violente... Je n'ai jamais vu un film dépeindre aussi bien cet âge trouble de l'adolescence. J'avais l'âge de ces personnages lorsque j'ai vu ce film pour la première fois, et je vivais en Amérique du nord. Je peux testifier que ce film est plus qu'un film; c'est un documentaire.
    A voir, à voir et à revoir...
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Attention Masterpiece ! Généralement les américains sont nuls pour faire des films sur l'adolescence. Forcément quand les intrigues tournent autour du bal de promo, avec des personnages joués par des acteurs de 25 ans j'ai du mal à y croire... Et là Larry Clark arrive avec une histoire mêlant génération adolescente perdue, sida, drogue, pauvreté, amour, sexe, le tout joué par des acteurs amateurs repérés sur un skatepark. Avant même que ça commence je suis emballé ! Et le mec a tout compris, dès le départ tu le sens, car même si c'est cru et violent, c'est vrai. Et ça fait mal à certains de l'admettre mais la situation décrite, bien que non générale, n'en est pas moins juste. Le film a été hué à Cannes, tu m'étonnes, c'est pas facile de descendre de sa tour d'ivoire. En plus le film n'offre aucune échappatoire, ce n'est qu'une longue descente aux enfers, filmée dans une unité de temps (3-4h maxi, sauf la fin mais en tout ça ne dure même pas une journée). Formellement c'est crade, poisseux, bref ça sonne vrai quoi. Kids n'est pas une partie de plaisir à voir, et la fin m'a trotté un moment dans la tête. Un grand film.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 218 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Brut de décoffrage. De mauvais garçons passent leur temps à coucher avec toutes les filles disponibles, vierges si possible, à transmettre le sida, à fumer tout ce qui déchire, à défoncer un gars qui n'accepte pas d'être bousculé... Le tout avec une caméra légère sur fond de musique bien choisie.
    Certainement un témoignage d'un mal de vivre sur des gamins paumés, livrés à eux-mêmes, mais, pour la plupart, tellement abjects, que l'on a du mal à y trouver un réel intérêt. Seuls les personnages féminins sont attachants bien que d'une candeur tout adolescente.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Avec Kids, Larry Clark nous propose de suivre le quotidien d'adolescents mineurs vivant à New-York durant l'été. Jusque là rien à dire, sauf que les jeunes protagonistes en question, hormis le personnage joué par Chloë Sevigny, sont des obsédés du cul, drogués, accros à l'alcool, violents, voleurs, sales et branleurs. Là où le filme est particulièrement mauvais de mon point de vue, c'est que par sa bande-son et sa photographie il cherche à nous rendre sympathiques de vraies raclures.

    Vous aurez ainsi le loisir de voir un jeune petit con prendre un malin plaisir à manipuler des vierges pour les dépuceler en leur faisant croire qu'il est attaché à elles alors qu'il les traite comme des objets sexuels pour assouvir ses fantasmes de perversion de pucelles. Mais hormis cela, vous aurez droit spoiler: à un viol, à un lynchage lâche où plusieurs jeunes de la bande de l'un des glorieux "héros" tabassent un mec le laissant quasiment pour mort
    , à des scènes à n'en plus finir de fumage de joints avec des dialogues d'une poésie remarquable, et à des scènes tout aussi interminables de roulage de pelles, bref ceux qui y voient un chef d'oeuvre doivent avoir des affinités avec le mode de vie des protagonistes...

    En plus de cela, il y a tout un tas de petits détails charmants, des chapardages dans une boutique avec insultes à la clé, un coup de pied donné à un chat domestique, une séance de baignade clandestine dans la piscine publique, et à deux petites scènes où un mec urine contre un mur et un autre urine juste à côté de la tête d'un jeune endormi...

    Toutes ces scènes montrent le vide sidéral d'une jeunesse inculte, sans valeurs, laissées à ses pulsions les plus morbides. On retiendra certaines phrases magnifiques comme "Quitte à crever, je préfère crever en baisant", "Si on m'enlève la baise, j'ai plus rien", ou "la vie c'est la jungle" dira l'un des "héros" après avoir lynché un type tout en ricanant stupidement.

    Je vous dit c'est un vrai chef d'oeuvre...
    jthuil
    jthuil

    13 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2015
    Premier film de Larry Clark, Kids est une oeuvre underground, provocatrice et sulfureuse qui décrivait l'adolescence comme jamais on ne l'avait fait, à base de sexe frontal, de défonce et de beastie boys. 20 ans plus tard, au bilan, il faut remarquer que la filmographie du réalisateur est composée presque exclusivement d'ersatz de Kids.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 avril 2015
    Avec des noms comme Gus Van Sant (Elephant) à la production ou Harmony Korine (Spring Breakers) au scénario, il était évident que Kids allait traiter de l'adolescence. Il ouvre même une carrière de réalisateur, celle de Larry Clark, qui se consacrera au sujet de manière récurrente par la suite. Ce premier film est déjà porteur d'une vision très forte, ne prenant aucune pincette pour dresser le tableau d'une certaine jeunesse new-yorkaise complètement dépravée. Il s'aide assez habilement de la vision consensuelle du sexe montrée au cinéma, c'est à dire justement une vision érotisée et élaguée de son visage trivial et organique, pour jouer de ses codes et du décalage glauque qui se met en place de lui-même lorsqu'on filme le sexe pour ce qu'il est d'un point de vue primaire. Clark se veut choquant, et l'est par moments mais son regard manque un peu trop de nuances et d'empathie pour que ses moments glauques aient réellement l'impact escompté. Ses personnages, garçons comme filles, sont perdus dès le départ, et le réalisateur oublie par exemple de montrer ce qu'ils auraient pu être, voire la part de beauté qui leur reste, pour jouer correctement sur le désir du spectateur de les voir s'en sortir. Au lieu de ça, on se limite à un constat plutôt clinique du fait que ces ados sont perdus, et s'abîment dans le dernier ressort dont ils se sont persuadés un peu tôt qu'il les maintenait vivants. Un constat d'une heure trente, ça peut quand même paraître un peu long. Un peu plus de lumière, celle que laisse entrevoir la scène du taxi, par exemple, m'aurait vraiment permis de respirer, et par conséquent de ressentir dans une meilleure mesure l'asphyxie quand Clark aurait voulu me replonger dans la nasse. Par exemple, l'une des rares scènes qui m'a choqué (en dehors de la scène d'ouverture, qui choque justement, au-delà de son contenu, parce que c'est la première et donc que je n'étais pas habitué au regard déprimé que Kids pose sur cette jeunesse), c'est celle où les adolescentes discutent de leur sexualité sans complexe, de manière complètement désacralisante et triviale. C'est sans doute cliché je sais, mais voir des gars sauter sur tout ce qui bouge me gênera moins que voir des membres de la gent féminine discuter avec tellement de détachement et de vulgarité de choses si intimes. Sans avancer d'explications biologiques (qui pourraient proposer une viatique très solide à cette pensée, que d'aucuns pourraient penser flirter avec du sexisme), il me parait tout simplement que le sexe, pour la femme, est quand même beaucoup plus intrusif que pour l'homme, et qu'il est de fait davantage lié à un certain besoin de se préserver. Rajoutez à cela l'image séculaire de pureté construite autour du sexe féminin, et vous avez là une voie royale dans laquelle Larry Clark peut s'engouffrer tranquillement et vraiment gêner le spectateur, simplement en laissant parler ces jeunes filles pour qui donner leur corps à tout va est apparemment devenu un idéal de vie. C'est bien la preuve, en tout cas, qu'être marquant, dans ce genre d'entreprise, est beaucoup plus facile lorsque l'on brise un idéal, et que le noir n'est jamais si opaque que lorsqu'on vient tout juste d'éteindre la lumière. Voilà pourquoi Kids ne m'aura que peu inspiré, malgré un désir évident de s'imposer à l'esprit. Trop monochrome pour émouvoir vraiment.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2015
    Quasi documentaire sur une bande de très jeunes ados désoeuvrés au coeur de l'été new-yorkais, "Kids" (1995) m'a d'abord évoqué "The we and the I" de Michel Gondry, par la justesse de ce portrait de groupe.
    Sauf qu'ici, le véritable propos de Larry Clark concerne le SIDA, désormais le fléau numéro 1 de cette génération, qui pourtant n'en a pas conscience, toute préoccupée qu'elle est par la transgression et la recherche de ses propres limites : drogues et alcool, skateboard, baston et surtout sexe sont au programme de cette journée fatale...
    Le film est d'autant plus marquant que ces acteurs amateurs sont saisissants de réalisme, et que ce sont presque encore des enfants. D'ailleurs Clark montre bien la génération suivante, encore plus jeune, qui assiste à l'orgie finale et commence déjà à reproduire ces comportements auto-destructeurs.
    Harmony Korine a écrit le scénario de "Kids" en s'inspirant de son propre vécu, et cette réalité transpire dans chaque plan, au sein d'une mise en scène coup de poing d'une efficacité redoutable, d'autant que Clark sait aussi prendre son temps. A noter que certains jeunes acteurs connaîtront d'ailleurs un destin tragique, comme par symétrie, à l'instar de Justin Pierce (alias Casper), illustrant hélas la pertinence du film. A l'inverse, d'autres comédiennes débutantes parviendront à se faire une place au soleil, à l'image de Rosario Dawson ou Chloé Sevigny.
    Quoi qu'il en soit, "Kids" reste probablement la meilleure campagne de prévention contre le virus HIV, et une diffusion dans tous les établissement scolaires semble indispensable.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Ce film hué lors de sa projection au Festival de Cannes est-il pour autant une provocation gratuite ? Il faut bien admettre que non, puisque l'idée originale est inspirée par le quotidien de jeunes skaters de San Francisco et développée par Harmony Korine à partir de sa propre expérience. Les comédiens, non professionnels, ont été recrutés alors qu'ils faisaient du skate dans les parcs de New York, et deux d'entre eux (Justin Pierce et Sajan Bhagat) ont "poussé le vice" jusqu'à connaitre des destins tragiques.

    Œuvre choquante et brillante, Kids aurait pu devenir un plaidoyer constructif pour l'éducation d'une jeunesse qui perd pied. Malheureusement, Larry Clark semble depuis s'être engouffré dans une observation perverse des tourments sexuels de jeunes garçons plus que dans la tenue d'un réel propos cinématographique...
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Larry Clark est un magicien. À chacun de ses films, il inaugure des histoires. Dans celle-ci, par exemple, on suit les folles aventures un groupe de jeunes qui partent à la chasse aux pucelles. Mais c'est bien seulement avec Larry Clark qu'on a droit à une transposition sentimentaliste à travers le regard perdu d'une future femme atteinte du Sida, et tentant d'intervenir face aux horreurs que commet son ancien "amour". Il est très rare de voir une telle force de désespoir dans les yeux d'une débutante, et c'est bien pour ça que le final troublant imposé par Clark fait autant froid dans le dos! Il nous est montré férocement à quel point le sexe, voire son début d'addiction, accompagnés de la drogue, de l'alcool et d'idées préconçues, peuvent être fatales! C'est aussi, à côté de ça, un objet filmique extrêmement bien pensé! Et qui contient un fond de vérité jamais dur envers cette communauté, ça non... Toute l'idée penche plus vers la justesse des propos. Une grande claque!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    "Cette oeuvre voguant à contre-courant de la culture puritaine Américaine est sans doute l’un des plus grands chocs artistiques des années 90 et exploite sans aucun compromis l’Amérique telle que personne ne semble vouloir la voir"
    Jeo Jo
    Jeo Jo

    12 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2015
    1995. A New York, un groupe d'adolescents livrés à eux mêmes expérimentent les joies et les désillusions de la sexualité et de ses interdits. Le rap, le skate, la drogue, sur fond des années sida, rythment dans ce premier film de Larry Clark le quotidien des protagonistes. C'est un film à montrer dans tous les collèges, les lycées, car il s'agit d'un témoin d'une époque et de sa jeunesse qui préserve toute son authenticité et sa pureté. Apre, dur et cru, mais utile et juste. En parenthèse, intéressant de voir naître un film 20 ans après, nommé "The Bling Ring" de Sofia Coppola qui suit également une bande d'ados mais cette fois d'une banlieue riche, en terme d'histoire et de style l'exact opposé de "Kids".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 janvier 2015
    Il y a des films qui arrivent avec un sous-texte percutant. Il y a des Mulholland Drive, il y a des Barton Fink, et puis il y a KIDS.
    KIDS, ce sont tous ces ados vivants dans leur monde de sexe, de fantasme, d’alcool, de drogue, et de certitudes. KIDS, c’est le premier film du photographe Larry Clark, produit pour l’occasion par Gus Van Sant et scénarisé par le tout jeune Harmony Korine.

    Ce film est une photographie de la vie New-Yorkaise de Korine, avec toute la violence physique et symbolique qu’elle comporte. Associé à un réalisateur débutant de 50 ans, il peint une fresque sociale de la génération MTV, et traite avec une maturité impressionnante un sujet sociétal capital pour l’époque.

    Le film raconte l’histoire d’une journée de plusieurs adolescents new-yorkais des années 90. Une journée qui commence très bien pour Telly, jeune homme d’environ 17 ans, qui dépucelle une jeune fille de 12 ans dans la chambre de cette dernière. Telly réussi péniblement à la convaincre, et s’exécute. Un bonheur pour lui, un supplice pour elle. Pendant ce temps là, Jennie, jouée par la toute jeune Chloé Sevigny, apprend qu’elle est positive au test du VIH. Son monde s’écroule, alors qu’elle n’a connu qu’une expérience sexuelle: Telly. Commence alors une course contre la montre, pour prévenir Telly, et mettre fin à cette transmission inconsciente de la mort.

    KIDS, c’est le portrait de ces jeunes gens qui pensaient naïvement que l’épidémie du Sida n’existait pas, ou qu’elle avait disparu depuis les années 80. Le plus incroyable, c’est que le film arrive aussi à traiter d’autres sujets majeurs encore aujourd’hui d’actualité, comme la drogue, l’homophobie, la violence, l’ennui d’une jeunesse et le viol. Censuré aux Etats-Unis, le film connait un certain succès critique et commercial, et entre même en sélection officielle du festival de Cannes 1995.

    Voir la critique entière sur le blog.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2014
    Ce film a 20 ans et semble encore toujours d’actualité, deux décennies de sensibilisation contre le virus du SIDA pour en arriver quasiment au même stade, j’ai entendu dire qu’encore aujourd’hui 1 jeune sur 3 n’utilise pas de préservatif, donc à qui la faute ? "Kids" était pourtant là en 1994 comme une oeuvre singulièrement préventive.

    Larry Clark filme cette jeunesse suintante d’hormones en ébullition, ne songeant qu’à défleurer, picolant et fumant des sbarres, il tient à démarquer les mâles des femelles, la première catégorie étant un groupuscule de vicieux précocement en proie au priapisme, la seconde de petites loulouttes dociles et résolument victimes de mains baladeuses dans leurs petites culottes en dentelles, l’alchimie saupoudrée des vapeurs d’alcool et de fumée de ganja enfantera le pire, symptomatique d’une folie animale insouciante et inconsciente.
    Ce qu’il y a d’intéressant dans ce film c’est qu’il n’y a pas de réelle empathie, on est loin d’un "Philadelphia", ces jeunes gens sont dépeints avec énormément de mépris, franchement ils sont insupportables, toute cette beaufitude est consternante, pendant 1h30 ça ne parle que de bite, de chatte, d’expérience sexuelle, d’homophobie, et le seul moment où la maladie est évoquée c’est pour en conclure que ça n’est qu’une sorte de légende urbaine, cette bande de cons préfère en ricaner entre deux gorgés de bière tiède.

    Le personnage de Chloë Sevigny est le point d’encrage de "Kids", dont on annonce la séropositivité comme si on lui avait diagnostiquée une angine, elle déambulera dans l’indifférence à la recherche de son bourreau vaginal, entre solitude, larmes de désespoir et constante léthargie, c’est la seule et unique personne pour laquelle on peut avoir un minimum de sympathie.
    Mais de manière générale le constat est accablant, personne n’est réellement à sauver, on ressent un léger sentiment de misanthropie, et Clark ne se prive pas pour noircir le tableau jusqu’au bout, entre le fléau serial-fucker qui culbute à tour de verge, l’arroseur arrosé nécrophile et ces gosses affalés au sol bouche béante, le final résonne comme une introduction post-apocalyptique à la morale terriblement acerbe.

    "Kids" est un film coup de poing volontairement sarcastique et grinçant qui met en exergue la naïveté de cette jeunesse favorisant les plaisirs artificiels tandis que la plus macabre des réalités les guettent le sourire en coin, Larry Clark réussi a capter avec talent tout ce marasme dégoulinant et se pose comme un réalisateur couillu qui ose faire élever les consciences sans les brosser dans le sens du poil, la faute en revient à cette inconscience, toutes les préventions du monde n’y changeront malheureusement rien.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Kids est un film dur et cru dans son Langage au sens propre comme au figuré, et qui met en garde des risques de la transmission du sida (il faut savoir que le film est sorti dans les années 90 ! à l'époque les gens n'étaient pas aussi bien informés qu'aujourd'hui sur la prise en charge de cette maladie). La caméra de Larry Clark filme la jeunesse de manière brute, avec beaucoup de réalisme et d'énergie comme peu de réalisateur savent le faire ou oseraient le faire. Si ce film et trash ce n'est pas uniquement dans le but de secouer les bonnes mœurs ; je pense que le cinéma de Larry Clark (que je n'appréciait pourtant pas par le passé) va chercher plus loin que ça ; en fait la technique de dénonciation de Larry Clark repose sur : plus c'est trash, moins l'idée de reproduire ces actes fait envie tellement le portrait est peu reluisant.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2015
    Cela fait un moment qu’on me parle de Larry Clark en me le présentant comme un réalisateur ayant pour thème de prédilection l’adolescence, et tout particulièrement le mal-être des jeunes et les dérives qui en découlent. A force d’en entendre parler, j’ai voulu voir de mes propres yeux si ce personnage méritait vraiment son statut de Michael Moore tentant de pousser un cri d’alarme sur la situation de la jeunesse aux USA. C’est ainsi que je me suis lancé dans le visionnage de ce que beaucoup de personnes considèrent comme son meilleur film : "Kids". Le sujet est simple : une jeune fille accompagne une amie qui veut faire le test du VIH et apprend à cette occasion qu’elle le porte en elle. Accusant le coup vu qu’elle n’a eu qu’un seul rapport sexuel dans sa vie, elle décide de retrouver le garçon qui lui a transmit pour l’empêcher de contaminer d’autres filles vu qu’il s’agit d’un insatiable queutard…Sujet peu banal et assez dérangeant…et dérangeant c’est le mot qui peut définir entièrement "Kids" : dès le début du film, les scènes osées ou les discussions très crues entre de jeunes adolescents, presque encore des enfants, arrivent à nous faire ressentir un certain malaise. Mais il est clair que c’est ce que recherche Clark, il veut montrer les jeunes tels qu’ils sont au quotidien : ils ne pensent et ne parlent que de cul, passent la plupart de leur temps libre à faire du skate, ils se déchirent au shit tout en s’enfilant des bières, ils se battent pour le plaisir de cogner (même s’il faut le faire à dix contre un !)…le message est assez évident : les jeunes ne sont pas les charmantes têtes blondes que leurs parents croient qu’ils sont et ils souffrent d’un incontrôlable syndrome d’auto-destruction. Et la grande force de Clark est de réussir à insérer dans son portrait de cette génération perdue un certain suspense par l’intermédiaire de la quête de Jennie qui recherche son ancien amant afin de l’empêcher de contaminer à nouveau une autre : on suit cette aventure avec intérêt en espérant jusqu’au bout que la jeune fille touche à son but, tout comme on suivrait un film catastrophe nous relatant l’expansion d’une pandémie. D’un autre coté, au travers de cette histoire tragique, Clark nous montre l’insouciance totale des jeunes garçons qui se croient invincibles (leur bêtise n’a aucune limite : l’un d’eux prétend même que le sida n’existe pas car il ne connait aucune personne ne l’ayant !!) Mais ce qu’il y a de plus effrayant dans "Kids", c’est de voir que, aujourd’hui en 2014 (soit presque 20 ans plus tard !), les jeunes sont toujours comme ça…alors, visionnaire le Larry Clark ? On peut réellement se le demander après réflexion surtout quand on sait qu’aujourd’hui les jeunes ont beaucoup plus de moyens de se renseigner sur les drogues et les dangers du sexe sans protection (ne serait-ce qu’avec internet ou les campagnes de prévention dans les établissements scolaires) que leur homologues de 1995. Pour une première incursion dans le cinéma de Larry Clark, j’avoue avoir été agréablement surpris par le ton réaliste et assez nihiliste (je crois que la phrase de l’un des protagonistes résume toute la perdition de cette jeune génération : spoiler: « Baiser, c'est ce que j'aime faire. Si on m’enlève ça alors il ne me reste vraiment plus rien ! »
    ) de son film. Pourtant, le thème très grave qu’il illustre n’est jamais surjoué (la prestation des jeunes est vraiment bluffante de crédibilité) et le scénario est extrêmement bien ficelé pour nous captiver. Réaliste, froid, dérangeant, "Kids" se contente de constater une bien triste réalité, sans jamais se permettre de juger ou de désigner des responsables. En tout cas, on devrait le diffuser dans tous les collèges, lycées et universités de France : c’est le meilleur message sur la prévention des MST que je n’ai jamais vu.
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