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    Kids
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 115 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2009
    Clark est un monstre, un véritable monstre, il filme ce quotidien, toute cette horreur avec une banalité, il ne juge pas, il ne condamne pas, il montre, il montre l'horreur de l'adolescence, il montre ça comme si c'était normal. Il ne vient pas donné une leçon, et c'est ça le pire dans tout ça, c'est que c'est totalement immoral ce que l'on voit, mais Clark le rend amoral, vraiment horrible… Pire encore que Ken Park ou bien Bully, ce film est quelque chose d'extrême, de terrifiant… Et de super dérangeant…
    J'ai immédiatement pensé à Pasolini en voyant ce film (ou bien à Haneke) dans la manière de rendre le tout désagréable, horrible, dérangeant…
    kids est un grand film, mais je ne souhaite à personne de le voir
    Julien D
    Julien D

    1 221 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2014
    Dès son premier film, le photographe Larry Clark va imposer un style et surtout des thématiques qui vont baliser son œuvre, à savoir une chronique crue d’une jeunesse dénuée de repères moraux, évoluant dans un univers crade, fait de drogue, d’intolérance et de violence, où ils recherchent des sensations fortes via le sexe. Le début du film scinde la narration entre un groupe de garçons obsédés par l’envie malsaine de dépuceler les gamines de leur quartier, et un groupe d’adolescentes (dont Chloé Sevigny et Rosario Dawson dans leurs premiers rôles, qui sont les seules à percer après ce film) plus subtiles dans leur approche de leur vie sexuelle. Mais lorsque l’une d’elle, l’une des plus prudes en plus, découvre qu’elle a, justement pendant un de ces dépucelages sans amour, attrapé le SIDA (une révélation d’autant plus choquante que le film se déroule au début des années 90, alors que la maladie était encore perçue), la chronique sociale se transforme en une véritable descente en enfers qui ne pouvait s’achever autrement que dans une conclusion d’un fatalisme cauchemardesque.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 141 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mars 2009
    Un film choc sur la jeunesse à la recherche de sensation forte.
    Seul Larry Clark rentre aussi profondément dans l'univers de ses jeunes en mal d'amour comme nous l'a prouvé ces autres réalisations.
    Cependant, Kids est de loin le plus déroutant pour ma part.
    L'histoire est malsaine à souhait, l'ambiance dégage une atmosphère de "baise" affolante (pardonnez moi pour ce terme mais il ne s'agit en aucun cas de sex à mes yeux).
    Les autres thèmes du film, à savoir la drogue et la violence, sont tout aussi crus.
    Les jeunes acteurs de Kids sont d'une crédibilité impensable qui témoigne d'un immense talent.
    La fin de ce film nous achève totalement.
    Larry Clarke plonge littéralement dans les profondeurs les plus intimes de notre génération et en ressort tout ce qui il y de plus mauvais.
    Kids nous retourne littéralement les tripes.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    1 006 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2013
    Pour son premier long-métrage, l'ex-photographe Larry Clark décide tout simplement de choquer le monde en présentant l'anti-teen movie, soit le portrait de quelques adolescents new-yorkais dans le monde des années 90, le monde contemporain, tel qu'il est réellement. Et dans ce monde-ci, pas de vraies histoires d'amour fleur bleue, pas d'espoir, juste de la drogue, du sexe et de la violence. Et c'est ça que Larry Clark veut à tout prix montrer : la réalité. Filmé de manière quasi-documentaire et interprété par de jeunes acteurs amateurs, Kids est une peinture désenchantée de la jeunesse américaine qu'on ne souhaitait pas voir... Le film possède une trame narrative passionnante où d'un côté Telly, 16 ans (Leo Fitzpatrick, impressionnant), s'amuse à dépuceler de jeunes vierges d'un ou deux ans de moins que lui, de l'autre Jenny, 17 ans (Chloë Sevigny dans son tout premier rôle), apprend qu'elle est séropositive à cause de Telly et parcourt la ville à sa recherche. Mais dans l'ensemble, le long-métrage dépeint surtout le quotidien de ces adolescents livrés à eux-même au cour d'une journée, ne parlant que de sexe décomplexé et de skate sans se soucier de l'avenir. D'un naturel presque déconcertant, les jeunes acteurs vous bluffent de par leur aisance face caméra et leurs dialogues incroyablement crus pour leur âge (certains ont entre 10 et 12 ans quand même). Larry Clark choque, montre des ados répugnants, détestables, sacrifiant leur vie pour une jeunesse dorée à travers un long-métrage poignant qui, malgré l'aspect poussif de certaines scènes pouvant être considérées comme inutilement vulgaires, traite pourtant de vrais sujets de société, qui plus est actuels comme le SIDA, la facilité d'achat de drogue ou encore tout simplement les rapports non-protégés entre mineurs insouciants. Sans forcément montrer du doigt des parents irresponsables ou encore l'inefficacité des systèmes de prévention multiples, le réalisateur dévoile surtout une jeunesse massacrée par le monde qui les entoure, faisant de Kids un premier film culte dont on ne ressort pas indemne.
    this is my movies
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    722 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 avril 2017
    Un pue du mal à être pris par ce film qui se veut dérangeant et qui ne recule devant rien pour l'être. Sous prétexte de montrer la vraie réalité vraie de l'adolescence US, loin des mièvreries teenagers décérébrées des studios, L. Clark trousse un film rentre-dedans, qui ne décrit au final que la réalité d'une certaine frange des ados US, le tout illustrant pauvrement un scénario qui aligne les scènes de défonce, de bavardages, de beuverie, de sexe bref, c'est fait pour choquer le bourgeois... qui de toute façon ne regardera jamais ce film vu qu'il parle d'ados laissés pour compte dans des banlieues pauvres de New York. Bref, c'est bien joué par une belle troupe d'acteurs, les dialogues sont parfois excellents, parfois complètement vains, le final fait tout pour choquer et y parvient sans peine mais bon, j'en suis ressorti tout autant écœuré, soulé, pas vraiment touché par ce film qui empile poncifs et éléments choquants pour parvenir à son but (attention, surprise) : choquer !! Quelques pistes de réflexions intéressantes toutefois. D'autres critiques sur
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 210 abonnés 5 233 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2017
    Ce film est une longue conversation sur le sexe. Les garçons et les filles de chaque côté qui discutent sur l'amour et les partenaires. C'est une sorte de Woody Allen pour adolescents. Pas du tout voyeur pour une fois mais très basique au niveau des échanges voire assez vulgaire. Un dialogue de jeunes sans concession.
    Acidus
    Acidus

    742 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2018
    Avec ce premier long métrage, Larry Clark pose déjà les bases de son cinéma que cela soit dans la forme avec ce traitement quasi-documentaire que dans les thèmes abordés. Sur ce dernier point, on retrouve son sujet favori à savoir filmer une jeunesse désorientée se réfugiant dans la drogue, l'alcool et le sexe. Ici, le moteur de l'intrigue est bien le sexe et le cinéaste en profite pour parler des MST et notamment du SIDA. Larry Clark aime choquer et secouer le spectateur à travers des scènes et des propos crus et réalistes. Pourtant, ce coup-ci, le réalisateur m'a laissé sur le bord de la route notamment à cause de multiples longueurs liées à des dialogues peu intéressants ayant l'air d'être improvisés et une histoire qui tourne en rond. Derrière le sexe et la vulgarité, il manque au film une ambiance ou tout simplement plus de substance. Assurément provocateur, "Kids" n'atteint pas l'excellence de "Bully" sorti quelques années plus tard.
    stebbins
    stebbins

    509 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2008
    Produit par Gus Van Sant ( l'un de mes réalisateurs préférés ), le premier film de Larry Clark est aussi le plus choquant : aucune retenue dans la crudité des dialogues, pas la moindre scène sans drogues ou sexe, réalisation scabreuse voire tendancieuse...Complaisant ? Certainement, mais je souhaiterais ajouter deux choses qui me tiennent à coeur : la première, c'est que le talent de photographe de Larry Clark respire d'un bout à l'autre du métrage . La deuxième : se doit-on de juger une oeuvre d'Art ( quelle qu'elle soit ) d'un point de vue moral ? Je pense que non ( dans le cas contraire, l'oeuvre de Céline serait illisible ), dans la mesure où le Beau et le Bien sont deux choses différentes ( je n'invente rien, mais je vous renvoie à la philosophie de Kant et sur ce qu'il appelle le plaisir désintéressé ). Alors oui, Kids est un beau film, bien que très choquant ( Larry Clark n'a jamais été aussi loin dans la noirceur, excepté peut-être avec Ken Park )...et puis finalement, je trouve ce film assez moral : n'avez vous pas ressenti le respect que porte le cinéaste sur ces jeunes paumés ? Si, si cherchez bien : il est tangible. Marquant.
    Loskof
    Loskof

    395 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Attention Masterpiece ! Généralement les américains sont nuls pour faire des films sur l'adolescence. Forcément quand les intrigues tournent autour du bal de promo, avec des personnages joués par des acteurs de 25 ans j'ai du mal à y croire... Et là Larry Clark arrive avec une histoire mêlant génération adolescente perdue, sida, drogue, pauvreté, amour, sexe, le tout joué par des acteurs amateurs repérés sur un skatepark. Avant même que ça commence je suis emballé ! Et le mec a tout compris, dès le départ tu le sens, car même si c'est cru et violent, c'est vrai. Et ça fait mal à certains de l'admettre mais la situation décrite, bien que non générale, n'en est pas moins juste. Le film a été hué à Cannes, tu m'étonnes, c'est pas facile de descendre de sa tour d'ivoire. En plus le film n'offre aucune échappatoire, ce n'est qu'une longue descente aux enfers, filmée dans une unité de temps (3-4h maxi, sauf la fin mais en tout ça ne dure même pas une journée). Formellement c'est crade, poisseux, bref ça sonne vrai quoi. Kids n'est pas une partie de plaisir à voir, et la fin m'a trotté un moment dans la tête. Un grand film.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    403 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2014
    Ce film a 20 ans et semble encore toujours d’actualité, deux décennies de sensibilisation contre le virus du SIDA pour en arriver quasiment au même stade, j’ai entendu dire qu’encore aujourd’hui 1 jeune sur 3 n’utilise pas de préservatif, donc à qui la faute ? "Kids" était pourtant là en 1994 comme une oeuvre singulièrement préventive.

    Larry Clark filme cette jeunesse suintante d’hormones en ébullition, ne songeant qu’à défleurer, picolant et fumant des sbarres, il tient à démarquer les mâles des femelles, la première catégorie étant un groupuscule de vicieux précocement en proie au priapisme, la seconde de petites loulouttes dociles et résolument victimes de mains baladeuses dans leurs petites culottes en dentelles, l’alchimie saupoudrée des vapeurs d’alcool et de fumée de ganja enfantera le pire, symptomatique d’une folie animale insouciante et inconsciente.
    Ce qu’il y a d’intéressant dans ce film c’est qu’il n’y a pas de réelle empathie, on est loin d’un "Philadelphia", ces jeunes gens sont dépeints avec énormément de mépris, franchement ils sont insupportables, toute cette beaufitude est consternante, pendant 1h30 ça ne parle que de bite, de chatte, d’expérience sexuelle, d’homophobie, et le seul moment où la maladie est évoquée c’est pour en conclure que ça n’est qu’une sorte de légende urbaine, cette bande de cons préfère en ricaner entre deux gorgés de bière tiède.

    Le personnage de Chloë Sevigny est le point d’encrage de "Kids", dont on annonce la séropositivité comme si on lui avait diagnostiquée une angine, elle déambulera dans l’indifférence à la recherche de son bourreau vaginal, entre solitude, larmes de désespoir et constante léthargie, c’est la seule et unique personne pour laquelle on peut avoir un minimum de sympathie.
    Mais de manière générale le constat est accablant, personne n’est réellement à sauver, on ressent un léger sentiment de misanthropie, et Clark ne se prive pas pour noircir le tableau jusqu’au bout, entre le fléau serial-fucker qui culbute à tour de verge, l’arroseur arrosé nécrophile et ces gosses affalés au sol bouche béante, le final résonne comme une introduction post-apocalyptique à la morale terriblement acerbe.

    "Kids" est un film coup de poing volontairement sarcastique et grinçant qui met en exergue la naïveté de cette jeunesse favorisant les plaisirs artificiels tandis que la plus macabre des réalités les guettent le sourire en coin, Larry Clark réussi a capter avec talent tout ce marasme dégoulinant et se pose comme un réalisateur couillu qui ose faire élever les consciences sans les brosser dans le sens du poil, la faute en revient à cette inconscience, toutes les préventions du monde n’y changeront malheureusement rien.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    330 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2015
    Cela fait un moment qu’on me parle de Larry Clark en me le présentant comme un réalisateur ayant pour thème de prédilection l’adolescence, et tout particulièrement le mal-être des jeunes et les dérives qui en découlent. A force d’en entendre parler, j’ai voulu voir de mes propres yeux si ce personnage méritait vraiment son statut de Michael Moore tentant de pousser un cri d’alarme sur la situation de la jeunesse aux USA. C’est ainsi que je me suis lancé dans le visionnage de ce que beaucoup de personnes considèrent comme son meilleur film : "Kids". Le sujet est simple : une jeune fille accompagne une amie qui veut faire le test du VIH et apprend à cette occasion qu’elle le porte en elle. Accusant le coup vu qu’elle n’a eu qu’un seul rapport sexuel dans sa vie, elle décide de retrouver le garçon qui lui a transmit pour l’empêcher de contaminer d’autres filles vu qu’il s’agit d’un insatiable queutard…Sujet peu banal et assez dérangeant…et dérangeant c’est le mot qui peut définir entièrement "Kids" : dès le début du film, les scènes osées ou les discussions très crues entre de jeunes adolescents, presque encore des enfants, arrivent à nous faire ressentir un certain malaise. Mais il est clair que c’est ce que recherche Clark, il veut montrer les jeunes tels qu’ils sont au quotidien : ils ne pensent et ne parlent que de cul, passent la plupart de leur temps libre à faire du skate, ils se déchirent au shit tout en s’enfilant des bières, ils se battent pour le plaisir de cogner (même s’il faut le faire à dix contre un !)…le message est assez évident : les jeunes ne sont pas les charmantes têtes blondes que leurs parents croient qu’ils sont et ils souffrent d’un incontrôlable syndrome d’auto-destruction. Et la grande force de Clark est de réussir à insérer dans son portrait de cette génération perdue un certain suspense par l’intermédiaire de la quête de Jennie qui recherche son ancien amant afin de l’empêcher de contaminer à nouveau une autre : on suit cette aventure avec intérêt en espérant jusqu’au bout que la jeune fille touche à son but, tout comme on suivrait un film catastrophe nous relatant l’expansion d’une pandémie. D’un autre coté, au travers de cette histoire tragique, Clark nous montre l’insouciance totale des jeunes garçons qui se croient invincibles (leur bêtise n’a aucune limite : l’un d’eux prétend même que le sida n’existe pas car il ne connait aucune personne ne l’ayant !!) Mais ce qu’il y a de plus effrayant dans "Kids", c’est de voir que, aujourd’hui en 2014 (soit presque 20 ans plus tard !), les jeunes sont toujours comme ça…alors, visionnaire le Larry Clark ? On peut réellement se le demander après réflexion surtout quand on sait qu’aujourd’hui les jeunes ont beaucoup plus de moyens de se renseigner sur les drogues et les dangers du sexe sans protection (ne serait-ce qu’avec internet ou les campagnes de prévention dans les établissements scolaires) que leur homologues de 1995. Pour une première incursion dans le cinéma de Larry Clark, j’avoue avoir été agréablement surpris par le ton réaliste et assez nihiliste (je crois que la phrase de l’un des protagonistes résume toute la perdition de cette jeune génération : spoiler: « Baiser, c'est ce que j'aime faire. Si on m’enlève ça alors il ne me reste vraiment plus rien ! »
    ) de son film. Pourtant, le thème très grave qu’il illustre n’est jamais surjoué (la prestation des jeunes est vraiment bluffante de crédibilité) et le scénario est extrêmement bien ficelé pour nous captiver. Réaliste, froid, dérangeant, "Kids" se contente de constater une bien triste réalité, sans jamais se permettre de juger ou de désigner des responsables. En tout cas, on devrait le diffuser dans tous les collèges, lycées et universités de France : c’est le meilleur message sur la prévention des MST que je n’ai jamais vu.
    ferdinand75
    ferdinand75

    574 abonnés 3 938 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    Un film très fort, un film très dur, un film coup de poing, à la beauté fulgurante mais destructrice. Seul Larry Clarke sait filmer l’adolescence dans son côté noir, nihiliste, sans pitié. On est bien loin des Teen movie américain auxquels on est habitué. Larry Clark filme avec un réalisme cru la vie de jeunes ados, de milieu très modeste, dans le New York down town ,urbain et agressif. Mais il ne juge pas, il nous montre des comportement pas sympa, souvent sauvage rustre, voir abject ( i.e. le « viol » de Chloe Sevigny , complètement « stone », par un de ses copains) presque insoutenable, tant on ne comprend pas , on ne peut pas croire comment on en arrive là !. Larry Clarke décrit le coté sombre de la jeunesse, de « cette » jeunesse, avec un hyperréalisme froid. Les dialogues sont extrêmement fort (les filles parlent crument de leur sexualité, avec une vérité rarement entendues au cinéma). .Ce sont des jeunes livrés à eux même, qui traînent dans le milieu du skate board, du rap, de la contre culture, des squats, pas vraiment rebelles, plutôt marginaux. Beaucoup de drogues autour d’eux, et une attirance pour les premières expériences sexuelles .Le héros principal est un dragueur de jeune fille vierge, il est dans une « performance » pour déflorer le plus possibles de filles, il a une « technique » imparable pour les séduire et les amadouer. .C’est son « trip », c’est sa raison de vivre comme il l’explique. Le problème c’est qu’il n’est pas sain, et on apprendra, qu’il propage aussi la maladie à toutes ces filles (mais on ne sait pas si il est au courant de sa maladie). C’ aurait pu pourrait être un jeune ado sympathique, mais c’est un petit facho, misogyne , brutal, « tortionnaire » d’une certaine manière , ( voir la scène insoutenable de lynchage d’un black) , Mais son cadre de vie est très macho, on est dans des classes populaires, immigrées, pas libérales. On retrouve ces deux bandes de jeunes, (souvent les filles d’un côté et les garçons de l’autre), dans des soirées, dans des appartements. Il y a des scènes superbes comme la scène à la piscine, où le groupe pénètre par effraction la nuit, magnifiquement filmée , les garçons essaient de draguer les filles, avec lourdeur, il y a presque abus, mais finalement deux filles s’embrassent entre elles et se roulent une pelle d’anthologie, cela excite les garçons , mais les énerve aussi beaucoup , on est encore « border line » . L’image est très belle, on voit l’expertise de Clarke comme photographe, mais il ne recherche jamais l’esthétique gratuite, le propos dur et dramatique ne le permettrait pas.Les cadrages sont au millimètre. La bande son de Rock alternatif , est parfaite . Larry Clark est vraiment un des tous grands, Ce film est très proche de son tout dernier « Smell of us », de 2014 , aussi fort ,aussi rebelle et aussi dur, qu’il ne faut surtout pas manquer. A voir en VOD.
    2985
    2985

    262 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 septembre 2024
    Brève incursion dans la vie d'un groupe d'adolescents New-Yorkais. Voulant monter une certaine réalité, Larry Clark montre surtout un court instant de la vie depravé que mène ces jeunes, qui ne reflète qu'une certaine réalité d'un groupe de paumés accro, aux drogues, sexes, et divers larcins. A base de yo, le film enchaîne les dialogues creux et totalement vide, et se met vite à tourner en rond. Avec un sujet pourtant fort, jamais le film n'arrive vraiment à être impactant émotionnellement, Basketball diaries était bien plus réussie dans sa démarche. En résumé un film tout juste passable, à l'aura sulfureuse, mais qui n'es qu'une coquille vide.
    Sylvain P
    Sylvain P

    344 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2008
    Chronique adolescente choc mais somme toute banale et finalement, on s'ennuie un peu devant le vide de cette journée... En outre, le doublage français est calamiteux.
    Shawn777
    Shawn777

    605 abonnés 3 500 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2022
    Ce premier long-métrage, réalisé par Larry Clark et sorti en 1995, n'est pas mal du tout mais sans plus. Enfin surtout devant une telle réputation, j'avoue que je m'attendais à être plus captivé par le film. Le réalisateur fait ici état d'une génération d'adolescents de New-York, entre drogues, sexe et sida. Pas très gai donc mais le cinéma de Larry Clark n'a jamais été voué à l'être. D'ailleurs, du réalisateur, je n'ai vu que "Ken Park" que j'avais en revanche beaucoup apprécié et j'avoue que je m'attendais ici à ressentir le même engouement. Le film me rappelle beaucoup "Totally f***ed up", un des premiers films de Gregg Araki, qui faisait également état d'une génération (dans un contexte d'homosexualité) de manière plutôt sombre et pessimiste. De même que dans ce dernier, le film à ici la particularité, contrairement aux teen movies plus classiques (je ne sais pas si on peut vraiment parler de teen movie ici mais plus d'un film mettant en scène des adolescents), il ne suit pas un schéma précis et établit, le film est simplement une ouverture sur la vie de ces adolescents, sans un début, un milieu et une fin précise. Malgré tout, nous avons tout de même un fil rouge du début à la fin du film, celui de la propagation du sida, avec une des scènes finales, fonctionnant comme un miroir à la scène d'introduction. Ce qui est intéressant car on sait ce que cette relation signifie vraiment dans la scène finale alors que, dans la scène d'introduction, nous en étions encore au stade de la naïveté, à l'image de l'adolescente sur le point d'avoir une relation sexuelle. Mais bref, même si j'ai trouvé les personnages intéressants, je n'ai pas vraiment accroché tout au long du film, trouvant ce dernier de temps en temps plutôt long. À l'instar des films de Quentin Tarantino, le film possède également énormément de scènes de dialogue plutôt bateau, même si elles s'inscrivent ici dans une volonté de retranscrire un certain réalisme. D'ailleurs, la plupart des acteurs (sinon tous) ne sont pas professionnels mais jouent tout de même très bien, ce qui donne un goût supplémentaire d'authenticité. "Kids" est donc un film intéressant même si je ne cache pas avoir eu un peu de mal à aller jusqu'au bout !
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