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SYNEPHIL
50 abonnés
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3,0
Publiée le 28 janvier 2017
A mi chemin entre le récit initiatique et la chronique sociale ,voici un premier film agréable a suivre grâce notamment a la qualité de son interprétation ,dommage que l'ensemble manque tout de même d'originalité et surtout de souffle ! Sorte de Ken Loach Mexicain ,le réalisateur dépeint avec sobriété et justesse le quotidien d'une jeunesse Mexicaine qui survit plus qu'elle ne vit tout en ne perdant jamais de vue le but ultime : l'eldorado Americain.Constitué de comediens pour la plupart amateurs ,le casting se révèle être le principal atout d'une oeuvre qui sans l'occulter ne fait pas de la violence son sujet central.Le duo de copain incarné par Chavez et Granados se montre attachant et plein de naturel ,le reste de la distribution n'ayant rien a leur envier.Par contre le rythme est beaucoup trop linéaire et les rebondissements trop peu nombreux pour totalement convaincre.
Petit à petit, le cinéma mexicain nouveau creuse son sillon et nous donne des films souvent intéressants. Même ceux qu'on rejette ne laissent pas indifférents. "Pièces détachées" est le premier long métrage d'un réalisateur originaire de Chihuahua, de plus en plus célèbre, malheureusement, pour ses réglements de compte entre trafiquants de drogue. Ici, c'est d'un autre genre de trafic qu'il s'agit : le vol et la revente de pièces détachées d'automobiles. Un neveu de 14 ans et son oncle de 45 ans, qui l'a initié à ce "travail". Tous deux rêvent d'émigrer aux Etats-Unis, mais, pour cela, il faut de l'argent. Après avoir admis que ce sujet n'est pas nouveau, on retiendra qu'il est ici traité avec juste ce qu'il faut de part documentaire et de fiction romanesque et intime. Un film qui mérite d'être vu.
"Partes Usadas" : aurait un sens supplémentaire en langue espagnole par rapport au français ?... Suivi, en v.o. au Festival des Trois Continents 2007, l'évolution de Ivain, ce gavroche mexicain que son oncle Jaime dresse à la débrouille, en frôlant parfois le mauvais goût pour le spectateur tant sa conception éducative s'avère d'un goût limite. Oncle et neveu caressent toutefois le même rêve de sortir de leur mouïse matérielle pour passer en Amérique, si seulement la copine de l'adulte ne venait pas s'immiscer... La gêne dans les mauvais coups auxquels l'oncle initie son protégé alterne avec les moments délectables entre Ivain et son jeune copain dans leur petit business parallèle. Mais, hormis la surprise de l'accident dans le parking, installant une soudaine consternation, j'avoue m'être un peu ennuyée et avoir souffert de cette manipulation d'un enfant par un parent qui mériterait bien quelques baffes.
Travelling Mexico, suite... un bon film au récit bien construit. Ces jeunes exploités par les adultes qui comptent sur leur culot, leur insouciance... Mise en scène nerveuse, "authentique". Bien sûr on rêve d'un avenir meilleur, d'argent facile.....de Chicago ou Los Angeles... film très humain ou chacun semble vivre de combines....
PIECES DETACHEES évoque des sujets qui sont loin d’être innovants au cinéma mais avec un tel naturel et une simplicité exemplaire qu‘on ne peut qu‘adhérer. Car en effet le cinéaste part d‘un rien, c’est à dire le rêve américain qu’espère bientôt vivre un oncle et son neveu en quittant le Mexique pour les Etats-Unis avec comme financement pour ce voyage l’argent d’un trafique de pièces détachées d’automobiles. L’argent récolté est donc « facile », à l’image du sujet qu’a choisit Aaron Fernandez sans pour autant sombrer dans le misérabilisme et le convenu. On y parle de pauvreté, de lâcheté, de trahison, d’immigration mais aussi d’amitié, d’humanité ou encore d’ambition dans ce film, mais heureusement à aucun moment le cinéaste n’emprunte la route du pathos et se contente de mettre en scène un récit riche et plus dramatique qu’il n’y paraît, avec sobriété et fluidité. Des personnages attachants au service d’une histoire simple, touchante et de surcroît très bien réalisée qui sait contenir et filmer l’émotion en rappelant subtilement à quel point la vie est fragile et tellement futile.
Pièces détachées est un très bon film de Aarón Fernandez. Le long-métrage traite d’un sujet intéressant et avec une rare habilité. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est recherché et travaillé, les acteurs comme Eduardo Granados, Alan Chávez ou encore Carlos Ceja sont corrects dans leurs rôles etc… Néanmoins, le film manque peut être un peu de rythme car le spectateur peut facilement décrocher.
Premier film : belle promesses. Pièces détachées d'Aaron Fernandez, avec son réalisme à la Ken Loach, est avant tout une oeuvre empreinte d'humanisme, sans complaisance et jamais filmé à "l'emporte pièce(s)", tout au contraire. Alternant scènes nerveuses et pauses contemplatives, le film brasse nombre de sujets universels même s'ils ont une résonance particulière au Mexique : l'exploitation des adolescents par les adultes, le rêve d'une vie meilleure au delà des frontières, la tentation de la délinquance...Sobre et naturelle, l'interprétation donne encore davantage de force à un film joliment maîtrisé et engagé.
C'est avec plaisir que nous retrouvons dans ce film le jeune Alan Chavez et sa frimousse de titi Chilango, déjà apprécié dans "La Zona". Mais ici, le héros n'est pas un adolescent privilégié d'un ghetto pour riches mais son frère prolétaire qui connaît par coeur les rue de Mexico City. Cependant, Ivan va vivre une expérience qui n'est pas sans rappeler celle d'Alejandro : il va découvrir la réalité de l'adage qui prétend qu'on n'est jamais trahi que par les siens! Ivan vit avec son oncle Jaime, vendeur de pièces détachées automobiles, pour la plupart "récupérées" par le vol. L'oncle initie son neveu à ce "commerce" lucratif, d'autant plus qu'ils ont le projet de rejoindre clandestinement les Etats-Unis et que les passeurs sont gourmands! Mais la petite amie de Jaime entend bien être aussi du voyage et Ivan perd sa place. Ecoeuré et révolté, il s'enfuit et trouve refuge chez son copain Efraim (Alan Chavez) qu'il entraîne dans ses petits larcins. Avec les deux gamins, nous parcourons, la peur au ventre, les rues de Mexico, des quartiers crasseux où se font les trafics aux riches avenues bordées d'arbres où s'alignent les belles berlines, objets de toutes les convoitises. Repérés par un trafiquant endurci, les deux amis se retrouvent pris dans la spirale de la vraie délinquance jusqu'au drame qui coûte la vie à Efraim. Ivan s'embarque seul pour le périlleux voyage vers le "rêve américain". Pour son premier film, Aaron Fernandez se penche sur le sort des jeunes mexicains, "pièces détachées" de la société, inexorablement poussés vers la malhonnêteté par la pauvreté et le manque d'avenir. Nous les regardons avec tristesse, ballotés entre les jeux enfantins, les courses, les empoignades pour rire et les comportements soit disant adultes qui ne leur conviennent pas vraiment, la cigarette, la drague, le maniement d'une arme. Le cinéaste traite son sujet sans jugement moralisateur mais avec une grande tendresse pour ses jeunes compatriotes. On aimerait le voir récidiver!
Tout est dans les quelques lignes de présentation du film : pas de mauvaises, ni de vraies bonnes surprises. Une plongée dans le Mexique populaire où chacun cherche à s'en sortir comme il le peut, avec toujours le vieux rêve américain en tête... Du "pur" cinéma d'auteur, à la lisière parfois du documentaire, et de bons acteurs.
Un très bon premier film d'Aaron Fernandez, qui sait trouver le ton juste pour suivre la vie de deux jeunes Mexicains hantés par le rêve américain, et que la misère sud-américaine rattrape... Des plans et des couleurs d'une grande beauté urbaine, des acteurs naturels et attachants, un scénario bien ficelé. Manque peut-être au film une bande musicale plus riche, qui aurait donné plus de relief et de ressort à une narration parfois monocorde. Un réalisateur est né, et il est à suivre !