Micmacs à tire-larigot est un film drôle, aux gags cartoonesques (dans le bon sens du terme) avec une galerie de personnages vraiment originaux, le meilleur étant peut être celui de Remington (Omar Sy) qui ne s’exprime qu’avec des proverbes. Au niveau du casting, Dany Boon est surprenant de justesse, à mille lieues de Bienvenue chez les chtis et les seconds rôles sont au diapason (mention au méconnu Nicolas Marié, excellent méchant). Toutefois, le film n’a pas cette touche d’émotions que possédaient les deux précédents films de Jeunet (on ne s’attache pas plus que ça à la relation amoureuse Boon-Ferrier) et souffre donc de la comparaison.
"Micmacs à tire-larigot" est un bon film sympathique, Jeunet revient à un style un peu plus sombre à la "Delicatessen" et c'est réussi. Sûrement pas un des ses meilleurs films, mais c'est déjà excellent.
Mélancolique! En effet c'est un Jean-Pierre Jeunet mélancolique que l'on retrouve 8ans aprés le fabuleux destin d'Amélie Poulain, de toute part il illustrera dans son film ce sentiment en mettant en scène Dany Boon enclin à un désir de vengeance aprés un brutal retour dans son passé. Ce personnage justement, vagabon, associable, entêté, presque muet nous fait à notre tour retomber au début du cinéma, celui de Chaplin où les mimiques grotesque remplacaient les dialogues inutiles. C'est au temps du cinéma sensationnel que Jeunet renous avec l'ancien en nous offrant un film fantastique et actuel en fesant constament référence au cinéma des années 20. Une patte visuelle et des performances d'acteurs exceptionnelles projettent ce film attendrissant au statut d'incontournable.
Le problème dans Micmacs… c’est qu’on à déjà vu ça en mieux notamment chez un certain... Jeunet ! L’alibi du film et son propos sur les vendeurs d'armes sont extrêmements pauvres, et le casting sous employé à l’image de Yolande Moreau et de Jean-Pierre Marielle. Jeunet se fait des auto clins d’œils pas toujours bien inspirés comme lorsque l’on voit une séquence tirée de Delicatessen avec Dominique Pinon alors même que celui-cil a un vrai rôle dans le film. La bonne surprise vient de Dany Boon qui livre là une de ses meilleures compositions. Que demande le peuple ? ‘’ C’est pas Jamel qui devait joué normalement ?’’ Si mais il c’est désisté à deux mois du tournage…
Mic-Mac à Tire-Larigot n’est pas un film qui restera dans les mémoires. Jean-Pierre Jeunet, visiblement à cours d’inspiration, a récupéré des trucs à droite et à gauche de sa filmographie (Paris retouché, Dominique Pinon, des personnages déjantés) pour faire comme ses clochards héros de ce film : un bordel tout brinquebalant sans réelle ambition, ni cohérence, juste assez attachant pour éviter l’ennui ou l’énervement. Le casting est classique, avec des « gueules » comme seul le cinéma français est capable d’inventer (attention, ceci n’est pas forcément un compliment, ni un point très positif), hélas sous-exploitées. On notera toutefois la prestation de Omar Sy, redoutable pour les zygomatiques, et on oubliera très vite tous les autres. A commencer par Dany Boon, mauvais comme d’habitude, et qui n’apporte absolument rien au film. Pour le reste, ça reste gentillet, superficiel et finalement agréable à regarder une fois dans sa vie. Mais rien de plus. Une raison supplémentaire de regretter le magnifique tandem que Jeunet composait avec Jean-Marc Caro dans les années 90. Les ombres de la Cité des Enfants Perdus et de Delicatessen hantent certes les bobines de Mic-Mac, mais on a surtout l’impression de voir l’enfant coupable de Amélie Poulain et de Bienvenue chez les Chtis…