Une merveilleuse adaptation live de "Alice au Pays des Merveilles", le dessin animé produit par Walt Disney, pas un chef d'œuvre mais un excellent film fantastique et merveilleux. Qui d'autre que Tim Burton pouvait adapter "Alice au Pays des Merveilles" avec un tel brio ? Faire de cette histoire un film sans perdre la magie et la féérie de l'œuvre originale était particulièrement compliqué. Mais c'était sans compter sur le talent du réalisateur et des acteurs qui participent à ce long-métrage. Ainsi "Alice au Pays des Merveilles" est une véritable réussite qui emmènera petits et grands dans un univers enchanté. Le scénario du film est finement ficelé et revisite la célèbre histoire de Lewis Carroll. Le film s'ouvre sur
Alice qui fait un cauchemar et qui vient voir son père en pleine réunion d'affaires. Son père la rassure et lui explique qu'en rêve rien ne pourra jamais lui arriver, mais aussi que la plupart des gens bien sont fous. Ainsi, Alice est ici une jeune fille de 19 ans rêveuse et un brin excentrique. Lors d'une réception, Alice Kingsleigh (Mia Wasikowska), qui a désormais 19 ans, est demandée en mariage par Hamish Ascot, un Lord arrogant et très peu séduisant. C'est alors qu'elle aperçoit un étrange lapin blanc qui possède une montre à gousset et lui fait signe de la suivre. Alice s'enfuit, prétendant que "cette demande en mariage arrive un peu trop rapidement" et part à la poursuite du lapin. Elle arrive devant un curieux arbre mort au tronc détruit. Entre ses racines se trouve un terrier plongé dans l'obscurité. S'en approchant trop près, Alice tombe et atterrit, après une longue chute mouvementée, au Pays des Merveilles (un lieu qu'elle a oublié mais qu'elle a connu lorsqu'elle était enfant). Ne se souvenant pas de son précédent voyage, elle rencontre tous les personnages de cette curieuse contrée, devenue sombre et inquiétante, tels que le fameux Lapin Blanc, McTwisp (voix originale de Michael Sheen), ainsi que le Chat du Cheshire (voix de Stephen Fry), le Lièvre de Mars (voix de Paul Whitehouse), Mallymkun le Loir (voix de Barbara Windsor), les jumeaux Tweedledum et Tweedledee (Matt Lucas), qui semblent tous très bien la connaître et en particulier Tarrant Hightopp, le Chapelier Fou (Johnny Depp) qui lui voue une certaine affection... Ne sachant pas ce qui est arrivé de navrant au Pays des Merveilles, Alice apprend, qu'après son départ, la Reine Rouge Iracebeth (Helena Bonham Carter), accompagnée d'Ilosovic Stayne (Crispin Glover), son Valet Rouge, a pris le pouvoir en relâchant le Jabberwocky (Christopher Lee), son animal de compagnie. Pour que le bien et la paix puissent régner de nouveau au Pays des Merveilles, Alice devra s'allier au déjanté Chapelier Fou et à l'excentrique Reine Blanche Mirana (Anne Hathaway) afin de se débarrasser de la tyrannie de la Reine Rouge et rétablir la justice. Elle va donc suivre toute une série de péripéties, se faire poursuivre (sur ordre de la Reine Rouge) par le valet de cœur Illosovic Stayne qui aura appris la vérité sur le retour d'Alice au Pays des Merveilles, aller rencontrer le Chapelier Fou (qui va se faire enlever par la Reine Rouge), se rendre chez la Reine Rouge pour aller sauver son ami le Chapelier Fou pour enfin voler l'épée Vorpaline et aller voir la Reine Blanche afin de se préparer au combat final. Finalement Alice retrouve ses souvenirs du Pays des Merveilles grâce à Absolem la Chenille bleue et va donc affronter le Jabberwocky, une créature terrifiante à l'apparence proche de celle d'un dragon, pour mettre fin au règne de dictature de la Reine Rouge. En parallèle de ce combat entre Alice et le Jabberwocky, les amis d'Alice (dont la Reine Blanche) affrontent les sbires en formes de cartes de la Reine Rouge. Finalement, Alice tue le Jabberwocky en lui tranchant la tête et la Reine Rouge finit exilée avec son valet Illosovic Stayne (non sans une tentative de meurtre sur sa personne de la part de son valet). Finalement Alice décide de retourner dans le monde réel et dit adieu à tous ses amis, puis elle revient dans le monde réel grâce au sang du Jabberwocky. Là-bas, elle refuse la demande d'Hamish et dit un peu ses quatre vérités à tous les invités du mariage. Le film se finit par Alice qui part en Chine traiter des affaires commerciales, et en montant dans le navire elle aperçoit Absolem qui s'est mué en papillon
. Ainsi s'achève le film, sur une scène assez émouvante. Parce que l'univers d'Alice est tellement particulier, il fallait un réalisateur capable de gérer cette folie, mais aussi des acteurs en mesure de relever le défi. Pour y parvenir, Tim Burton a fait appel à ses acteurs fétiches : Johnny Depp (le Chapelier Fou) et Helena Bonham Carter (la Reine Rouge). A leurs côtés se trouvent Mia Wasikowska (Alice) et Anne Hathaway (la Reine Blanche). On a donc un casting absolument fantastique, où chaque acteur interprète à merveille son rôle. Concernant les personnages, ils sont tous excentriques et un peu fous mais tous très attachants, même les "méchants" ne sont pas foncièrement détestables. Concernant le Chapelier Fou, son vrai nom est
Tarrant Hightopp, on sait peu de choses sur son passé à part qu'il était chapelier de la Reine Blanche et qu'ils étaient très amis. Toujours coiffé de son inséparable chapeau haut-de-forme, sa seule occupation pendant l'absence d'Alice était de boire le thé avec ses compagnons le Loir et le Lièvre de Mars. Il voue une certaine affection pour Alice et déteste la Reine Rouge. Son rival n'est d'autre que Stayne, son valet. Ils se haïssent mutuellement et s'affrontent à la fin du film
. Alice Kingsleigh est elle une jeune fille de 19 ans, belle et intelligente, dotée d'une imagination sans bornes qui lui attire beaucoup d'ennuis. Elle a
une sœur nommée Margaret et une mère nommée Helen. La disparition de son père l'a beaucoup affectée, à tel point qu'elle est devenue presque froide et sarcastique et a perdu quelque peu de ses souvenirs de son voyage précédent au Pays des Merveilles. Alice a beaucoup de respect pour Mirana, la Reine Blanche, et aime beaucoup le Chapelier Fou, ce dont il lui est sans doute redevable, car il sera d'ailleurs le seul à la reconnaître quand elle reviendra au Pays des Merveilles. Lorsqu'elle se présentera à la cour de la Reine Rouge, sous le nom de Eum, Illosovic Stayne, le valet de celle-ci, tombera amoureux d'Alice
. Mirana, la Reine Blanche, est
la sœur d'Iracebeth et a beaucoup d'affection pour elle, mais malheureusement ce n'est pas réciproque. Exilée à Marmoréal par sa sœur, elle y mène pourtant une bonne existence entourée de ses sujets. Pleine de sagesse, Mirana est aimée de tous mais demeure bien mystérieuse
. Iracebeth, la Reine Rouge, est
une reine pleine de méchanceté, et c'est la Reine du Pays des Merveilles. Cruelle et capricieuse, elle passe généralement son temps à ordonner la décapitation de ceux qui la blessent ou qui l'irritent. Elle a beaucoup d'affection pour son assistant Ilosovic Stayne, le valet de Cœur mais celui-ci ne semble pas ressentir la même chose pour elle. C'est elle qui garde le Jabberwocky, la créature qu'elle utilise pour semer la terreur au Pays des Merveilles
. Les autres personnages amis d'Alice sont aussi très sympathiques, Mallymkun est très courageuse, le Lapin Blanc est toujours en retard et est très peureux, le Lièvre de Mars est un peu fou, les jumeaux Tweedledee et Tweedledum sont très drôles, le chien Bayard est loyal... Du côté des créatures, il y a aussi le Bandersnatch qui est assez sympathique et qui a une belle évolution pendant le film. Sinon l'aspect visuel et technique du film est véritablement splendide, l'esthétique est digne d'un conte de fées avec des très belles couleurs riches et variées, aussi chaudes que froides par moments. Les décors, costumes et maquillages sont vraiment magnifiques, tout comme les effets visuels. A ce titre ce film a parfaitement mérité ses Oscars : l'Oscar des meilleurs décors, l'Oscar des meilleurs costumes, l'Oscar du meilleur son et l'Oscar des meilleurs effets visuels. La musique est signée comme toujours Danny Elfman, on a donc le droit à une merveilleuse bande originale qui colle à merveille avec l'ambiance du film, j'ai particulièrement apprécié le générique du fin chanté par Avril Lavigne, nommé "Underground". Côté réalisation, "Alice au Pays des Merveilles" est bel et bien ancré dans l'univers burtonien. C'est un conte épique, impressionnant, violent et à la fois sombre et joyeux. C'est une histoire magnifique dont le contenu peut nous rester facilement gravée dans l'esprit. Tout en couleurs et en musiques, ce film devrait plaire à tous ceux qui ont apprécié "Charlie et la chocolaterie" et bien sûr à tous les fans de Johnny Depp