Voilà, du bon, du très bon Tim Burton ! dans ce film il y a tout injecté ! Sa sensibilité, ses références cinéma, sa poésie, son humour (noir) ! c'est du 100% Burton !
Et comme à son habitude il c'est entouré des meilleurs pour aller au bout de son projet!
Que l'on aurait pu penser casse gueule, car ce n'était pas gagner que Tim Burton puisse arriver à réitérer sa prouesse de "l'étrange Noël de Monsieur Jack". On a bien senti dans ses derniers long métrage une baisse de qualité dans ses thèmes abordés, l'écriture, la réalisation. A la vision de "Dark Shadows" on étaient en droit de se poser la question, le plus grand réalisateur gothique d'Hollywood ne commençait-il pas à s'essouffler. Baisse de régime qui c'était amorcer sur "Alice au Pays des Merveilles", malgré de très belle facture, mais il manquait le petit quelque chose à la "Burton", justement.. Et quant à parler de film d'animation sa dernière œuvre reste assez mineur (noces funèbres) et trop glauque, une sorte d'entre deux tombes à "Jack". Mais c'était sans compter sa capacité à ce renouveler et à rebondir sur un sujet qu'il affectionne tous particulièrement ! Le Cinéma "Bis". Le cinéma d'horreur / épouvante d'autrefois, en noir et blanc, celui qui a "terrorisé" nos parents et grands parents ! celui avec le quel tous les passionnés de cinéma fantastique on grandi ! Et dans Frankenweenie toutes les références y sont, ou presque ... Du Monstre de Frankenstein, à La malédiction des Pharaons, en passant par la Fiancée de Frankenstein à Godzilla (ou plutôt Gaméra, Tortuga) et bien sur à Dracula, etc. Et tout au long du métrage on aura droit à de nombreux clin d’œil à ce cinéma bis d'antan. Comme celui fait à la main composée de trois doigts du martien de "la Guerre des mondes" de 1953, au sarcophage de : "La Vierge de Nuremberg" ou plus proche de nous, aux Gremlins. Et puis, à une magnifique déclaration d'amour à Christopher Lee qui a été pendant longtemps l’égérie des productions Hammer. Il l'avait déjà fait pour Vincent Price dans "Edward aux mains d'argent", Peut être qu'un jour nous aurons droit à une telle déclaration, post-mortem, à Peter Cushing et Donald Pleasence...
la mise en scène est limpide, l'animation prodigieuse, on en oublie la stop motion, tous les personnages sont attachants et l’intérêt est constant. L'amorce dramatique, digne des plus grands, le final angoissant et poignant à souhait comme dans un film de la "Universal" de l'époque ! wahou ! On en oubli que c'est une production Disney ! Il aura fallu 30 ans à Burton pour revenir dans le giron des studios de Mickey, après avoir été viré à cause de son court métrage "live" du même titre (Frankenweenie de 1984) pas assez soft pour les investisseurs "biens pensant" du directoire de l'époque.
On ne cessera de remercier Tim Burton de faire revivre, avec autant d'amour et de passion, ce cinéma qui en a bercé plus d'un !