A la base, le personnage d'Albert Poussin (joué par Gérard Jugnot) devait s'appeler Albert Piteux, en hommage au vrai nom de l'ingénieur du son qui a inspiré le personnage.
"Je sais que le scénario d'Envoyés très spéciaux a fait peur à de nombreuses personnes. Moi je l'assume parfaitement", déclare Gérard Jugnot. "Dans ce cas, Gérard Oury n'avait pas le droit de faire La Grande Vadrouille parce que la guerre de 39/45 a fait 18 millions de morts. Il ne faut pas oublier non plus qu'une femme est morte en détournant un avion après avoir voulu faire interdire Rabbi Jacob. Elle trouvait intolérable que l'on puisse rire d'une réconciliation en Juifs et Arabes... De toute façon, quand ils auront vu le film, les spectateurs comprendront que ce n'est absolument pas polémique."
Selon Gérard Lanvin, Gérard Jugnot est "un "kiffeur". Il aime manger, boire, comme moi. Il a sans doute fait des erreurs dans le choix de certains films, comme moi. Mais en tout état de cause, c'est un bosseur, un mec sincère qui s'investit dans ce qu'il fait."
Bien que réhabilité par le court métrage qu'il a coréalisé avec Gérard Depardieu pour Paris, Je T'aime, Frédéric Auburtin traîne encore la "casserole San Antonio" qui lui a valu quelques contestations, au moment où il a été désigné pour réaliser Envoyés très spéciaux. Mais le metteur a toutefois pu compter sur le soutien de Gérard Lanvin, déjà à l'affiche de San Antonio.
L'une des scènes du film montrant Gérard Jugnot et Gérard Lanvin bidonner un récit en direct, à l'aide de sons pris sur internet, a été inspiré à Frédéric Auburtin par ses parents journalistes : "[Ils] m'ont raconté entre autres que pendant la guerre d'Indochine, un radio reporter avait fait croire qu'il était dans la cuvette de Diên Biên Phu en faisant des bruitages depuis sa chambre d'hôtel à Hanoï !"
Les deux scénaristes du film, Simon Michaël et Jacques Labib, ont respectivement été membre de la brigade anti-terroriste et grand reporter pour RTL.
Diffusée sur le Net, la vidéo montrant Gérard Jugnot et Gérard Lanvin déguisés en otages a fait naître un début de polémique, liée au sujet grave tourné en dérision. Sur ce point, le réalisateur Frédéric Auburtin se veut rassurant : "Nous sommes évidemment très sensibles au sort des otages dans le monde, nous ne sommes pas stupides ! Nous ne voulions pas tomber dans une parodie de mauvais goût. Je me suis documenté et je ne voulais surtout pas que le film tutoie l'atrocité d'une telle situation."
C'est peu après la libération de Florence Aubenas que le producteur Manuel Munz et le scénariste Simon Michaël ont, au cours d'un dîner, eu l'idée de faire une comédie à partir du sujet, pourtant grave, des otages, dans laquelle la captivité serait inventée de toutes pièces.
Envoyés très spéciaux est le deuxième long métrage réalisé, en solo, par Frédéric Auburtin, qui avait fait ses débuts de metteur en scène aux côtés de Gérard Depardieu, à l'occasion d'Un pont entre deux rives.