Le genre horreur/épouvante n’est déjà pas un genre original, d’un film à l’autre on se retrouve souvent à regarder les mêmes choses : thématiques identiques, intrigues copiées-collées, personnages stéréotypés, moments effrayants si prévisibles qu’ils ne font même pas cligner des yeux ; bref….voilà un genre qui paraît, 90% du temps, usé jusqu’à la corde. Alors, quand en plus un film n’est, comme c’est le cas ici, qu’un banal remake d’un film des années 80 (1982 pour être précis), on se dit que décidément ce genre n’est à réserver qu’aux inconditionnels et aux ados sans culture cinématographique. Ce “Poltergeist” version XXIème siècle n’apporte donc rien de novateur à ce genre. On retrouve la même famille (papa, maman, les enfants) qui s'installent dans une nouvelle maison, les phénomènes sont d’abord discrets et uniquement vus par les enfants, puis cela monte crescendo. Aux explications rationnelles succède la prise de conscience que quelque chose de monstrueux est en action et s’engage alors la lutte pour sauver la famille. Si le film sacrifie, donc, cette partition bien établie, il s’avère finalement pas si inintéressant, ni ennuyeux que ça. En fait si la première moitié du film se coule paresseusement dans les ornières du genre, la seconde partie est beaucoup plus enthousiasmante. Et pour cause, car le film en finit avec les scary-jumps et l’épouvante petit-bras pour s’engager pleinement dans le spectaculaire, façon blockbuster de science-fiction. Du coup, le côté effrayant est minoré au profit de l’action pure et le film retrouve ainsi un souffle qu’on n’espérait plus trouver dans ce type de long-métrage. La séquence la plus spectaculaire tenant de la visite très impressionnante d’un pandémonium vraiment visuellement très réussi. De plus le film bénéficie quand même, il faut le dire, d’une interprétation solide avec un Sam Rockwell qui apporte un côté second degré bienvenue, Kyle Castlett irritant à souhait en jeune garçon pétochard et une Kennedy Clements absolument “trop mignonne” avec son regard de petit ange. Bref, ce long-métrage dans la longue liste des films d’épouvante sans originalité, se révèle finalement plutôt franchement distrayant et, sans aller jusqu’à le recommander, je dois avouer que vous pourriez faire plus mauvais choix dans ce genre-ci.