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    Taris ou la natation
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     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2016
    S’il est en partie un cours de natation instructif, « La Natation par Jean Taris » vaut surtout pour son désir de filmer un corps, et pas n’importe lequel, celui d’un nageur en exercice. Filmer le mouvement des bras et des jambes, des traits sur un visage fatigué, sur et sous l’eau : une variation des espaces qui permet de créer des ruptures au milieu d’une continuité (le fait de nager) et de façon plus large une certaine forme poétique, introduite par l’idée singulière dont Vigo aborde l’entrée et la sortie de l’eau. Pas un film sur Jean Taris, plus un film sur l’apprentissage de la natation mais surtout une manière moderne de faire du cinéma, de filmer un corps en mouvement dans un environnement globalement peu représenté à l’écran. Original et personnel, un coup de maître signé Jean Vigo.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2011
    Court-métrage de Jean Vigo où sous le prétexte de filmer un champion de natation utilise toutes les formes d'expression filmiques possibles à l'époque comme le rembobinage et le ralenti ce qui, faute d'un sujet vraiment passionnant, rend le film visuellement intéressant . Pas le temps de se noyer d'ennui (oui, je sais jeu de mots totalement naze !!!) car l'ensemble dure dix minutes qui passent sans problème. La fin un brin anti-religieuse est amusante.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2011
    S'il a évidemment vieilli, ce court-métrage n'est pas pour autant ridicule. Certes, la musique est bof, la voix-off de qualité moyenne, et le côté documentaire peu reluisant. Mais les images sont d'une beauté, d'une poésie! C'est proprement magnifique, tourné de façon visionnaire, tout bonnement exceptionnelle, le montage est génial, l'eau est vue comme un berceau de la vie... Je redemande du Vigo!
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 mai 2012
    En neuf minutes , La Natation par Jean Taris se donnait comme objectif de traiter , d'aborder la notion de natation par l'un de ses plus grands représentants Jean Taris , alors détenteur de plusieurs records et gagnant de nombreux championnats de France . Cela était dans l'ensemble intéressant mais on se rend compte que le monde des nageurs n'est traité que trop brièvement , de manière superficielle ce qui peut énormément décevoir . La forme de ce petit court-métrage documentaire est en revanche plus ou moins soignée , on a droit à des plans sous l'eau plutôt bien et le corps du nageur qui se déplace , qui bouge est dans l'ensemble pas trop mal filmé . Une grosse déception .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 avril 2011
    Ce film de 9 minutes résume selon moi ce que devrait être tout court-métrage documentaire. Intéressant sur le fond (sans déconner, n'importe qui veut s'initier au crawl devrait préalablement regarder ce film) et sur la forme. Filmé en partie sous l'eau, la photographie NB est particulièrement belle. Comme dans "A propos de Nice", le montage de Vigo est résolument moderne, avec ses ralentis et ses retours en arrière. Très intéressant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2016
    Un cours de natation expliqué et filmé de façon artistique. Joli et un peu désuet. Tout y passe: les mouvements, la respiration, les gros plans, les ralentis: presque médical comme façon de montrer.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Après avoir insufflé une perspective contrastée de Nice en proie à l’euphorie éphémère, Jean Vigo se jette à l’eau aux côtés du champion de nage libre Jean Taris. Si le sportif a su briller sur la scène nationale et internationale, c’est pourtant sur les images du cinéaste qu’il trouvera un éternel refuge dans un bassin qui lui appartient. S’il nous explique de vive voix en quoi le développement de la nage alternée a fait son succès, l’outil pédagogique de ce documentaire marque un certain tournant dans l’exploitation du cinéma parlant. Il s’agit d’une histoire technique, mais qui ne sombrera pas dans l’anecdote, du moins pour cet aspect immersif, qui a gagné la pellicule d’un Vigo de plus en plus inspiré.

    Au détour de la maniaquerie du cinéaste à vouloir dompter le nouvel équipement sonore, il ne se laisse pas pour autant impressionner et continue d’étudier de nouveaux angles d’approche. Le cadre doit servir le mouvement et celui de Taris convient parfaitement à l’exercice. De même, le discours du champion s’adapte parfaitement à sa transition, car « on n’apprend pas à nager en chambre », dit-il. Il faut se mettre à l’eau et c’est avec une grande efficacité et une grâce des plus précieuses que l’on obtient un support ludique. Hélas, nous connaissons rapidement les limites d’une telle œuvre, destinée à rentrer dans un moule qui heurte la sensibilité et qui bride la créativité de Vigo. Etat repris au montage, il serait possible de comprendre une frustration, qui le motive à parsemer un peu d’originalité, jusqu’à travailler la texture « liquide » de son image. Si le titre met bien en avant le statut du champion, le film est loin de mettre en valeur l’homme que l’on décrit.

    Dans l’eau, Taris et Vigo s’amusent, mais cette affaire concernera très peu le spectateur. S’il est question du nageur, son bassin n’est pas assez grand pour qu’on s’y laisse flotter, et s’il est question de la nature de l’eau, elle manquera de nous éclabousser au passage des artistes. Les gros plans fascinent et hypnotisent, tout comme la marche arrière, mais sans la puissance d’un sprint olympique. Face à ce dilemme, il ne reste qu’à se placer à mi-parcours des deux sujets. La proximité fera ainsi honneur aux mouvements de brasse et de crawl, couplés à une respiration contrôlée. La symbiose entre le corps de Taris et l’environnement aquatique transmet déjà bien plus à l’observation qu’à l’explication. La tonalité des répliques correspond évidemment à une limite supplémentaire qui entrave le grand plongeon. Le discours est tout aussi mécanique que la pédagogie rigide qui nous est simplement illustré.

    Ce qui constituait de toute évidence un projet lancé par la nouvelle directrice de production chez Gaumont-Franco-Film-Aubert, Germaine Dulac, précédemment réalisatrice et future directrice adjointe du service des actualités des studios, démontre toutefois que le son brut a sa place à l’écran. Cela témoigne d’une transition parfois douloureuse pour le travail de création qui doit être repensé et reformuler pour le public cible. Et malgré le fait que les défauts de « Taris, Roi de l’Eau » (La Natation par Jean Taris) soient si apparents, Vigo continue d’affubler ses armes avant de renouer avec le cinéma social qui l’intéressait fortement.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 août 2010
    Pour les oficionados de Jean Vigo, c’est à voir par curiosité, avec l’œil du collectionneur. Le réalisateur savait filmer même dans une petite œuvre de commande, en y mettant une certaine touche d’humour. Pour les amateurs de natation c’est peut-être un document de valeur…
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2017
    En apparence court-métrage d'initiation, "La Natation par Jean Taris" est en réalité une œuvre de démonstration, tant sportive qu'artistique.

    Jean Vigo exploite donc son axe didactique, qui, si il explicite le fonctionnement de chaque nage, permet aussi de filmer le corps de Taris avec une proximité et une grâce rare. Véritable objet de fascination, de par sa répétition mécanique, qui conserve une beauté identique à chaque mouvement, mais aussi par le travail du cinéaste, qui rend la performance hypnotisante.

    Le montage captive, usant de nombreux effets (ralentis, retours en arrière etc.) afin de sublimer le sportif dans son art, mais aussi, de façon plus crucial, de capter le paradoxe qui l'habite : sa sortie du bassin.

    C'est sur ce point que Vigo parvient, en quelques secondes à peine, à conceptualiser son court-métrage. Jean Taris devient alors une figure de l'imaginaire, celle d'un poisson perdu au milieu des Hommes, dont le "costume" est celui du quotidien, et non plus celui du bassin. Reste alors en tête l'image en surimpression d'un homme marchant sur l'eau, son véritable état naturel.

    "La Natation par Jean Taris" est un court-métrage passionnant. Délivrant avec beauté et maitrise technique une œuvre tout autant conceptuelle que d'apprentissage, Jean Vigo fascine par son irruption de l'onirisme.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juillet 2016
    Il s’agit d’un documentaire pédagogique sur la natation (crawl, dos crawlé, brasse, plongeon et retournement à mi-parcours) à destination des jeunes et au commentaire lénifiant. Seul mérite, faire connaître Jean Taris (1909-1977), champion un peu oublié de nos jours malgré ses nombres titres : 8 records du monde, 9 records d’Europe et 49 records de France (23 lors du tournage du film, à l’âge de 22 ans), sans oublier sa participation à 3 jeux Olympiques (1928, 1932 et 1936) et où il obtint la médaille d’argent au 400 m à Los Angeles en 1932, derrière Buster Crabbe [qui jouera le rôle-titre dans « Tarzan l’intrépide » (1933) de Robert Hill]
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