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Shékiinä .
52 abonnés
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0,5
Publiée le 5 août 2013
Me suis un peu fendue la poire tellement c'était burlesque parfois ; mais revenons à la réalité, soyons sérieux quelques secondes : Underground n'a pas la carrure d'un primé. D'un primé du pauvre tout au plus. Plus de 2h d'embrouillamini total, irrespirable d'absurdité aiguë comme si je m'étais gavée de choucroute à m'en étouffer. Trop c'est trop. Un foutoir idiot rempli de personnages idiots.
Avec "Underground", Emir Kusturica réalise une fresque exubérante qui explore l'histoire tourmentée de la Yougoslavie à travers une satire déjantée. Le film se distingue par son énergie débordante, son humour noir et sa mise en scène chaotique, caractéristiques du style de Kusturica. Cependant, cette folie visuelle et narrative, si captivante au départ, peut devenir excessive et fatigante, avec une durée qui semble parfois diluée.
Une farce tragi-comique et baroque d’une énergie folle (un peu épuisante par moment) qui revisite la caverne de Platon à travers l’Histoire fracturée de l’ex Yougoslavie. Palme d’or 1995
Tout à fait d'accord avec la critique de jroux86 en mettant 4/5 :"Alcool qui coule à flots, jet de verres, bris de bouteille sur la tête, coups de feu, poules affolées, éructations joyeuses et, bien entendu, omniprésente (et bruyante) fanfare : si le sens de la fête cher à Kusturica peut fatiguer, cette vision baroque de l’ex-Yougoslavie offre tout de même de jolis moments de grâce"
Un film incroyable. D'une durée de plus de 2h40, et sur l'histoire de la Yougoslavie...il y a de quoi en rebuter plus d'un ! Et pourtant, je ne lui ai trouvé aucune longueur. Chaque plan est un régal d'inventivité, d'étonnement, ça fourmille de détails et de bonnes idées ! C'est drôle, et sur un rythme enlevé... plusieurs scènes me resteront longtemps en mémoire. Kusturica est décidément un réalisateur de talent...palme d'or largement méritée !
Voilà une oeuvre peu aisée à appréhender, mon premier Kusturica pour l'occasion et l'évidence que je manque méchamment de repère quand à l'histoire de l'ex Yougoslavie. Pour autant, difficile de ne pas trouver d'intérêt à cette étrange pellicule qui mêle burlesque et drame de façon particulièrement surprenante.D'entrée, on peut tabler que l'ensemble est un rien trop long, au vu notamment des nombreux creux durant le visionnage, le rythme est extrêmement saccadé et heureusement qu'il y a des parties distinctes qui relancent fréquemment l'intérêt. Historiquement, c'est assez compliqué de savoir ce qui est avéré ou non mais l'histoire de fond, fictive pour le coup, est assez folle et surtout mise complétement en abime par des comédiens très inspirés et qui y croient dur comme fer, c'est d'ailleurs à mon sens l'atout principal du film. On sent que le réalisateur serbe à des messages à faire passer, tous ne sont pas évidents à saisir mais la plupart font effectivement mouche. On passe fréquemment du sourire à l'émotion et au final, je suis bien heureux d'avoir découvert l'oeuvre de Kusturica en commençant par son projet peut-être le plus personnel. Très intéressant mais pas forcément facile d'accès, ça vaut le coup d'insister en tout cas.
Palme d’or à Cannes en 1995 – la deuxième pour Emir Kusturica, déjà récompensé dix ans plus tôt pour Papa est en voyage d’affaires – Underground prend la forme d’une fresque impressionnante, qui ambitionne de raconter un pays disparu, la Yougoslavie, de 1941 au début des années 90. Une histoire racontée à la manière unique du cinéaste, baroque, folle, foisonnante, peuplée d’une multitude de personnages louches et inclassables. L’omniprésence de la musique mythique de Goran Bregović offre une légèreté à ce film tragi-comique qui raconte l’histoire d’un peuple victime de trois guerre successives. Mais Underground est d’abord et surtout une œuvre sur la mise en scène du pouvoir, sur la propagande, sur le mensonge institutionnalisé, sur l’ambivalence des images et sur la réécriture de l’histoire à ses propres fins. Porté par des acteurs truculents, ce film très politique – il ne manqua pas de soulever des polémiques à sa sortie – doit être apprécié pour ce qu’il est : une tentative folle, sur près de 3h (certains passages auraient gagné à être raccourcis) de capter l’âme d’un pays dingue, sur 50 ans d’une histoire tout aussi dingue. Ébouriffant.
Que dire de ce film? Ce n'est pas si facile. C'est un film engagé déjà, qui raconte l'histoire d'un pays, à travers différentes époques. Il oscille entre l'absurde d'un côté et la poésie de l'autre. C'est un peu loufoque, et aussi très rythmé, ça va de paire. De plus, la musique, qui est presque un personnage à lui tout seul dans ce film tellement elle est présente et marque les esprits renforce le dynamisme et la puissance du film. J'ai été déçu par la version française, les voix sont faibles, et les intertitres n'étaient pas traduit, comme certains dialogues eux en allemand. J'aurais préféré la version originale sous-titrée.
Du lourd. Underground est sorti en 1995 et c’est une des palmes d’or de Kusturica. En pas loin de trois heures, le film nous raconte l’histoire de la Yougoslavie depuis son occupation par les Allemands en 1941 et la montée de la résistance communiste sous l’influence d’un certain Tito jusqu’à l’éclatement du pays dans les années 1990. On suit le parcours de Marko et Blacky au fil des années. Meilleurs amis, meilleurs ennemis. Les deux faces de la même pièce en fait. Blacky, héros dans sa tête, se terre dans une cave pensant que les allemands sont toujours là tandis que Marko profite des joies d’un régime communiste autoritaire et corrompu. Blacky ignore que Marko profite de son statut de martyre pour en tirer une gloire personnelle. Plus tard, Blacky sortira et combattra des moulins à vent. Il y perdra son fils. Tandis que Marko se recycle en marchand d’armes dans une Yougoslavie qui se déchire. Les événements s’enchaînent à un rythme frénétique dans une sorte de capharnaüm visuel et sonore. Ça donne un idée de la perception qu’a Kusturica de son pays en perpétuel bouillonnement. Le film est conçu comme une somme. Un condensé par nature solide d’un XXème siècle qui a filé à toute vitesse. Pour mieux cerner les détails de l’image et du propos, il est peut-être préférable de visionner la version longue qui dure 5 heures quand même. Je ne l’ai pas vue. En tout état de cause on sort de là plein de questionnements et avec l’impression d’une course en avant les yeux bandés. Les personnages s’agitent sans parvenir à donner du sens à leur gesticulation. Troublant.
L’impression qui domine est une musique qui virevolte du début à la fin, de la première soulerie jusqu’aux retrouvailles oniriques de la fin, alors que l’orchestre continue de jouer sur une ile qui se détache progressivement de la rive, parallèle avec la Yougoslavie née en 18 et qui disparait après la chute de l’empire soviétique. Kusturica démarre son récit en 1941 lors de la capitulation face aux nazis. Il évoque librement au travers d'un récit grotesque, l'histoire politique et symbolique de son pays disparu. Ses inspirations sont nombreuses, de Fellini à Coppola. Comme une sorte de « catastrophe » (en français dans le texte), Underground est une sorte d’Apocalypse Now en moins grandiose, mais avec des personnages emportés dans le cours de l’Histoire, menant leurs lubies amoureuses et leurs trafics d'armes peu reluisants avec humour, dérision et fatalisme. C’est parfois un peu trop long, mais comme l’imagination est au pouvoir, on lui pardonne volontiers devant une telle débauche de spectacle réussi et inattendu, depuis le bombardement du zoo jusqu'à l’usage d’un tank par le singe ! Il n’y a pas de morale à ce film, ni même d’idéologie contrairement à ce que certains ont voulu suggérer, simplement une grande fresque dédiée à son pays, en l’imaginant capable de continuer à profiter de la vie malgré le sang, les larmes et les trahisons. A l'heure où vient de chuter la ville d'Alep, ce film prend soudainement une autre dimension. Regarder de loin, de haut, une population se faire massacrer sans pouvoir/vouloir agir est une interrogation sans réponse. Kusturica l'avait vécu dans sa chair et a voulu nous l'illustrer avec conviction et ses tripes. DVD décembre 16
Avec "Underground", Emir Kusturica a le chic pour dédramatiser un sujet aussi grave que la guerre en usant d'un humour burlesque et absurde. La sauce prend rapidement et on ne peut que prendre du plaisir à suivre, à travers les années, ces personnages haut en couleurs. Tout au long des 2h40 que dure le film, les scènes se suivent mais ne se ressemblent pas et dévoilent une palette de sentiments variés: poésie, humour, tristesse,... Un aspect joyeusement bordélique que vient relevé la musique trés présente d'une fanfare. Je le conseille.
Palme d'or cannes 1995, " Underground" est la seconde palme du réalisateur yougoslave (d'origine Serbe) Émir Kusturica après " Papa est en voyage d'affaires".
Reconstitution granguignolesque de l'Histoire de la Yougoslavie ( le film commence la où se termine " qui chante la bas ?" de Slobodan Sijan, en 1941 lors du bombardement du zoo de Belgrade par l'aviation allemande).
Fellinien par moments ( mais sans la maestria du cinéaste Italien) , " Underground" a ses aficionados dont je ne fais pas partie, malgré plusieurs visions du film depuis sa sortie.
C'est très long ( 160 minutes) et (à mes yeux) souvent ennuyeux, le scénario est très faible, redondant et cette farce sur un sujet sérieux ( pourquoi pas ?) ne m'a pas convaincu.
Je sauve toutefois la première heure et les dernières vingt minutes, mais au final " Underground" suscite toujours mon interrogation concernant le prix qui lui a été attribué ( surtout quand on regarde la liste des films qui étaient en compétition officielle cette année là).
A mes yeux sa première palme d'or et surtout " le temps des gitans" constituent les sommets de la filmographie de Kusturica qui semble à ce jour avoir délaissé sa carrière de cinéaste de fictions.
"Underground" est une fresque originale sur la période allant de la Seconde guerre mondiale à la guerre de Bosnie, en ex-Yougoslavie. La folie qui se dégage de l'ensemble dédramatise le contexte du film, et le sujet. Les personnages sont tous plus déjantés les uns que les autres. La mise en scène, très originale, fait penser par moments à des scènes de théâtre. Le tout ponctué par une musique tsigane très omniprésente. Du coup, les presque trois heures de film passent tout seul. Emir Kusturica a frappé un grand coup avec cette œuvre subversive, renvoyant dos à dos nazisme et communisme stalinien.
Kusturica retrace un bout d'histoire de la Yougoslavie à sa sauce. Dans son style bordélique et typiquement slave. Du baroque et de l'humour particulier. La dernière partie (car le film est divisé en chapitre) est complètement ahurissante et est la meilleur.