Une nouvelle nullité US ! De plus en plus, je trouve que les films d'Hollywood, particulièrement de SF ou d'horreur, illustrent la névrose pour ne pas dire la psychose du peuple américain, en pleine déconfiture comme l'on sait : peur de l'Autre, peur de l'attaque terroriste, incompréhensible, dévastatrice, peur de la vie, de la naissance et de la mort, tout ce qui peut déstabiliser la vie factice du joggueur ou de la joggueuse, en plein culte de son corps et sourd(e) au monde, les oreilles bloquées par les écouteurs de l'Ipod. Alors la vie se venge, les dieux se vengent et se rappellent, forcément démoniaques, au bon souvenir du consommateur décervelé et autiste. Mention spéciale pour le rite hébraïque de l'exorcisme, symptôme intéressant : car il est vrai qu'Israël et les USA, jumeaux terribles, sont de plus en plus engagés dans des guerres ignobles (Gaza, Irak, etc.), où, se jugeant sans examen les victimes, ils deviennent des bourreaux obstinés et inhumains, les dibbouks de leurs propres traditions ! L'on sait aussi que le peuple américain a le culte des mythes nordiques où le monde vit dans un équilibre incertain, angoissé, toujours menacé par ceci ou celà, et d'ailleurs le Mal finira toujours par renverser les Dieux dans une débauche de violence ; d'où tous ces films et fait divers qui se copient les uns les autres (massacres à l'école, pervers épouvantables, etc.). Pour revenir à ce film-ci qui, en tant que tel, ne mérite même pas une critique tant il est nul, c'est, dès le début, une succession de clichés primaires, sans nuance ni grâce filmique aucune. Affligeant, fatigant, mortel (si l'on ose dire). On aurait pu imaginer mettre à la rigueur une étoile pour la plastique de Mlle Odette Yustman, mais elle a un jeu tellement dérisoire, la pauvrette !