Décidément, on peut dire que, malgré les nombreuses apparences, Michael Bay sait très bien ce qu'il fait : il fait la suite d'un sympathique divertissement qui ne paye pas de mine mais qui en tant que film de Michael Bay arrive à se contenir dans son peu d'ambition autre que visuelle et à ne pas déborder comme un enfant qui jouerait à détruire tous ses jouets ce que fait pourtant très souvent le réalisateur qui mérite ici son razzie : voilà donc que pour cette suite Bay prend son multiplicateur magique, qui augmente le budget, la qualité des effets spéciaux, le nombre de scènes d'action, sauf qu'il a oublié de ne pas en plus multiplier par 10 tous les défauts du long-métrage ; voilà donc que pour cette suite Shia Labeouf reprend avec son interprétation énervante de mauvais second rôle le personnage principal, deux ans plus tard ; voilà donc que pour cette suite Megan Fox reprend son rôle d'objet sexuel (excusez le mot) qui pouvait être passable dans le premier opus mais qui ici est d'autant plus inutile qu'on comprendrait presque pourquoi l'actrice est parti et n'ait pas rejoint le tournage du troisième opus... En traîtant Bay de fachiste ultérieurement (enfin... En le comparant à Hitler, c'est déjà ça...) ; voilà donc que pour cette suite on retrouve toute la galerie de gentils robots, augmenté de 4 autres protagonistes dans l'équipe, qui sont aussi utiles et mémorables qu'un pigeon dans un parc, de même on peut facilement deviner que tous ces transformers (d'ailleurs, saviez-vous que l'on entend ce mot pour la première et dernière fois et seulement dans ce deuxième opus, et ce sans aucune raison ? (ah oui, grève des scénaristes, j'oubliais (j'en reparle plus bas))) doivent apparemment coûter trop cher la minute d'apparition (enfin ça, ça ne compte apparemment que pour Bumblebee et Optimus Prime, qui sont les seuls que les scénaristes veulent bien faire apparaître plus d'1 minute dans le champ, donner une personnalité qui s'éloigne de la devinette à faire à partir des trois répliques que peuvent prononcer les seconds rôles dans tout le film, on sent le travail acharné là-dedans... (ah mais oui, j'oubliais la grève des scénaristes, encore une fois, bête que je suis...), pour que le scénario s'intéresse vraiment à eux ; voilà donc que pour cette suite on a le retour des decepticons, avec un Megatron toujours aussi mégalomane et qui reste un des méchants de blockbuster les plus pitoyables et pathétiques vu au cinéma de grand divertissement... Et puisqu'on en parle, autant dire que j'aurais peut-être jugé avec moins de cruauté ce Transformers 2 si derrière ses innombrables défauts le film ne se transformait pas en truc même pas divertissant tant le taux de lourdeur et de maux de tête semble avoir été shootés au LSD. Les scènes d'action s'enchaîne avec des prétextes de plus en plus absurdes, et avec entre elles des séquences d'humour qui n'ont pas échappé au multiplicateur magique de Michael Bay... Maintenant, allons tenter le diable : parlons du scénario, qui donne l'impression que les scénaristes improvisaient au fur et à mesure qu'avançait l'histoire du film, sans aucune vue d'ensemble et sans prendre conscience des énormes clichés épiques et pittoresques qu'ils utilisent sans arrêt, en allant même jusqu'à tuer puis ressuciter les deux personnages principaux... Et là, on peut presque dire qu'heureusement que Bay avait la très bonne excuse de la grève des scénaristes, ce qui ne l'empêchera pas non plus de faire beaucoup de brouillon dans le troisième opus, qui est déjà bien moins insipide que celui-ci. Niveau action... Est-ce que je vais vraiment besoin d'en parler ? Les 200 000 000 $ sont autant gâchés dans ce film que très bien utilisés à l'écran, mention spéciale à la première et la dernière scène d'action, la dernière un peu moins parce qu'à ce moment-la on a bien plus envie de quitter la salle et de savourer le calme ambiant plutôt que de suivre encore ce truc Pan-Pan-Boom-Boom qui n'arrive pas à se contrôler contrairement au premier opus, qui tenait au moins debout, ou en tout cas ne tombait pas en nous livrant encore plus d'explosions... Pour le reste, le film obtint 7 razzies (anti-oscar), Megan Fox traite Bay d'Hitler, mais il fait quand même deux ans plus tard un troisième opus avec encore plus de budget... Décidément, oui, Michael Bay sait toujours très bien ce qu'il fait... Conclusion : Ce film contient la plus grosse explosion créée pour un film... Mince, je me souviens plus, c'est laquelle parmi les 366 ?