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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 novembre 2012
Enfin le grand retour de Polanski sur le terrain du thriller paranoïaque ! On n'y croyait plus. Toute la première partie est un bijou orfèvrerie : timing impeccable de la mise en scène, ambivalence grandissante des situation, malaise sourd : la menace plane sur le jeune journaliste qui se retrouve enfermé sur une île avec le sujet très volatile et ambigu (génial Brosnan) de son enquête... Puis le film bascule étonnamment vers une sorte de quête absurde de la vérité. Le rythme se ramollit, mais l'idée est bonne : le héros finit par se dissoudre dans cette vérité qui ne cesse de lui échapper. Il finit par disparaître littéralement dans une collure de la pellicule. Polanski (et ses scénaristes) se relâchent certainement dans cette seconde partie, mais l'ensemble demeure de très bonne tenue. Et quel plaisir d'enfin retrouver un grand cinéaste, toujours en pleine possession de ses moyens !
Un thriller politique brillant par un Roman Polansky au sommet. Suspense, paranoia, crédibilté, soutenus par un scénario intelligent, une mise en scène sobre et élégante, des dialogues justes et un casting irréprochable. On en redemande des films aussi palpitants que futés.Un film d’ailleurs couvert de prix (33) et de nominations (57).
Polanski nous fait vivre un scénario et une mise en scène digne d'Hitchcock. L'atmosphère troublante glisse vers une angoisse sourde au fur et à mesure que le personnage principal désorienté et découvre dans quoi il s'est égaré. La paranoïa qui s’empare de lui déteint sur le spectateur pour notre plus grand plaisir.
Un thriller à l'approche originale et vraiment bien construit qui nous sert combien les politiques sont des hommes véreux et manipulateurs. A voir sans hésitation...
Adaptation du roman L'Homme de l'ombre de Robert Harris, le nouvel opus de Roman Polanski porte bien sa marque dans les thématiques qu'il charrie. Paranoïa, complot, ambiance à la lisière de l'irréel et humour grinçant. The Ghost Writer est également intéressant quand on le remet en perspective d'une réalité bien lugubre. Guerre sale, contrats d'armements juteux, torture, et un ex-Premier ministre anglais impliqué. Le nom du ministre dans le film a beau être fictif, difficile de ne pas deviner celui de Tony Blair en filigrane (empêtré dans ses erreurs liées à l'Irak). Voilà pour la toile de fond. En premier plan, le thriller est sans fioritures. Less is more pourrait être la mantra de Polanski sur le film tant le film semble dégrossi du moindre artifice. La force tranquille, le cinéaste dépeint une ambiance hypnotique de premier ordre. Tourné en Europe, le film se retrouve rapidement enveloppé d'une grisaille envoutante. Simple et efficace comme analogie du nègre littéraire essayant de dissiper la brume autour de l'ex Premier ministre anglais. Cette ambiance, à l'orée du fantastique, et la réalisation méticuleuse de Roman Polanski expédient The Ghost Writer dans la case des thrillers à ne pas manquer. Ewan McGregor, Pierce Brosnan et Olivia Williams sont exemplaires, parfaitement adaptés à l'univers délicieusement retors et ironique du réalisateur franco-polonais. Le film agit pleinement comment un thriller à mèche lente : la tension se propage doucement mais elle infecte progressivement les scènes jusqu'à son final, aussi glaçant que magnifique. Une nouvelle page du thriller politique. De celles qui vous hypnotisent pour un long moment.
Roman Polanski livre avec Ghost Writer un excellent film sur l'intervention d'un écrivain libre dans le monde obscur de la politique. Polanski montre l'étendue de sa maestria dans le genre du thriller (politique de surcroît !), travaillant un scénario qui se révèle bien plus riche qu'il n'y parait au premier regard, les instants légers et la pesanteur d'une ambiance obscure et parfois malsaine alternent avec un plaisir constant, usant d'une bande originale parfaite, au service d'un esthétisme de tous les instants. Erwan McGregor se révèle le personnage central de ce film dans lequel on attendait davantage Pierce Brosnan, dont la partition est utilisée chirurgicalement dans un registre assez inattendu. Le casting se révèle d'ailleurs extraordinairement efficace, Olivia Williams en tête et lorsqu'Eli Wallach apparaît, le plaisir est total ! Il faut bien avouer que l'extraordinaire qualité de cette libre production est assez inattendue mais permet de poser de réelles questions et peut-être d'encourager un renouveau des thrillers politiques.
Très bon film où les deux heures passent comme quelques instants... Le scénario utilise aussi bien les renversements brutaux que la lente découverte de la vérité. La thèse politique du film est, en outre, assez subversive et il est difficile de ne pas faire de rapprochements entre réalité et fiction. A voir donc, pour cette belle maîtrise de l'image et cet art du récit.
Impressionné par la mise en scène, par la qualité de l'histoire même si le scenario ne révèle finalement que bien peu de surprise. Tout est bon dans ce film : l'histoire, l'ambiance le cadre , les plans dignes des hitchcock . J'ai été captivé , happé littéralement par l'histoire, séduit par le casting et admiratif dans des scènes qui suggèrent plus qu'elles ne montrent. Du grand art auquel il manque peut être une apogée qu'en son temps, des films comme les trois jours du condor avait su nous réserver. Mais ne boudons pas notre plaisir , ce film est déjà un grand classique.
Du très très grand cinéma. Roman Polanski m'a franchement surpris avec ce thriller politique dès plus finement joué et réalisé. Mon dieu, mais quelle ambiance ! C'est à la fois noir, ironique, glauque, lumineux, intelligent, crédible et totalement fou ; et ce dégage une telle impression de précision et de génie de ce long métrage, que franchement, je dis chapeau l'artiste. En fait, on en est même à se poser des questions sur la justesse de certaines analyses, ce qui pourrait expliquer pas mal de chose dont ses récents déboires... Bref un grand et bon film pour tous les passionnés de vrai film.
Il y a du Hitchcock dans ce Polanski. À cause du suspens mais aussi du sujet : un homme ordinaire se retrouve mêlé malgré lui à une affaire qui le dépasse. Mais il y a aussi du Stanley Kubrick de Shining avec l'enfermement d'un écrivain dans une île inhospitalière et une ambiance inquiétante. L'atmosphère sombre de l'histoire et des images constamment pluvieuses finit par devenir un peu pesante.
Histoire intéressante qui plaira à tous les amateurs de films sur les complots et la manipulation. Suspens très présent jusqu'à la dernière minute du film.
Un nègre se retrouve dans une affaire d'espionnage internationale (et non un complot)... Pierce Brosnan en copie de Tony Blair est machiavélique à souhait, Ewan McGregor est tout aussi juste. L'ambiance pluvieuse et sombre colle au genre thriller ("shutter island" fait de même, à croire que les plus grands ne se foulent pas forcément) mais les décors ne font qu'accentuer ce sentiment que Polanski a choisi des effets appuyés pour soutenir l'ensemble ; je pense notamment au refuge du ministre, une maison immense genre blockaus froid et hyper sécurisé digne d'un film d'anticipation et non pas d'un thriller réaliste teinté d'une ceraine actualité. Pourtant on est pris dans l'intrigue palpitante. le scénario trouve le bon rythme où le spectateur suit les indices petit à petit avant une fin qui, pour une fois, n'est pas d'une morale bien américaine.
Avec ce nouveau film de Polanski, on retrouve avec un plaisir certain, le charme du grand cinéma à l'ancienne : une mise en scène aux petits oignons, loin de toute virtuosité ostentatoire, mais très efficace dans sa sobriété, et, surtout, un montage précis rendant chaque plan indispensable, à la fois par sa présence et par sa durée. On ne dira que du bien de la distribution, avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall de "Sex and the City" et Olivia Williams, peu connue mais vue très récemment dans "Une éducation". Quant à l'histoire, elle est alambiquée à souhait et très dure pour Tony Blair qu'on ne peut pas ne pas reconnaître sous le pseudo de Adam Lang/Brosnan. Seul (petit) problème : le scénario nous embarquant dès le début, en compagnie de "The Ghost"/McGregor, dans le camp retranché de cet ancien premier ministre britannique, on a un peu de mal parfois à voir les événements avec les yeux des autres, de ceux qui l'attaquent et arrivent à le faire citer devant le Tribunal International de La Haye. en tout cas, les 128 minutes de ce film passent comme ... passait une lettre à la Poste, avant la privatisation rampante de cette dernière.
Les critiques s'enflamment un petit peu... Certes, le film est un thriller politique réussi grâce à une ambiance particulière et angoissante et à l'interprétation d'un Ewan McGregor toujours impeccable, mais l'histoire souffre tout de même de quelques longueurs. Un très bon film mais pas un chef d'oeuvre !