Décevant. Après avoir vu "a history of violence du même réalisateur, et au vu du casting de luxe qu'il s'est offert, je m'attendais franchement à mieux. La mise en scène est saccadée et manque cruellement d'esthétique. Michael Fassebender qui, selon moi, a jusqu'à présent eu un sans faute m'a déçu, il est plat et neutre, mis à part peut-être dans les 30 dernières minutes du film. et Vigo Mortensen, lui, fait le minimum. Keira Knightley est pour moi la plus convaincante, son interprétation de la folie est juste saisissante, autant que sa capacité à s'en détacher de progressivement pour laisser place à sa véritable personnalité. Vincent Cassel, lui, passe en coup de vent, balaie tout le monde de la Tornade de son charisme et repart. Petit point spécial à la femme de Jung, peu présente, mais qui m'a, à chaque fois fait une forte impression. Finalement, on ne sait pas vraiment sur quoi le réalisateur a voulu se concentrer. Tout d'abord il y a l'histoire d'amour, peu claire. On commence par l'attirance sexuelle entre les personnages de Jung et Sabina, mais les sentiments de Sabina sont plutôt claires et bien mis en avant. Mais concernant Jung, on insiste tout autant sur son point de vue de médecin, ses rapports à Freud, et sur ce que représente sa femme pour lui que sur ses sentiments par rapport à Sabina, tant et si bien que tout semble lui être d'égale importance, il n'y a pas une chose à laquelle Jung pourrait tenir plus qu'une autre, ce qui le rend beaucoup trop neutre, on ne voit pas ou le personnage lui-même veut en venir.
Du coup, la scène ou il est en larme sur les genoux de Keira manque de crédibilité
. Ensuite, il y a la partie exposé de l'opposition entre la psychanalyse de Freud, la psychologie analytique de Jung, et les divers points de vues sur la psychologie qui gravitent autour (symbolisés par Vincent Cassel particulièrement). Mais cet "exposé" n'est qu'une énumération de nom donnés à des notions qui auraient pues êtres d'avantages explicitées, exposé ponctué par des rêves ici et là pour remplir. On peut comprendre qu'il n'avait pas suffisamment de place dans un seul film pour tout mettre, mais c'est bien pour cette raison que le réalisateur aurait d'avantage marquer le contraste entre l'histoire d'amour, et les références à l'avancée de la psychologie de l'époque. Il est cependant amusant de constater que les personnages semblent tous en quête de repères, mais les personnages sois-disant non malades peut-être d'avantage encore que les autres, Sabina et Gross sont par exemple très clairs sur leurs point de vues et sur ce qu'ils veulent, alors que Jung semble perdu, et que Freud ne veut justement pas admettre qu'il se perd. Ce parallélisme entre ceux qui sont qualifiés de névrosés et ceux qui pourraient l'être était l'élément le plus intéressant du film. Malheureusement, l'ensemble apparaît trop égal, trop neutre, trop moyen.