Le film discute, serpente dans les arcanes de l’âme, quitte à laisser le spectateur dans la plus grande perplexité. Ma critique : http://tedsifflera3fois.com/2012/02/18/a-dangerous-method-critique/
En prélude il faut porter un intérêt à la psychanalyse et le film expose les relations entre Jung et Freud avec beaucoup d'échanges qui nous font entrer dans le cabinet du psy. interessant.
Cronenberg change de registre (quoique ?!) et s'immisce dans la psychanalyse et met en image la rencontre entre Jung et Freud au début du 20ème siècle. Histoire vraie et, assez rare pour le préciser, le scénario est en soi un vrai document historique reprenant entre autre la riche correspondance des deux savants. Mais un tel travail donne également un scénario assez lourd parfois (pour certain) et bavard. Reste les interprètes tous absolument épatant avec évidemment un face à face Mortensen-Fassbender magnifique. Si la film est bavard il n'en demeure pas moins très compréhensible et particulièrement intéressant. Sans doute pas un des meilleurs films du réalisateur mais un film qui est déjà trop sous-estimé ; le fond de l'histoire est riche et offre une fenêtre sur l'Histoire avec un grand H.
Le réalisateur canadien David Cronenberg adapte la pièce de théâtre "The Talking Cure" de Christopher Hampton (elle-même adaptée du roman "A Most Dangerous Method" de John Kerr, publié en 1993) et dépeint les fondements (et donc la naissance) de la psychanalyse en mettant en scène Sigmund Freud, Carl Jung (son disciple) et Sabina Spielrein (l’une de ses patientes, qui deviendra d’ailleurs, une future psychanalyste). Qu’en est-il au final ? On a réellement l’impression que le cinéaste est passé est à côté de son sujet (où l’a survolé, préférant se concentrer sur la prestation de ses acteurs). Si vous souhaitiez une leçon d’Histoire, passez votre chemin, pour le reste, on pourra toujours se rabattre sur les superbes décors aussi bien intérieurs qu’en extérieurs, les échanges entre Jung & Freud, ainsi que l’excellente prestation de Michael Fassbender, face aux sous-exploités Viggo Mortensen & Vincent Cassel, alors que Keira Knightley de son côté en fait des tonnes et s’enlaidit inutilement.
A force de faire des critiques négatives, je me prends à penser que je suis un blogueur bien ... négatif. Et franchement, avant de voir le dernier Cronenberg, je craignais - le coeur triste et l'âme grise - de devoir rempiler pour une énième descente en flamme.
Mais non. A dangerous method m'a beaucoup touché. D'abord le film est un peu décevant. Keira Knightley semble surjouer, les décors paraissent curieusement ir-réels et en même temps sur-réels (une première touche Cronenbergienne), et l'histoire patine à ses entournures.
Et puis, progressivement, le film décolle. D'abord par de brusques accélérations narratives, puis par la grâce de l'apparition / disparition de plusieurs personnages étonnants (Freud / Gross / la femme de Jung), et enfin par la mise en scène de Cronenberg, pernicieuse et très maîtrisée comme d'habitude. Le Canadien s'affirme de plus en plus comme un des réalisateurs les plus intéressants de sa génération, puisqu'il réussit à surprendre de film en film, contrairement à d'autres qui radotent ou cachetonnent.
Au final, si le résultat n'est pas renversant, il est très plaisant (et instructif, même s'il est aussi simpliste). Une mention spéciale doit être décernée aux acteurs / actrices excellent(e)s, et en particulier à Fassbender, qui tient là peut-être son meilleur rôle depuis Hunger, tour à tour enfant distrait, homme perdu, créateur égoïste et coeur blessé.
La fin est particulièrement émouvante avec une magnifique scène sur un banc dont je ne dirai rien, et des cartons de fin (procédé un peu vulgaire, j'en conviens) terriblement efficaces.
Je recommande le film à tous ceux qui ont besoin d'une analyse, et même aux autres, mais y en-a-t-il ? D'autres critiques ici : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
Je redoutais d'aller voir ce film car je ne sentais pas du tout la toujours grimaçante Keira Knightley dans le rôle de cette femme remarquable que fut Sabina Spielrein. Et bien à cet égard je n'ai pas été déçue si je puis dire. En effet Knightley ne sait pas parler sans ouvrir la bouche démesurément et la tordre, et s'en donne à coeur joie dans les scènes d'hysterie. Je ne m'attendais en revanche pas à une telle apologie de Freud. Dans un sens j'en suis contente car ça contre-balance un peu les critiques incessantes vis à vis de cet homme génial. Dans un autre sens, présenter Freud comme un homme sans défaut, sans faiblesse à part les cigares, est bêtement réducteur. La contrepartie de cette apologie c'est que Jung est très rabaissé dans le film. S'il n'était au fond pas un analyste, Jung était en revanche un immense ésotériste, capable de se connecter aux civilisations orientales et au niveau collectif, alors que Freud ne fonctionnait qu'au niveau de l'individu. Or, tout cet aspect de la pensée de Jung est là ridiculisée, présentée comme de la superstition et de la mediumnité à 2 sous comme on la pratiquait dans les salons. Si, dans les grandes lignes, tout ce qui opposait Freud et Jung est explicité, la faiblesse du film réside dans ce trop de positif pour Freud et pas assez pour Jung. A l'aune de l'histoire on pourrait dire que c'est la réalité sauf qu'en fait les deux ne jouaient pas sur le même terrain. Un des points forts du film réside dans le personnage d'Emma, la femme de Jung, qui était effectivement une femme forte, soumise par certains cotés, mais maîtresse de la situation par beaucoup d'autres. L'interprétation de Sarah Gadon est d'ailleurs excellente. Quant à Vigo Mortensen, il EST Freud. Il prouve une fois de plus quel acteur immense il est. La mise en scène de Cronenberg n'est pas particulièrement intéressante. C'est honnête, sans rien de très remarquable. Au final, c'est tout de même un des films les plus intéressants et équilibrés que j'aie pu voir sur la psychanalyse, ce qui n'est pas rien.
Il y a pas mal de chose à dire sur ce film, qui hélas, m'a un peu déçu. J'ai connu David Cronenberg dans de meilleures conditions. En fait, je n'ai pas reconnu son style qui est si atypique. On dirait qu'il a voulu rentrer dans le rang comme si personne ne comprenait se qu'il faisait et c'est bien dommage. Le sujet est sensible et tabou, pas forcément intéressant mais il y fait régner une atmosphère prenante. J'ai bien aimé l'environnement, il n'y a pas de tape à l’œil et les petits détails sont agréables à voir. Concernant les acteurs, alors Keira Knightley joue mal ... très mal, je trouve que cette actrice est insignifiante et pourtant je l'avais adoré dans "The Jacket", entre autre. Il est aussi dommage que l'on ne voit Vincent Cassel que quinze minutes dans tout le long métrage. Quant à l'acteur principal, c'est l'homme en vogue du moment dans le monde du cinéma et, ici, sa prestation n'est pas mauvaise du tout. Ce qui m'a le plus dérangé, ce sont les longs dialogues qui n'en finissent plus. Je sais que c'est primordial pour tout comprendre et que ce n'est pas un long métrage d'action mais quand même. En bref, je m'attendais clairement à quelque chose de plus fort et je reste donc sur ma faim. 10/20.
Sabina Spielrein, une jeune femme souffrant d'hystérie, est soignée par le psychanalyste Carl Jung. Elle devient bientôt sa maîtresse en même temps que sa patiente. Dans le même temps, Jung s'oppose de plus en plus à Sigmund Freud, qu'il admire mais dont il ne supporte pas l'intransigeance sur la psychanalyse. Démoli partout, le dernier film de David Cronenberg est pourtant un petit bijou. Certes, le réalisateur a atténué la forme et livre un film très classique mais l'histoire contient toutes ses thématiques fétiches : la manipulation, le faux-semblant, l'inconscient, la perversion... Les dialogues entre Jung et Freud sont des bijoux d'écriture et montrent les contradictions de la pensée de Freud, homme finalement assez sournois et autoritaire quant à l'application de ses théories. Face à lui, Carl Jung est tiraillé entre son éducation fondée sur des principes moraux et l'attirance qu'il éprouve pour sa patiente. Côté casting, c'est formidable : Keira Knightley exécute là une de ses meilleures performances et mériterait une nomination aux prochains oscars, Michael Fassbender est intéressant dans un rôle complémentaire du personnage qu'il incarne dans Shame, Viggo Mortensen est impressionnant en Sigmund Freud. La musique d'Howard Shore est envoûtante, le film très beau visuellement et construit une réflexion intéressante sur la psychanalyse et ses nombreuses contradictions. Un film passionnant.
La qualité de ce film tient tout autant à la maitrise de la réalisation qui évite notamment l'habituel champ-contrechamp qu'au jeu d'acteur de Keira Knightley, magnifique hystérique, et au non moins talentueuses prestations de ses deux compères masculins. Du reste, il reste plaisant de voir de voir Carl Jung apprendre à se connaitre au travers de ses relations avec Sigmund Freud, Sabina Spielrein, ou même Otto.
Ce Cronenberg est différent des derniers monstres glaciaux mais magnifiques que sont A history of Vviolence et les promesses de l'ombre. A Dangerous method était annonciateur d'un nouveau thriller froid dans un univers que l'on ne connaît que peu, mais que l'on connaît quand même. Il s'agit ici de la psychologie et plus précisément de la psychanalyse a travers un regard bien connu : Freud. D'un côté c'est une trame intéressante. Voir Freud comme personnage important n'est pas une mauvaise idée. Finalement, ce film se révèle un poil décevant. Il ne s'agit ni plus ni moins que du récit d'un évènement (VRAI) au début du 19e. Et qui dit "vrai" dit "rien d'exceptionnel" (parlons de manière générale et d'un point de vue de scénario cinéma). On passe donc deux heures et demie à s'intéresser à la recherche de réponse sur la folie d'une jeune femme jouée par Keira Knightley. On ne peut pas dire que l'interprétation est mauvaise, elle est même pas mauvaise du tout, mais j'ai personnellement vu l'actrice à l'écran et non son personnage. Du coup un peu de crédibilité s'est envolé. Peut-être aurait-il était judicieux de mettre une personne inconnue dans un tel rôle. Une fois la réponse trouvée, je n'ai pas trouvé fascinant les histoires de cocufiages et de relations diverses entre les personnages. Seul restait l'intérêt de voir les costumes et les décors divers et variés dans une mise en scène efficace. La musique apportait son grain de sel. Une bande originale agréable. C'est donc au final un film qui se laisse regarder, qui peut trouver son intérêt à être visionné, mais certainement pas plus. Pour l'effort mis sur la qualité visuelle et aussi de l'interprétation des acteurs, je vais dire que ce film n'est pas trop mal.
Quand on connaît l’œuvre de Cronenberg, il n'est pas étonnant qu'il fasse un film sur la psychanalyse en opposant les deux grands hommes de cette science en la personne de Sigmund Freud et de Carl Jung. A travers l'histoire de ces hommes et de Sabina Speilrein, il nous livre un film intéressant où s'affrontent les points de vue et où se confrontent les pulsions. Si la mise en scène est toujours aussi maîtrisée et épurée, il est dommage que le scénario n'aille pas plus loin dans la réflexion même s'il nous réserve de savoureuses joutes verbales. Et puis il y a Michael Fassbender, impeccable face à un Viggo Mortensen irrésistible en Freud et à un Vincent Cassel à la brève mais marquante apparition. Seule Keira Knightley ne convainc pas tout à fait, surtout au début où elle n'est que grimaces et contorsions. Mais du cinéma comme ça, on devrait en voir plus !
J'ai vraiment eu du mal à accrocher à ce film. Je pensais retrouver un peu la patte Cronenberg, au final c'est bien trop loin de son travail sur la folie (joué par une Keira Knightley que je n'ai pas pu supporter). Le bon point du film Mortensen, sobre et Cassel excellent pour le peu de temps qu'il à à l'écran. Un film trop brouillon, un peu trop long.