Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 182 abonnés
4 175 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 avril 2024
En 1950, au mitan de sa période dite « grise » où Jean Gabin cherche sa voie pour interpréter des rôles plus en rapport avec sa nouvelle apparence physique et ses nouvelles aspirations, l’acteur retourne en Italie pour y tourner sous la direction de Luigi Zampa « Pour l’amour du ciel ». En italien « E più facile che un cammello… », début d’une parole d’Évangile : « Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille que de pénétrer dans le royaume des cieux. » Jean Gabin comme en rodage de ses rôles comiques des années 1955 à 1963 interprète Carlo Bacchi, un riche industriel romain dans tous les apparats de sa fonction qui meurt renversé par un camion le jour de son anniversaire. Arrivé à la porte des cieux, il se voit signifier qu’après une vie bien chargée en péchés, la route à prendre est pour lui celle de l’enfer. Son tempérament pugnace amène Carlo Bacchi à défendre sa cause avec une ardeur empreinte d’une bonne dose de mauvaise foi. Il obtient à force de bagout un sursis de douze heures pour racheter ses fautes. Même si très secoué, l’homme d’affaires vorace qu’il est bien sûr resté se met en tête de retrouver et de faire le bonheur d’un quidam dont le nom lui a été soufflé par l’ange et qui serait sur le point de se tuer par sa faute. spoiler: De retour à Rome Carlo Bacchi ne fait qu’utiliser les méthodes de l’intraitable patron qu’il a toujours été. Tout est bien sûr sacrifié pour atteindre l’ultime objectif qu’il s’est assigné : « Ne pas aller rôtir en enfer ». Démonstration par l’absurde que l’homme ne se refait pas, replongeant toujours dans les mêmes travers. L’ensemble est mené par un Gabin particulièrement en verve qui déploie toute la gamme des émotions et des mimiques qui les accompagnent, notamment celles qui seront reprises et accentuées dans « Archimède le clochard », « Le cave se rebiffe » ou « Le gentleman d’Epsom ». À ses côtés, la toute jeune Antonella Lualdi ravissante et fraîche comme un cœur et un Julien Carette en surrégime dont malheureusement il faut bien avouer que son cabotinage quand il n’est pas contenu peu vite agacer. On ne s’ennuie pas même si la recette finit par faire long feu, faute de rebondissements vraiment pertinents. Heureusement Luigi Zampa et son scénariste ont eu l’heureuse idée de faire relativement court (81 minutes). Mais quel que soit l’emploi, Jean Gabin est toujours bien là qui porte sur ses solides épaules cette petite fable distrayante mais pas franchement inoubliable.
13 713 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 15 janvier 2015
C'est un Jean Gabin à l'italienne que nous avons là, qui ne marquera d'une pierre blanche ni sa filmographie ni l'histoire du cinèma! Les acteurs qui attirent les foules du moment, ce sont les Gèrard Philippe et consorts! De plus, les cachets que Gabin touche en 1950 n'ont rien de comparable avec ce qu'il gagnait autrefois! C'est pourquoi il tourne un peu n'importe quoi, même si un film sur deux, en moyenne, fait encore illusion! De Luigi Zampa, on peut citer "Vivere in pace" et "il vigile" avec Alberto Sordi! Ici Zampa se prend un peu trop pour Frank Capra et le duo Michael Powell-Emeric Pressburger! Gabin lui fait du Gabin en imposant son imposante prèsence et n'a pas vraiment la grâce d'un James Stewart! Arrivè au purgatoire après un accident, il y joue un redoutable homme d'affaires qui revient sur Terre quelques heures pour se racheter. "E piu facile che un camello" n'a rien de comparable avec les mythiques "It's a Wonderful Life" et "A Matter of Life and Death". L'histoire, pourtant, lorgne vers ses deux classiques intemporels du 7ème art! Le jeu de Gabin pèse dix neuf tonnes, celui de Carette dix sept! Pourtant on suit le film de Zampa sans ennui! Une curiositè...
L'idée était bonne mais le résultat est un ratage presque complet. Jamais drôle et remplit de facilités. Il fallait également embauché une scripte, le son et le doublage sont catastrophiques. Seul Jean Gabin sauve légèrement ce film.
Un passage d'anthologie : le plaidoyer de Jean Gabin devant Mme Saint-Pierre. Mais trois quarts-d'heure d'emmerdement à regarder l'autre va-nu-pieds faire des esclandres et sortir des grossièretés. Au final donc, la balance penche du mauvais côté, dommage. Quant au côté religieux, il est ridicule bien sûr mais plutôt rigolo.
Gabin chez les italiens: un rôle taillé sur mesure et fidèle à lui-même, le film gravite autour de lui. Un film mineur (l'un des rares échecs commerciaux d'ailleurs) mais de bonne réalisation.
Les grands réalisateurs ne se précipitent plus sur GABIN après la guerre et surtout après son refus de jouer dans "les portes de la nuit". L'acteur entame donc sa période Italienne où l'air de Cineccita, le plus grand Studio Européen à l'époque, est si doux. Le concept du film est pas mal, même si il est connu. Un riche homme d'affaire, rusé et radin meurt accidentellement. Condamné à l'enfer, il a 12 heures, pour revenir sur terre, réparer ses torts. Ce sera chose faite et il prendra le chemin du Paradis. La réalisation est sans grande imagination, et le film cucul la praline, mais il reste GABIN, bien sûr, plus proche de ses rôles d'avant guerre que de ceux de gangsters et de patriarche qui feront sa gloire dnas les années 55-65. Sa très grande qualité d'acteur permet à ce film de ne pas sombrer dans la catégorie nanar. Pas le plus mince exploit du grand GABIN....