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Bobby Sander
52 abonnés
506 critiques
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4,0
Publiée le 17 octobre 2010
Ce pitsch extrapole une constante chez Argento, confondre l'enfance devant l'horreur. Parce que les pouvoirs de l'heroine la transporte vers un ''monde caché'', Phenomena pourrait être tenu pour le troisième opus officieux de la ''trilogie des trois Mères'', Suspiria et Inferno, ou l'auteur subjuguait le fantastique. Mais ici le conte de fées est plus ''enfantin'', plus ouvert aussi, niché dans un entre-deux.
(…)
Il y a comme une ''rétention'' (une folie ''contenue'') dans ce film d'équilibriste bizarre et charmant, qui l'empêche de nous ensorceler au-delà de ses expérimentations kitschs. Phenomena est habité par quelque chose de souterrain, qui le fait exploser régulièrement (et notamment dans sa dernière partie) en visions dantesques géniales, mais surtout distille une étrangeté qu'on cerne de façon paradoxale. Un peu à la façon de Twin Peaks : d'ailleurs, en soupçonnant la folie et le monstrueux derrière les façades tranquilles, le film est très ''lynchéen''.
Après un début où le manque d'inspiration de l'histoire pointe le bout de son nez en piquant par ci par là du "Carrie" et autre "Suspiria", le film s'approprie son identité au fur et à mesure des étapes et atteint des sommets d'angoisses purs et durs dans sa dernière partie intense en horreur malsaine, domaine de prédilection chez le réalisateur. "Phenomena" même si elle ne constitue pas une oeuvre majeure chez Argento, a quand même le mérite d'avoir une excellente partition des Gobblins, une mise en scène de qualité bien que classique, et offert de magnifiques rôles au regreté Donald Pleasence et à la star maintenant trés grande, Jennifer Connely. Un film qui se doit d'être vu quand on s'interesse aux oeuvres du cinéaste Italien, d'autant plus que la poèsie envers les insectes et la bienvenue, ce qui est assez rare dans sa filmographie. Même si "Phenomena" n'eut pas le statut de Phénomène mérité dans le genre, le film restera quand même Phénomenal pour sa dernière demi-heure, se démarquant ainsi des autres films du genre. Un trés bon cru!
Une jeune fille est sur les traces d'un serial killer en entrant en contact avec les insectes! Idée farfelue mais Dario Argento a le don de faire des films à suspense efficaces. Avec une musique mi opéra/rock avec les habituels cris de femmes bien stressants, PHENOMENA arrive à faire peur, à montrer des scènes assez degueulasses pour l'époque (1984). Restent un doublage nul, des effets speciaux tout autant, une jennifer connely loin d'être convaincante dans son rôle de reine des insectes. Malgré tout le film reste un bon p'tit film sympathique qui fera rire et sursauter.
Tentative du grand Dario de concilier les deux genres qu'il affectionne(giallo et horreur),"Phenomena" est un peu décevant(surtout en regard de ce qui précède). C'est toujours bien filmé,avec une histoire bien accrocheuse,la musique des Goblins,mais la magie n'opère pas comme avant. Et pourquoi avoir ajouté de la musique metal(Iron Maiden entre autres)lors des scènes de meurtres? Je trouve que celà nuit gravement à l'impact des scènes et que ça ne s'accorde pas avec le propos du film ni la beauté des images. A voir cependant et en version intégrale en zone 1.
Sans être déçu, on est plus loin du déluge sensoriel que représentait Suspiria. Une intrigue classique malgré ce lien télépathique avec les insectes plutôt intriguant, et un final qui cite malheureusement un peu trop Vendredi 13 pour être totalement honnête. Malgré une actrice principale toujours élégante et la présence de Donald Pleasence, le projet ne m'a pas plus emballé. Mais tout ceci reste quand même recommandable pour l'amateur de genre (la musique relève bien l'oeuvre).
La drogue c'est mauvais pour la santé mentale. La preuve avec cet Argento shooté à je ne sais quel substance, où montage calamiteux, scénar' à la ramasse (incohérence par-ci par-là, mais vu l'intrigue...) et surtout mise en scène parfois potable, mais souvent incroyablement fade (un comble pour un film d'Argento), se fondent en une symbiose parfaite pour faire de Phenomena une vrai daube. Seul séquence à sauver: la fin. Si elle ne rattrape inévitablement pas la lourdeur et l'ennui de ce qui précède, elle a au moins le merite de nous tordre de rire face à une scène des plus kitchs et débiles digne d'un Mattei ! Oh oui ! Bon allez, je vais me rematter Suspiria moi !
Croisement improbable entre thriller poetique et horreur, le film de Dario Argento nous plonge dans une Suisse jamais decrite comme telle. Entre scenes gore et et trip de somnambulisme sous fond de musique hard rock ( excellente idée que de mettre entre autre le Flash of the blade d'Iron Maiden...), ainsi qu'une des meilleures musique des Goblins ( Claudio Simonetti ), le film nous emmene au plus profond de l'horreur et de l'angoisse. Jennifer Connelly, en personnage qui a le pouvoir d'appeler les insectes, tous juste sortie d'Il etait une fois fois en Amerique ( de Sergio Leone...) se retrouve comme un poisson hors de l'eau dans un internat ou sévit un tueur de jeune fille. Aidée par un Donald Pleasance ( un de ses meilleurs role avec les Carpenter ) en entomologiste paralysé incarne un personnage emouvant ( quel regard !! ) et froid a la fois. Si le scenario se perd un peu dans cette entreprise à force de vouloir tirer plusieurs ficelles à la fois, l'ambiance, la musique et la montée en puissance de l'intrigue vous glaceront le sang ( cf: mode d'emploi pour enlever des menottes, le visage du tueur, le "bain" final et la derniere scene, sans parler des scenes oniriques de somnambulisme...) à condition toutefois de ne pas oublier que le film date deja de 1985. Un film qui a eu longtemps le malheur de vivre dans l'ombre des autres giallo du maitre italien. A rehabiliter toute affaire cessante ( a voir seul un samedi soir sans lune et l'hiver de preference...) d'autant plus que depuyis ce film ( 22 ans donc !!!) Dario Argento se perd dans des series B voire Z en cherchant sa gloire passée... A quand un choc cinematographique comme celui ci pour le 21è siecle ? A coté de ce film, Aja, Wes "Scream" Craven, et tous les remaker des années 2000 peuvent aller se rhabiller.
L'attrait principal du film, pour moi, c'était surtout le fait que l'intrigue se déroule en Suisse (où j'habite), ce qui est drôle à voir car inhabituel pour ce genre de film ou pour un film tout court! Sinon, l'ambiance est oppressante bien qu'elle aurait pu l'être encore plus (s'il on compare "phenomena" avec "suspiria" d'Argento par exemple, il y a une marge à ce niveau!) et les acteurs sont corrects! si le final est décevant, le tout est un bon divertissement sans prise de tête!
L'un des meilleurs films de Dario Argento ! Un film superbement maitrisé qui raconte une histoire fort étrange et fascinante, abordant avec justesse des sujets tres intéressants et le fait brillamment... Dans le fond, il faut dire que c'est assez exceptionnel. Et dans la forme c'est pas mal non plus, la réalisation de Argento est toujours aussi parfaite et aussi irrésistiblement stylée, la bande-originale est terrible (Motorhead, Iron Maiden...) et superbement utilisée, Jennifer Connelly pour son premier rôle au cinéma s'en sort pas mal, et on retrouve également l'excellent Donald Pleasence ! Une petite merveille..
Phenomena n'est pas le meilleur film de Dario Argento car avouons-le, la terreur et l'esthétique sont nettement inférieurs au chef d'oeuvre Suspiria. Cependant, même si le côté fantastique est quasiment écraser par une violence toujours aussi gratuite et joussive (du pur Argento!). Le sujet est fort original et l'ensemble a le charme et l'imagination de l'auteur, avec plus de moyens et donc plus de laisser aller...
Véritable auberge espagnole poético-fantastique, "Phenomena" est un film déconcertant, traversé par de nombreuses fulgurances, mais aussi marqué par des dérapages dignes d'une série Z. Le récit n'a jamais été le point fort des films d'Argento, qui est avant tout une créateur de formes. Ici, il fonctionne par glissements intempestifs (on commence avec un giallo en pleine montagne, puis on bascule dans le conte, avant de flirter avec le film d'horreur), selon une logique poétique qui est à la fois la force et la faiblesse du film. Car, si le film décolle souvent (les magnifiques scènes nocturnes de somnambulisme, le panthéisme des séquences forestières, toute la fin qui prend des allures d'Alice au pays des merveilles gore), il se grippe dès qu'on revient sur le terrain du familier (l'univers caricatural de la pension, le rôle poussif de Donald Pleasance, qu'on a connu plus inspiré, le ridicule inspecteur de police, ,etc). Argento a toujours été inégal, certes, (sauf dans son chef d'oeuvre, "Suspiria", objet cinématographique parfait), mais jamais encore il ne nous avait embarqué dans de telles montagnes russes de contrastes (jusqu'à la musique qui alterne d'absurdes morceaux de hard rock avec une magnifique composition des Goblin). Phenomena est sans aucun doute une oeuvre à part dans la carrière d'Argento : film transgenre qui épouse la logique des rêves, c'est aussi un des plus tendres qu'il ait réalisé (la grâce incroyable de Jennifer Connely, qui fascine visiblement le cinéaste, n'y est pas pour rien). On regrette d'autant plus ses faux pas qui viennent régulièrement casser l'état d'apesanteur que le film parvient malgré tout à instaurer. D'un autre côté, cet iconoclasme donne aussi à "Phenomena" une allure de manifeste surréaliste qui est peut-être la véritable clé pour rentrer dans ce film étrange.
Dario Argento n’hésite pas à en faire trop dans l’opposition entre calme et tempête, beau et glauque, pureté et horreur absolue. Pureté apparente de ces fraîches jeunes filles virginales - loin d’être innocentes - abritées dans des pensionnats de luxe administrées par des surveillantes lesbiennes et sadiques, pureté de cet entomologiste passionné et de son singe vs violence-horreur absolue de meurtres sadiques, d’orages d’insectes et de personnages immondes ou de cloaques emplis de vers dégueulasses. Le tout amplifié par une musique puissante à la façon d’un opéra. C’est 10 fois la scène célèbre de Psychose puissance 10. Et ça fonctionne, comme une BD de l’horreur, à la frontière du mauvais goût.
C'est sûrement pas le meilleur Argento mais celui-là nom de Dieu qu'est-ce que c'est n'importe quoi ! C'est tellement n'importe quoi que s'en est génial. Enfin non, en soi tout est maîtrisé à part le final grandiloquent mais sinon j'ai adoré l'idée de reprendre les larves de Suspiria pour le pousser jusqu'au bout. Du coup a on vraiment des scènes marquantes qu'elles soient extrêmement gore comme la fin ou tout simplement super stylées comme une tout particulièrement que je ne divulguerai pas. En tout cas le scénario a beaucoup d'idées, beaucoup plus que d'autres Argento et c'est assez bien même si on a toujours le final qui n'a aucun sens ou tiré par les cheveux ainsi que certaines lourdeurs que ce soit dans le comportement des antagonistes ou les gros coups de pas de bol. Alors esthétiquement c'est moins fort que Les Frissons de l'Angoisse ou Souspiria mais finalement c'est vraiment dans le situations qu'il y a des trouvailles puis bon dès que t'as du surnaturel comme celui-là ça laisse tout de suite à une certaine poésie macabre et à des passages quelque peu impressionnants. Bien que l'utilisation de la musique soit très poussive effectivement comme toujours avec lui, quoi que ça ne me gêne pas trop parce qu'il le fait avec un certain talent, ça m'a plutôt bien fait rire d'avoir du Iron Maiden et Motorhead au générique. En gros je crois que c'est un des Argento que je préfère grâce à son scénario et ses situations sans pour autant qu'il atteigne ses meilleurs peut-être à cause d'une esthétique moins travaillée.
Les années 80 furent une période charnière, dans le mauvais sens du terme pour Dario Argento, qui le virent passer du statut de maître et de précurseur à celui de has-been. ‘Phenomena’ lui-même est d’ailleurs à la croisée des chemins entre le Giallo, dont il subsiste certains codes résiduels et le Fantastique puisqu’il est cette fois question d’une jeune fille qui communique avec les insectes et se pique - ah ah ! - de démasquer un tueur de jeunes filles qui sévit dans les environs de son collège suisse. Pour ce qui constitue le dernier de ses films pour lequel on peut faire preuve d’une sincère bienveillance, Argento fait toujours preuve, en intérieur comme en extérieur, d’un regard et d’un sens esthétique qu’il est difficile de prendre en défaut, et fait une dernière fois honneur à son statut de pionnier, avec certains effets spéciaux impressionnants pour l’époque, mais aussi par le recours à la Steadycam dont il fut l’un des premiers utilisateurs. ‘Phenomena’ peut aussi se targuer d’avoir révélé Jennifer Connelly, ce qui n’est sûrement pas à négliger ! L’impression qui prédomine à la vision de ‘Phenomena’, c’est que si Argento avait consciemment souhaité percer sur le marché américain (un projet dans lequel il ne se lancerait que quelques années après...mais trop tard !), il ne s’y serait pas pris autrement : cette intrusion la plus évidente du cinéaste dans le genre Fantastique, qui se traduit dans le faits par une atténuation des délires picturaux, offre moins de prises auxquelles se raccrocher car les faiblesses d’Argento sont restées les mêmes : le désintérêt manifeste pour la structure du récit, alors même que ce dernier n’a que peu de scènes oniriques à offrir, se double cette fois d’un simplisme confondant dans l’écriture des personnages. Si ‘Phenomena’ conserve malgré tout un certain charme vintage, il échoue à provoquer la moindre émotion forte durant 1h30. En revanche, c’est lorsque tout s’accélère (comme toujours avec Argento, qui se rend compte à un moment donné qu’il faut conclure et le fait de manière désordonnée) que le film ménage deux scènes-choc dont l’une est l’une des plus traumatisantes et vomitives que le cinéma fantastique dans son ensemble ait pu m’offrir : ma certitude d’avoir un estomac et des tripes en acier trempé a été ici soumise à un stress-test assez extrême. Ce fut de justesse mais du coup, tout est pardonné…!
J'ai été légèrement déçu par le premier film fait par Argento que j'ai eu l'occasion de voir. J'ai trouvé l'histoire un peu trop rocambolesque. Les insectes, c'est pas trop mon dada et l'on peut pas dire que tout ça engage l'action, mais je ne juge pas par rapport à ça. J'ai trouvé le film légèrement longuet. Cependant Jennifer Connelly parfaite, même si jeune, elle avait déjà énormément de talent. Le dénouement est un peu tiré par les cheveux, et on ne laisse pas assez planer le mystère sur qui est le tueur fou. Mais on passe quand même un moment agréable pour les personnes comme moi qui savent apprécier tous les genre. Pour un film si vieux, j'ai été indulgent, j'ai hésité même à mettre 3 étoiles, mais finalement non. Maintenant, c'est à vous de vous faire votre opinion. Ce que je oeux dire, c'est que ce long métrage m'a donné envie de voir un autre film de ce réalisateur pour ne pas rester sur ma faim. Jettez-y quand même un coup d'oeil, ça vaut le coup.