Ce n'est vraiment pas le genre de films américains que j'affectionne d'habitude... Mais là, il y a plusieurs choses qui poussent à y aller, et de surcroît, à l'aimer: la présence de Meryl Streep au générique, la musique d'Alexandre Desplat, des images alléchantes... Bref, j'y suis allé, et ce fut deux heures de plaisir pur, une sucrerie qui fond, qui fond pendant deux heures. Certes, c'est long (des longueurs), et un rien écoeurant (mais quand c'est bon...). Première surprise: Meryl Streep, particulièrement excellente et hilarante dans ce rôle qui lui va à ravir! Elle a un accent français à tomber par terre et est drôle! Elle incarne une effrontée, une femme battante, mal élevée, mais si attachante... Une bonne ménagère, comme qui dirait la « Maïté » du XXeme siècle. Deuxième surprise: la musique d'Alexandre Desplat, très fine, comme d'habitude, et qui donne une légèreté au film, quelque chose de moins « américain », de moins gros et fort que les tubes merdiques proposés bien souvent dans ce genre de films. Troisième surprise: c'est pas si cucu que ça, c'est même parfois très bien vu et presque intelligent (sur ce dernier terme, j'émets tout de même des réserves). Bon, bien sur, on nous sort l'histoire banalisée de la femme qui est trop prise par son projet et donc son mari la quitte, elle désespère, puis finalement, l'un ne peut vivre sans l'autre selon une théorie bien connue qu'est celle du grand amour, mais les leçons de cuisine de Julia Child qui s'immiscent dans l'histoire donne un certain sens à ces histoires américano-banales... Quatrième surprise: Amy Adams, pétillante, même si ce n'est pas elle qu'on retiendra du film, malgré toute sa bonne volonté et un bon jeu. Cinquième surprise: la fin, intéressante, avec un tournant tout à fait inattendu, qui donne un réel sens au combat de Julie Powell dans son amour pour Julia Child. Et puis sixième surprise (mauvaise cette fois-ci): le mari de Julie, navrant dans son rôle, mais heureusement pas trop présent. Ouf!