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arnaud1972
33 abonnés
102 critiques
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3,5
Publiée le 4 octobre 2012
un classique des années 70 avec une charlotte rampling magnifique. Un film trouble et dérangeant sur un amour interdit entre un tortionnaire et sa victime. Trente ans aprés certaines scènes kitch frôlent le ridicules mais le fond du sujet et ce duo unique au cinèma reste à voir. Un film que chaque cinéphile se doit d'avoir vu...
Portier de nuit (1974) est un film qui fit (sans surprise) scandale lors de sa sortie dans les pays où il n’était pas censuré (comme en Italie) ou purement et simplement catalogué comme film pornographique (notamment aux Etats-Unis). Une réputation sulfureuse qui n’est bien évidemment pas surprenante lorsque l’on prend connaissance du film (une passion dévorante entre un ex-officier nazi et une ex-prisonnière des camps de concentration !). La réalisatrice italienne avait déchaînée les passions, en dehors de la France les catholiques étaient montés aux créneaux, les puritains en avaient fait de même, tous tentant en vain d’interdire au film de bénéficier d’une exploitation en salles, alors que dans l’hexagone, le film était sorti en salles sans le moindre souci. C’est ainsi que l’on découvre, trente ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cette étonnante histoire, une relation sadomasochiste entre un ancien officier SS et sa victime (consentante). Une relation amoureuse contre nature, sous forme de syndrome de Stockholm, des plus… troublante, voir déstabilisante. Il en résulte au final une histoire d’amour à la fois scandaleuse, dévorante au combien palpitante, magnifiquement retranscrite par Liliana Cavani dans de magnifiques décors de Vienne (reconstitués à Cinecittà) et formidablement interprété par un très beau tandem formé par Charlotte Rampling (28ans lors du tournage) & Dirk Bogarde. ► http://qr.net/ivn ◄
En mettant au jour des raisons d'ordre psychologique, psychanalytique, qui peuvent favoriser l'émergence de phénomènes comme les fascismes, Liliana ferme la porte au révisionnisme tout comme au négationnisme et impose le devoir de mémoire! On sort du film en se posant une question : où sont passés tous ces anciens nazis, collaborateurs et autres opportunistes mortuaires? Que sont ils devenus tous ces gens qui ont vécus et pris part à cette nuit horrible? Quelles ont été leurs rôles dans la société qui est la nôtre actuellement?
Raconter une vision des camps de concentration comme on n'a pas l'habitude d'en voir avec l'histoire d'amour sado-maso d'un nazi et d'une prisonnière juive, lors de la seconde guerre mondiale : tel était l'enjeu de ce long-métrage, il faut le dire, assez osé, qui fut d'ailleurs jugé comme étant une oeuvre scandaleuse lors de sa sortie. Si l'idée de départ était très bonne, le récit perd de son piquant au fil des minutes pour finalement devenir ennuyant dans la deuxième moitié du film. La seule chose qui conservera sa puissance du début est le couple Dirk Bogarde et Charlotte Rampling qui sont exceptionnels du début à la fin.
Film n'ayant aucunement manqué de faire un gros scandale à sa sortie, "Portier de nuit" est une oeuvre résolument ambigüe dont on retient pourtant plus aujourd'hui, malgré une vision plus fantasmée que réaliste des camps d'extermination, le côté histoire d'amour désespérée, malsaine et sadomasochiste. L'interprétation du couple Dirk Bogarde-Charlotte Rampling dans des rôles pas très fastoches est sublime et l'aspect fortement viscontien (on pense surtout aux "Damnés" !!!) de la mise en scène de Liliana Cavani fascine. C'est un peu dommage tout de même que le dernier tiers traîne fortement en longueur car l'ensemble est loin de manquer de séquences puissantes.
Décevant, outre le sujet limite qu'on connait au départ la finalité du film me parait plus que douteuse, le scénario pauvre et faussement intello ne plaide pas en sa faveur en tout cas. il reste une certaine atmosphère qui est loin cependant de ce qu'elle aurait pu être et un couple Bogarde Rampling au meilleur.
Très controversé à sa sortie , ce film est aujourd'hui complètement oublié et franchement méconnu. Pourtant , il présente une histoire peu banale, et une réalisation peut être vieillotte à notre époque mais qui dans l'absolu sied parfaitement au récit. Portier de nuit est une sorte de fourre tout , ou s'entremêle érotisme , drame , thriller , sans oublier une forte connotation historique . C'est peut être ce film qui a révèlé charlotte rampling , lui donnant l'image d'une femme mystérieuse , ambigüe, image qui jalonnera toute sa carrière. Voiçi un long métrage étonnant, et n'ayons pas peur des mots, unique en son genre. Une bonne raison de le découvrir , même si il ne s'adresse pas à tous les publics .
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4,0
Publiée le 21 octobre 2010
C'est sans aucun doute le meilleur film de Liliana Cavani! D'une autre envergure par rapport à ses premières oeuvres qui n'emportèrent pas l'adhèsion, "Portier de nuit" suscita de vives polèmiques en èvoquant magistralement les rapports sado-masochistes d'un officier SS et d'une dèportèe retrouvèe après sa libèration! Dirk Bogarde en serpent, Charlotte Rampling en victime fascinèe, deux comèdiens exceptionnels! Les critiques ètaient injustifièes: d'une part l'oeuvre s'imposait par la maîtrise de la rèalisation, d'autre part, si elle mettait l'accent sur la trouble fascination exercèe par le nazisme, elle n'entendait nullement exalter ce dernier, comme l'avaient prouvè les films tournès prècèdemment par Cavani par la tèlèvision! Ce grand film controversè est, depuis, devenu une icône...
Très beau film, de très bons acteurs, surtout C.Rampling, malgré la date de réalisation qui pourrait décourager certains... Ca change de l'ordinaire! Aucun tabou pour mon époque préférée, je suis aux anges. Je comprends l'ancienne deportée. Triste fin qui fait réfléchir et qui perturbe. BRAVO.
Une histoire volontairement très forte, dérangeante, malsaine, et très captivante. La réalisatrice est allée au bout de sa démarche : ausculter la perversité et l'ambiguïté humaines, décuplées ici par les circonstances tragiques de la guerre. Tout y passe : sadisme puis fascination et amour du tortionnaire, soumission de la victime qui tire du plaisir de sa situation et aime son bourreau... Ces deux personnages complètement largués n'ont rien appris et répètent leur danse macabre plus de dix ans après. Ce qui est frappant, c'est qu'ils ne semblent vivre pleinement qu'entourés et guettés par la mort : menace des nazis pendant la guerre, puis choix délibéré de mourir d'inanition dans le second cas. Ces deux êtres semblent ne pas pouvoir s'affranchir de leurs fantasmes qu'ils poussent au-delà de toute limite, jusqu'au bout. Les interprétations sont magistrales, que ce soit Dirk Bogarde ou surtout Charlotte Rampling. Quant à la mise en scène, elle est très fine, très soignée, et mêle adroitement flash-backs et retours au présent. Un film sombre, dur, mais passionnant.
Un film que j'ai vu à l'age de 16 ans,puis revu il y a quelques années. Il est impressionnant,très puissant,d'une grande originalité ds la manière de filmer le sado-masochisme. C.Rampling,impeccable,D.Bogarde a fait une prestation extraordinaire. chef d'oeuvre!
Difficile de ressortir indemne de ce film-là. La romance est lourde et déroutante. L'histoire touche l'extrême en confrontant une victime et son bourreau d'un camp de concentration nazi. Ca en devient complètement sordide. Le film met mal à l'aise, surtout dans la scène où Charlotte Rampling à moitié nue danse pour les SS. On a le même sentiment mitigé dans la scène où la victime italienne propose à son bourreau une partie de pêche. La victime annonce qu'elle ne veut pas penser au passé donc les relations sont amicales comme si de rien n'était. Mais face à une telle attitude et malgré la force de caractère, difficile d'adhérer à son point de vue. En jouant sur les réactions du spectateur, le film ne fait pas dans la dentelle. Et en même temps, le film passionne. Impossible de ne pas essayer de comprendre un petit peu cette logique. Finalement, les personnages ont des réactions presque animales. L'attitude de Charlotte Rampling à la fin, attachée à sa chaîne et toujours accroupie, rampant au sol en est le meilleur exemple. Par contre, la mise en scène est très belle. Avec les sons et les images, la réalisatrice a souvent confondu deux scènes, l'une du présent et l'une du passé. La frontière entre l'histoire actuelle et le flash-back est parfois difficile à entrevoir. C'en est d'autant plus fort : le traumatisme du personnage est toujours aussi vif, vingt ans après. Le passé et le présent se mêlent. Quant aux deux comédiens rien à dire... leur talent pour faire vivre des personnages aussi cru, aussi dur en dit long.
La mise en scène est raffinée et élégante, on pourrait presque qualifier Portier de nuit de film érotique de luxe, il y a beaucoup de perversité dans ce film pas aussi scandaleux que je me l'imaginais mais qui peut choquer. Dirk Bogarde (un magnifique acteur) et Charlotte Rampling (à la beauté troublante, pas réellement mon type de femme mais elle ne peut laisser indifférente) sont tous les 2 remarquables dont des rôles durs et exigeants. Si le début de Portier de nuit est fort et nous plonge tout de suite dans le bain avec ses flash-back sur les horreurs qu'a subi Lucia par Max durant la guerre (mais finalement qui a le dessus sur l'autre) la suite du film est trop languissante car si la réalisation est belle, elle est aussi trop reposée ; le final traîne trop en longueur. Portier de nuit me laisse un sentiment mitigé mais cela reste néanmoins une oeuvre qu'un cinéphile doit voir.